Château du Pérennou

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Château du Pérennou
Image illustrative de l’article Château du Pérennou
Château du Pérennou le 21 août 2012 vu de la rive droite de l'Odet
Nom local Perennoù Kastell
Période ou style Néo-gothique
Type Château
Début construction 1895
Destination initiale Résidence des Pérennou
Propriétaire actuel M. de Broc
Coordonnées 47° 54′ 49″ nord, 4° 09′ 09″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région historique Bretagne
Localité Plomelin
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Château du Pérennou
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Château du Pérennou
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Pérennou
Site web https://monumentum.fr/monument-historique/pa29000101/plomelin-chateau-de-perennou

Le château du Pérennou est un château situé à Plomelin (Finistère)[1]. Il tire son nom de l'ancien manoir qu'il a remplacé, et est ainsi lié à la seigneurie[1] à laquelle il est rattaché par extension de l'ancienne famille régnante.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé au lieu-dit du Pérennou[2], dans la commune de Plomelin, à proximité de Quimper.

Histoire[modifier | modifier le code]

Son histoire est riche et mouvementée, mêlant des époques distinctes et des styles architecturaux variés. Jusqu'à la Révolution française, il était un manoir classique[1] avec des jardins à la française, mais il a été laissé à l'abandon pendant une décennie après cet événement. Cependant, avec l'arrivée des trois Marhallac'h, le manoir a subi des changements drastiques. La motte féodale et le pigeonnier ont disparu, laissant place à des jardins ouverts qui ont retrouvé leur pente naturelle vers l'Odet[2].

Après une première rénovation au début du XIXe siècle[1] dans un style classique pour restaurer le manoir, une seconde rénovation à la fin du siècle a profondément transformé[1] le château. Adoptant le style néo-gothique[1] apprécié par les romantiques, le bâtiment s'est enrichi de quatre tours circulaires, d'un avant-corps, d'un donjon[2] en encorbellement et d'une chapelle domestique[2]. Ces ajouts, tels que des échauguettes[2] et des tours[2] crénelées, confèrent à l'ensemble une aura à la fois majestueuse et pittoresque, tout en conservant une cohérence dans le style romantique.

Historique[modifier | modifier le code]

Les travaux d'embellissement du Pérennou ont débuté en 1805[1], suivis en 1811[1] par des travaux de rénovation sur la maison du Pérennou (ou des Pérennou, le son [u] signifiant le pluriel en Breton). Cela a conduit à d'extraordinaires[1] travaux sur la maison historique en 1819[1], au cours desquels les ruines romaines du Pérennou ont été découvertes en 1833[1]. Le parc du Pérennou a été achevé 26 ans plus tard, en 1845[1]. Par la suite, la maison a été successivement agrandie avec l'ajout d'une chapelle en 1864[1], puis la construction du château néo-gothique du Pérennou proprement dit en 1895[1].

Le Parc du Pérennou[modifier | modifier le code]

Parc du château du Perennou, vue partielle

Les jardins du domaine du Pérennou sont tout aussi remarquables. Transformés à l'anglaise au début du XIXe siècle, ces jardins ont été chéris par les propriétaires successifs[2]. La découverte des thermes gallo-romains[1] sur le site a renforcé la volonté de préserver ces jardins. Le propriétaire actuel, M. de Broc[2], passionné et dévoué à son domaine, s'efforce de redonner à ces jardins la splendeur qu'ils méritent. Il y introduit des essences rares provenant des quatre coins du globe, telles que des séquoïas[2], des magnolias[2], des platanes d'Orient et des ginkgos[2].

Les du Marhallac'h[modifier | modifier le code]

Jean-Félix du Marhallac'h avant 1825[1]

Le Pérennou a été la résidence de la famille du Marhallac'h à la fin de son existence, avec une implication notable des membres les plus actifs dans son évolution : Jean-Félix du Marhallac'h [3]et son père, Jacques-Charles du Marhallac'h[3], ainsi que, plus-tard son fils Auguste du Marhallac'h[3]. Le passage du Manoir du Marhallac'h[1] de Plonéis à la Maison du Pérennou à Plomelin s'est effectué moyennant une somme d'argent importante[1]. En effet, c'est en 1789[1] que Jacques-Charles du Marhallac'h acquit la maison de Pérennou et entama une révolution dans son organisation et son style dans le but d'en faire le château de sa famille. Cet objectif devint primordial, étant le seul[1] bien que la famille parvint à préserver après la Révolution, contribuant à la survie de plusieurs membres[1] décédant durant cette période sombre pour la noblesse bretonne et française.

Seigneurie du Pérennou[modifier | modifier le code]

La seigneurie tire son nom des arbres s'y trouvant, rares pour l'époque et particulièrement grands (Perennoù signifiant[4] poiriers en Breton). C'est cette particularité qui a été retenue pour la seigneurie dans l'usage courant ainsi que ses occupants initiaux. La seigneurie suivant Guillaume du Pérenno (autrement dit Pérennou[5],[6]) partie à Berné[7], devenu sieur de Penvern[6],[8]est laissée un temps sans occupation franche, puis passe dans plusieurs familles avant d'arriver aux du Marhallac'h. On pourra y remarquer un temps des personnalités telles que René Mocam du Pérennou[9],[10], sénéchal de Quimper, un notable de Plomelin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u BRUNO PLOUZENNEC, « LE CHATEAU du PERENNOU »
  2. a b c d e f g h i j et k « Le Pérennou : une perle de l'Odet », sur Bretagne.com (consulté le )
  3. a b et c « Plomelin : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Quimper) », sur www.infobretagne.com (consulté le )
  4. « Dictionnaire Favereau breton-français-breton », sur www.arkaevraz.net (consulté le )
  5. « PATRIMOINE ET HISTOIRE | Persquen », sur www.persquen.bzh (consulté le )
  6. a et b « Persquen : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Gu?men?-sur-Scorff) », sur www.infobretagne.com (consulté le )
  7. « Seigneurie de Perenno », sur man8rove.com (consulté le )
  8. « Seigneurie de Penvern », sur man8rove.com (consulté le )
  9. Marie-Thérèse-Armande-Frédérique de Saisy de Kerampuil (1831-1906) Auteur du texte Du Laz, Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil , suivie de pièces justificatives et complémentaires. (20 juillet 1896.), (lire en ligne)
  10. « SAF - Bulletin 1910 - Société archéologique du Finistère », sur societe-archeologique.du-finistere.org (consulté le )