Charles Diehl

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Charles Diehl
Charles Diehl en 1922
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Michel Charles DiehlVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Société philologique hellénique de Constantinople (d) ()
Académie des inscriptions et belles-lettres (-)
Medieval Academy of America ()
Académie des sciences de Russie
Académie des sciences de l'URSS (en)
Académie serbe des sciences et des artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par

Charles Diehl, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un historien et un historien de l'art français, spécialiste de l'Empire byzantin[2].

Biographie

Élève de l'École normale supérieure (1878-1881), membre de l'École française de Rome (1881-1883) et de l'École française d'Athènes, Charles Diehl fut professeur d'histoire byzantine à l'Université de Nancy, puis à la Sorbonne (1899-1934). Il devint également, en 1910, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, mais fut battu en 1935 par l'écrivain et chirurgien Georges Duhamel lors de l'élection au fauteuil no 30 de l'Académie française[3]. Il fut décoré Grand officier de la Légion d’honneur en 1939[4].

Charles Diehl est l'un des meilleurs représentants des byzantinistes français qui émergent à la fin du XIXe siècle. À cette époque, le monde byzantin est l'objet d'une certaine fascination qui s'exprime particulièrement dans les arts, avec la pièce Théodora de Victorien Sardou en 1884. Dans le domaine de la science historique, la vision négative de Byzance héritée du siècle des Lumières disparaît peu à peu au profit d'un réexamen et d'une plus grande considération apportée à l'originalité de la civilisation byzantine. Charles Diehl s'intègre dans ce mouvement qu'il nourrit. Il est le premier à occuper la chaire d'histoire byzantine créée à l'université de Paris en 1899 et plusieurs de ses ouvrages ont été marquants, notamment sa biographie de Justinien, Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle ou ses Figures byzantines décrivant plusieurs personnages emblématiques de l'histoire byzantine. En publiant Théodora, impératrice de Byzance, il a voulu donner une vision plus mesurée de l'impératrice byzantine, en contrepoint de l'image de femme fatale et manipulatrice popularisée par Victorien Sardou. Cet ouvrage témoigne alors des liens entre la construction de la byzantinologie comme science historique à part entière et la place de Byzance dans la culture artistique de l'époque, ces deux mouvements s'enrichissant conjointement[5]. Si la perspective de Charles Diehl est résolument scientifique, à l'image de ses études fouillées sur l’Afrique byzantine (1896) ou l’Exarchat de Ravenne (1888), ses ouvrages sont écrits pour le grand public et participent à nourrir la curiosité d'alors pour le monde byzantin[6]. Aux côtés de Gustave Schlumberger, de Ferdinand Chalandon ou d'Alfred Nicolas Rambaud, il est donc l'un des byzantinistes majeurs des années 1880-1910 et son héritage est recueilli par son élève Louis Bréhier (1868-1951).

Ouvrages

  • L'Afrique byzantine (1896)
  • Botticelli (1900)
  • En Méditerranée (1901)
  • Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle (1901)
  • Études byzantines (1903)
  • Théodora, impératrice de Byzance (1904)
  • Figures Byzantines (1906), Prix Marcelin Guérin
  • Palerme & Syracuse (1907)
  • Excursions archéologiques en Grèce (1890)
  • Une république patricienne: Venise (Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1913). Edición española: Una república de patricios: Venecia. Madrid, Espasa-Calpe (Colección Austral, nº 1309), 1961. Traducción de Augusto E. Lorenzana.
  • Venise (1915) (Flammarion 1re édition)
  • Histoire de l'Empire Byzantin (1919)
  • Byzance, grandeur et décadence (Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1919). Edición española: Grandeza y servidumbre de Bizancio. Madrid, Espasa-Calpe (Colección Austral, nº 1324), 1963. Traducción de Augusto E. Lorenzana.
  • Jérusalem (1921)
  • Manuel d'art byzantin (1926)
  • Choses et gens de Byzance (1926).
  • L'Art chrétien primitif et l'art byzantin (1928)
  • La Peinture byzantine (1933)
  • Constantinople (1935)
  • Les Grands Problèmes de l'Histoire Byzantine (1943)
  • La république de Venise - Flammarion 1967

Notes et références

  1. « https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/0056516 » (consulté le )
  2. Soria et Spieser, Charles Diehl http://www.inha.fr/spip.php?article2285
  3. Biographie de George Duhamel sur le site de l'Académie française.
  4. Soria et Spieser, Charles Diehl, http://www.inha.fr/spip.php?article2285
  5. Elisabeth Malamut et Georges Sidéris, Le monde byzantin : Economie et société (milieu VIIe siècle - 1204), Belin, coll. « Belin sup histoire », (ISBN 978-2701144061), p. 39-41, 92-93.
  6. Michel Kaplan, Pouquoi Byzance ? Un empire de onze siècles, Paris, Folio, , p. 47.

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes