Château d'Ô (Orne)
Château d'Ô | ||
Période ou style | gothique flamboyant, renaissance, classicisme | |
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Début construction | XIe siècle | |
Fin construction | XVIe siècle | |
Protection | Classé MH (1964) Inscrit MH (1964, 1977, 2002)[1] |
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Coordonnées | 48° 38′ 52″ nord, 0° 05′ 15″ est[2] | |
Pays | France | |
Anciennes provinces de France | Normandie | |
Région | Normandie | |
Département | Orne | |
Commune | Mortrée | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Le château d'Ô est une demeure qui se dresse sur le territoire de la commune française de Mortrée, dans le département de l'Orne, en région Normandie.
Le château est partiellement protégé aux monuments historiques.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le château est situé au milieu d'un étang, à 1 km au nord-est de la commune de Mortrée, dans le département français de l'Orne.
Historique
[modifier | modifier le code]Le château d'Ô a été édifié sur la terre qui fut le berceau d'une très ancienne famille normande dont le premier représentant connu, Robert d'O, accompagna en 1035 le duc de Normandie, Robert Ier le Magnifique, lors de son pèlerinage en Terre Sainte.
C'est à l'emplacement de l'ancienne forteresse du XIe siècle qu'il a été construit par Robert VII d'O tué à Azincourt en 1415 ; Robert VIII d'O, échanson de Charles Ier de Bourbon prendra la suite des travaux ; puis Jean Ier d'O, conseiller et chambellan du roi Charles VIII ; Jean II d'O capitaine des Gardes du corps (ex-garde écossaise) de Henri II et Grand sénéchal de Normandie participera, lui aussi, aux travaux du château. Il a ensuite été embelli par Charles II d'O puis François d'O aux XVe et XVIe siècles.
Ce dernier, sans descendance et couvert de dettes à force de mener grand train de vie, conduira le château à sa faillite. En 1616, sous Louis XIII, la terre est érigée en marquisat en faveur d'Alexandre de La Guesle, colonel du régiment de Champagne[3].
En 1648, le château est acheté par Pierre de Montagu[3], avant de devenir en 1795 propriété de la famille Rocques. En 1878, le domaine est vendu et démembré.
Le château est classé au titre des monuments historiques en 1964[1] ; puis Jacques et Yolande de Lacretelle entreprennent sa restauration en 1973.
Description
[modifier | modifier le code]Le château est bâti sur pilotis[réf. nécessaire], sur l'île d'un étang formant les douves. Il est accessible par deux ponts.
L'enceinte, de forme rectangulaire flanquée de deux tours, renferme une cour avec une galerie à l'étage, les arcades possèdent des colonnes sculptées. Le promenoir pourrait dater de la première Renaissance. Le château comporte également un pavillon Renaissance, une orangerie construite par la famille Rocques , et une chapelle du XIXe siècle.
À l'intérieur du corps de logis, relié par une longue galerie à la façade d'arrivée de style gothique finissant, le salon a été décoré au XVIIIe siècle de peintures murales[4].
Parc et jardins
[modifier | modifier le code]Les jardins sont constitués de parterres de gazon, d'un potager et d'un verger, et sont ceints de murs.
Le parc du château est entouré de murs de clôture munis de portails et de grilles. Il est parcouru d'allées, d'une rivière, de canaux et leurs ponts. Il s'y trouve un moulin avec son bief.
Protection aux monuments historiques
[modifier | modifier le code]Au titre des monuments historiques[1] :
- le château ; le pigeonnier ; la vasque et les façades et toitures du bâtiment parallèle au château sont classés par arrêté du :
- la chapelle et les façades et toitures du bâtiment de l'orangerie sont inscrites par arrêté du ;
- les façades et toitures des bâtiments de la ferme du château sont inscrites par arrêté du ;
- le parc du château, tel qu'il est délimité sur le plan annexé à l'arrêté, et comprenant : les murs de clôture ; les portails et leurs grilles ; les avenues ; les parterres de gazon ; les jardins fruitiers et potagers et leurs murs ; le système hydraulique comprenant la rivière, les canaux et leurs ponts ; les sauts-de-loup ; les douves et leurs ponts ; l'étang et son île ; le bief du moulin avec ses vannes ; les façades et les toitures du moulin, de la maison du pont et de la charretterie est inscrit par arrêté du .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice no PA00110871, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
- Jean de La Varende, Les châteaux de Normandie (Basse-Normandie), Rouen, Henri Defontaine, , 239 p., p. 63.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 220.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Babelon, Châteaux de France au siècle de la Renaissance, Paris, Flammarion, (ISBN 2-08-012062-X), p. 76-78
- Henry de Ségogne, « Le Château d'O », dans Congrès français d'archéologie, no 111, Société française d'archéologie, Paris, 1953, p. 277−286
- Nicole Cournot, Le château d'O, une rénovation par amour des vieilles pierres ( "Maison et Jardin" - spécial "Grande Décoration internationale 1982", pp. 124 à 129, photos de Joel Lelièvre)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'architecture :