Château de la Martinie

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Château de la Martinie
Image illustrative de l’article Château de la Martinie
Le château de la Martinie
Début construction après 1582
Fin construction 1660
Destination actuelle Habitation privée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1970)
Coordonnées 45° 12′ 08″ nord, 0° 26′ 55″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Périgord
Région administrative Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Commune Segonzac
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Château de la Martinie
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Château de la Martinie
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de la Martinie

Le château de la Martinie est un château français implanté sur la commune de Segonzac dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Historique[modifier | modifier le code]

Le nom de la Martinie n'apparaît pas dans les textes concernant Segonzac avant que les La Faye s'y installent. Segonzac appartenait à Hélie Vigier qui n'a eu que trois filles. L'aînée, Madelaine Vigier, a épousé en 1572 Raymond de Bardon[2] et lui a transmis le château de Segonzac. Les deux autres filles se sont mariées par contrat, le , l'une, Antoinette, avec François de La Faye, la cadette, Jeanne Vigier, avec Alain de La Faye (†), frère cadet de François et fils de François de La Faye, co-seigneur des Roberts, et Antoinette Aymeric du Chastaing. François de La Faye s'est établi au château de Chardeuil, près d'Excideuil, qu'il a reconstruit.

Alain de La Faye a eu en dot la métairie de la Martinie, à Coulaures. Il a construit le château sur les terres de sa femme, à Segonzac, et lui a donné le nom de la Martinie. Le château de la Martinie était construit le , au moment du mariage de son fils, Pierre de La Faye, avec Isabeau de Lambertie[3]. Dans le contrat de son deuxième fils, Poncet de La Faye, qui s'est marié en 1624 avec Isabeau de Solminhiac, il est écrit « habitant au chasteau de la Martynie, paroisse de Segonzac, au dict Périgord ». Le château a dû être construit entre 1582 et 1611 autour d'un bâtiment du XVe siècle couronné de mâchicoulis portant un chemin de ronde crénelé.

Le château ne devait pas être terminé à la mort d'Alain de La Faye. L'inventaire fait après la mort d'Isabeau de Lambertie, en 1653, parle d'un pavillon neuf qui est probablement la tour située à l'est de l'enceinte et divisée par un plancher en deux pièces superposées avec cheminées. La cour du château était alors close par une enceinte. Cette cour pouvait servir de refuge à la population des environs. Dans l'inventaire, le notaire note qu'il a dû attendre avant de rédiger le document « à cauze des troubles et guerres qui estoit lors dans le présent pays de Périgord, à cause de la multitude de plusieurs familhes qui s'estoit réfugiées dans le présent chasteau avec leurs meubles ».

Le porche d'entrée et la galerie qui l'accompagne doit probablement être postérieure comme doit le montrer l'inscription obscure : ADL. DLFE. ID. V. 1660

Le château est resté la propriété des La Faye jusqu'à la Révolution. La veuve La Faye est enfermée dans une maison de réclusion à Ribérac et doit payer une taxe révolutionnaire sur les riches égoïstes[4],[5]. Le château a alors été vendu comme bien national. Il a été ensuite racheté par le vicomte de Segonzac.

Protection[modifier | modifier le code]

Le château est inscrit au titre des monuments historiques le [6].

Description[modifier | modifier le code]

Le château de la Martinie est situé sur la crête entre les vallées de la Dronne et de l'Isle. Son plan rappelle celui du château de Beauséjour.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées sur Géoportail
  2. Bardon de Segonzac, dans Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliare universel de France, ou recueil général des généalogies, p. 101, 129, 131-147 (lire en ligne)
  3. Abbé André Leclerc, Généalogie de la maison de Lambertie, Vve H. Ducourtieux, Limoges, 1895, p. 40 (lire en ligne)
  4. A. Dubut, Les taxes révolutionnaires et les dons patriotiques ou contributions volontaires en l'an II dans le Ribéracois, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1926, tome LIII, p. 257-264 (lire en ligne)
  5. E. Dusolier, Le comité révolutionnaire de Ribérac. Taxe sur les riches, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1931, tome LVIII, p. 260-263 (lire en ligne)
  6. « Château de la Martinie », notice no PA00082993, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]