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Château de Tressé

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Château de Tressé à Pouancé
Image illustrative de l’article Château de Tressé
Façade principale du château.
Période ou style néo-classique
Type Résidence
Début construction 1845
Fin construction 1848
Propriétaire initial marquis de Preaulx
Destination initiale résidence
Propriétaire actuel privé
Destination actuelle Hôtel de luxe
Coordonnées 47° 44′ 00″ nord, 1° 09′ 36″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Commune Pouancé
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
(Voir situation sur carte : Maine-et-Loire)
Château de Tressé à Pouancé

Le château de Tressé est un château français de style néo-classique situé dans la commune de Pouancé, dans le département de Maine-et-Loire.

Construit comme un lieu de résidence pour la famille de Preaulx, il devient dans la seconde moitié du XXe siècle un préventorium et sanatorium départemental puis un établissement public médico-social. Le château est actuellement hôtel de luxe.

Localisation

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Le château est localisé à environ 1 km[1] du centre de Pouancé[2].

L'ancien château (disparu)

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Le domaine de Tressé, qui s'étendait sur les paroisses de Saint-Aubin, La Prévière et Armaillé, est au Moyen Âge une métairie dépendant du domaine seigneurial de Pouancé[2]. Au XVIe siècle, il est fait mention d'un moulin à drap sur le site de Tressé, puis d'une forge à la fin du même siècle. Le terrain fait partie du domaine des seigneurs de Pouancé[3].

En 1809, un journaliste, Étienne Antoine Feuillant, racheta le château de Pouancé et ses domaines aux héritiers du duc de Villeroy. Élu député lors des élections législatives d'août 1815, il se fit construire un premier château sur le domaine de Tressé, composé d'un étage carré éclairé par cinq travées et d'un étage de comble sur la façade nord ainsi qu'un étage de soubassement au sud pour compenser la déclivité du terrain. Il agrémenta la construction d'un parc à l'anglaise, d'un potager et d'une ferme[3].

Le château actuel

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En 1818, le domaine fut racheté par le marquis de Préaulx. Le premier château fut démoli et un nouveau fut commandé en 1845 à l'architecte Liberge par Joseph-Gilbert, (7e) marquis de Preaulx (1785-1849). Sa construction fut achevée dès 1848.

Son fils, Joseph-Hilaire, (8e) marquis de Preaulx l'habita jusqu'à sa mort en 1884. Il y mèna un train de vie fastueux [4] grâce à une fortune considérable venue de sa mère Catherine Rouillé de Boissy du Coudray (1793-1870). Sa grande générosité est également restée longtemps célèbre dans toute la région[4]. En 1874 il perdit, coup sur coup, son épouse Sophie de Gibot et sa fille unique, Sophie de Préaulx, marquise d'Aligre (1842-1873). Il mourut 10 ans plus tard en léguant le château à son neveu le marquis de Montault, dont la fille, la duchesse de Caylus, hérita après lui.

En 1948, Henri Maillard, industriel, racheta le château. Il devint ensuite préventorium d'enfants et sanatorium départemental en 1951, puis accueille en 1989 une cinquantaine d'adultes handicapés jusqu'en 2013, date du transfert des résidents dans de nouveaux locaux plus adaptés[5]. Le château et son domaine ont ensuite été vendus.

Chapelle du château

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Une chapelle a été édifiée dans le parc, à l'est du château. Elle abrite les cercueils de :

La mémoire de divers membres de la famille y est aussi évoquée :

Architecture du château

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Généralité

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Le château est un vaste bâtiment rectangulaire sur cinq niveaux. Il se compose en premier lieu d'un étage de soubassement ouvrant de plain-pied sur la façade sud Ce niveau abritait les pièces réservées au service telles que la cuisine, l'office, la salle à manger, les lingeries et des caves. Le rez-de-chaussée abritait le hall d'entrée avec l'escalier et les salles de réception telles que le grand salon, la bibliothèque, le salon-fumoir, la salle-à-manger et un entresol comprenant des appartements pour le personnel. Le premier étage se divisait en douze chambres Les combles sont elles-mêmes divisées en deux niveaux, un premier étage de comble abritait cinq chambres, un bureau et onze chambres pour les domestiques et un second étage de comble abritait les greniers[3].

Façade nord

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La façade nord se compose de trois travées: un avant-corps central couronné par une lucarne-pignon entre deux volutes, et deux avant-corps latéraux. C'est la façade ayant reçu le plus abondant décor sculpté, composé de lucarnes, de frontons, de bas-reliefs de rinceaux habités ornant les murs sous-appuis, ainsi que de nombreux visages en médaillon en haut-relief encadrés de volutes[3].

Façade sud

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Sur la façade sud, les avant-corps latéraux sont plus saillants que l'avant-corps central. Ils présentent un étage d'attique et sont couverts par de toits en pavillon. L'avant-corps central est orné de niches et est surmonté d'une lucarne-pignon et d'une horloge tandis que son toit est couronné par un lanternon. Deux tourelles sont adossées aux façades ouest et est[3].

On accède à l'intérieur du château par la porte d'entrée en plein cintre. Celle-ci donne accès à un vaste vestibule d'entrée où se tient un grand escalier tournant à deux volées avec départ central droit. Le vestibule et l'escalier sont ornés de colonnes en faux marbre avec des chapiteaux ioniques tandis que la rampe d'appui de l'escalier lui-même est en marbre blanc. L'intérieur actuel du château a été remanié de manière très importante lors de son aménagement en centre d'accueil pour adultes handicapés. Seuls la salle de billard, le grand salon et la bibliothèque ont conservé leur décoration d'origine. La bibliothèque a reçu un décor peint de fausse voûte avec des amours représentant les saisons et les arts peints en grisaille[3].

L'ensemble du mobilier d'origine a été vendu.

Le parc a été dessiné par le comte de Choulot entre 1848 et 1864 comme le paysagiste l'indique lui-même en annexe de son ouvrage l'Art des Jardins. Il semble que l'aménagement du parc ait, lui, été réalisé ou confié à Jolly[6].

Dépendances du château

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Plusieurs autres constructions sont présentes autour du château et dans le parc. Certaines datent du XIXe siècle lors de son édification, d'autres ont été rajoutées dans la seconde moitié du XXe siècle lors de la transformation de l'ensemble en hôpital et en foyer occupationnel.

On trouve notamment dans le parc une glacière, un kiosque, ainsi que les anciennes écuries, corps de garde et dépendances du château.

Notes et références

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  1. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers. Auteur : Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers). Auteur du texte Éditeur : Ed. de l'Ouest (Angers). Date d'édition : 1938.
  2. a et b Port 1996, p. 598
  3. a b c d e et f Notice no IA49001217, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. a et b Académie des sciences, belles-lettres et arts d'Angers, Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, Ed. de l'Ouest, Angers, 1938, tome XIII, pages 105 à 125. Lire en ligne
  5. A Tressé, ils ont quitté le château pour s'installer au « village », Ouest-France, Pouancé - 15 septembre 2013
  6. Paul de (1794-1864) Auteur du texte Lavenne, L'art des jardins, ou Études théoriques et pratiques sur l'arrangement extérieur des habitations ; suivi d'un Essai sur l'architecture rurale, les cottages et la restauration pittoresque des anciennes constructions, par le comte de Choulot : [introduction, plan et organisation de la publication], (lire en ligne)

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Bibliographie

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  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 35857376)