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Cantata profana

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Cantata Profana
Sz. 94, BB 100
Image illustrative de l’article Cantata profana
Statue réalisée par László Marton (en) représentant les neufs cerfs évoqués dans le texte de l'œuvre

Genre Cantate profane
Nb. de mouvements 3
Musique Béla Bartók
Texte Béla Bartók
Langue originale Hongrois
Sources littéraires Deux colindă roumaines
Effectif Ténor, baryton, chœur et orchestre
Durée approximative 19 minutes environ
Dates de composition 1930
Création
Londres
Interprètes Orchestre symphonique de la BBC

La Cantata profana, sous-titrée A kilenc csodaszarvas (Les Neuf Cerfs enchantés) Sz. 94, BB 100, est une œuvre pour ténor, baryton, chœur et orchestre de Béla Bartók. Composée en 1930, elle fut donnée pour la première fois le à la BBC par l'Orchestre symphonique de la BBC dirigé par Aylmer Buesst.

Selon Pierre Citron, Béla Bartók, qu'il considère comme un humaniste athée, souhaitait limiter à la musique profane[1] le genre de la cantate[2] (forme musicale quoi qu'il en soit d'origine purement profane). Malgré tout, le texte hongrois de la cantate s'inspire d'une colindă, chant de Noël roumain. La Cantata Profana et la seule œuvre vocale de Bartók dont il a rédigé lui-même le texte[3].

Argument[modifier | modifier le code]

Un père apprend à ses neuf fils l'art de chasser. Un jour, ils passent un pont enchanté vers une épaisse forêt et sont changés en neuf cerfs. Leur père arrive et les vise de son arc, mais lorsqu'il comprend que ce sont ses fils, il les prie de rentrer à la maison. Les cerfs répondent que ce n'est plus possible car leurs bois ne pourraient pas passer la porte. Leur nouvelle vie est dans la forêt.

Intrumentation[modifier | modifier le code]

L'instrumentation requiert[4],[5]:

Instrumentation de la Cantata Profana
Voix
1 ténor, 1 baryton, 1 double chœur mixte
Bois
3 flûtes dont 1 jouant le piccolo,
3 hautbois, 3 clarinettes dont 1 jouant la clarinette basse,
3 bassons dont 1 jouant le contrebasson
Cuivres
4 cors, 2 trompettes,
3 trombones, 1 tuba
Percussions
Timbales, cymbales, petite claisse claire,
tam-tam, grosse caisse
Cordes pincées
Harpe
Cordes
Premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses


Discographie[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. On sait que Jean-Sébastien Bach a été, au XVIIIe siècle, un grand producteur de cantates religieuses d'inspiration luthérienne.
  2. Pierre Citron, Bartók, éditions du Seuil, coll. « Solfèges », 1969, p. 117.
  3. Rachel Beckles Willson, The Cambridge Companion to Bartók, Cambridge University Press, , 1re éd., 78–91 p. (ISBN 978-0-521-66958-0, 978-0-521-66010-5 et 978-1-139-00221-9), « Vocal music: inspiration and ideology »
  4. François-René Tranchefort, Guide de la musique sacrée et chorale profane, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (ISBN 978-2-213-02254-3)
  5. Béla Bartók (Benedict Szabolcsi, Robert Shaw (trans.)), Cantata profana : Die Zauberhirsche : für gemischten Chor, Tenorsolo, Baritonsolo und Orchester, Universal. Wien, (lire en ligne)