Bibliothèque scolaire

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Bibliothèque scolaire d'une école primaire au Québec

La bibliothèque scolaire désigne toute bibliothèque que l'on peut retrouver dans un établissement d'enseignement pour les jeunes. On traite ici en particulier de la situation dans les pays francophones. Le terme de bibliothèque scolaire est surtout utilisé au Québec, en France on parle plutôt de centre de documentation et d’information (CDI).

Description[modifier | modifier le code]

bibliothèque universitaire de paris-sorbonne université

La bibliothèque scolaire se retrouve dans les écoles primaires et secondaires, publiques et privées. Elle tend à être particulièrement petite et est en général composée et dirigée par une équipe réduite. Elle constitue un sujet qui fait partie du champ d'études des sciences de l'information et elle est directement liée à la bibliothéconomie jeunesse en milieu scolaire.

La bibliothèque scolaire offre à tous les membres de la communauté scolaire des services d'apprentissage, des livres et des ressources qui développent la réflexion critique et leur permettent d'utiliser efficacement l'information quels qu'en soient la forme ou le support.

Mission de la bibliothèque scolaire[modifier | modifier le code]

La mission de la bibliothèque scolaire peut se définir simplement comme apporter des ressources documentaires variées et des sources diverses d’information aux élèves, aux enseignants mais aussi plus largement à tous les acteurs de la communauté scolaire, afin de participer à la mission globale de l’école[1]. Toutefois, une vision contemporaine de cette mission segmente celle-ci en quatre axes spécifiques : pédagogiques, culturel, numérique, collaboratif[2].

Axe pédagogique[modifier | modifier le code]

L’axe pédagogique est sans doute le plus déterminant de l’ensemble, en plus d’englober à bien des égards les trois autres. En effet, on ne peut omettre que la bibliothèque scolaire se trouve dans l’enceinte d’une école, et qu’elle doit donc contribuer à la mission éducative de ce milieu. À cette fin, elle peut aider à consolider l’apprentissage des notions vues en classe par les élèves puisqu’elle a le potentiel de constituer un point de ralliement pour les élèves en ce qui a trait à l’acquisition d’informations, de ressources informationnelles et de littératie informationnelle. En effet, elle est un lieu privilégié de formation des compétences informationnelles (recherche, évaluation et utilisation de l’information). Elle favorise l’autonomie des élèves et participe au développement de leur esprit critique[2].

Cela dit, il ne faut pas limiter son impact aux étudiants, à titre de centre d’apprentissage interdisciplinaire, elle devient un lieu où les savoirs de tous les domaines peuvent se retrouver, et gagne à être perçu comme un laboratoire d’étude qui peut servir d’extension à la salle de classe où ils peuvent y venir non seulement pour consulter la documentation, mais aussi pour y pratiquer des activités pédagogiques innovantes[2]. Toutefois, ce mouvement est à double sens. Ainsi, de la même façon que les enseignants ont adapté leurs pratiques aux nouvelles technologies et aux différents programmes pédagogiques depuis les dernières décennies la bibliothèque scolaire ajuste sa posture traditionnelle pour se transformer en un centre d'apprentissage interactif.

Axe culturel[modifier | modifier le code]

L’axe culturel occupe une place cruciale également, car la bibliothèque scolaire représente souvent un des premiers lieux culturels fréquentés par les jeunes[2]. Elle le potentiel de devenir une source d’identité culturelle et communautaire pour le personnel et les élèves, tout en mettant ces derniers en contact avec des expériences très diverses, autant locales et mondiales.

La bibliothèque scolaire doit constituer un lieu d’enrichissement culturel qui doit être égalitaire, sans égard aux dispositions économiques et sociales des étudiants[2]. Il s’agit là non seulement d’un idéal, mais bien d’une recommandation officielle diffusée par l’IFLA/UNESCO qui formule que celle-ci se doit d'être un lieu d'accès à l'information et au savoir égalitaire pour tous : un endroit neutre, sans discrimination ni censure idéologique (quelle soit politique ou religieuse).

Pour atteindre ce but, le premier geste le plus crucial à poser est de se doter d’une collection de qualité et pertinente qui contribue au renforcement d’une culture collective inclusive[2]. Cependant, du fait de cet objectif, le bibliothécaire doit accorder une attention particulière à la censure lorsqu'il développe sa collection de documents numériques et matériels. Ainsi, il doit bien comprendre en quoi certains ouvrages peuvent représenter un défi, en quoi ils seront susceptibles de créer une relative controverse et pourquoi il considère important de les conserver.

Enfin, la bibliothèque scolaire peut aussi occuper un rôle incontournable à titre de lieu de culture, et non seulement d’entrepôt de documentation culturelle. Elle se doit d’encourager toutes les initiatives artistiques qui peuvent se produire en son sein, et ce autant afin d’en favoriser la diffusion que pour encourager l’inspiration et la créativité de sa communauté. Elle peut également enrichir son offre culturelle en servant de pont entre des institutions culturelles locales (théâtre, université, bibliothèque publique, galerie d’arts, etc.) afin de les rendre visibles aux élèves[2].

Axe numérique[modifier | modifier le code]

L’axe numérique prend racine pour sa part dans les transformations majeures qui se sont opérées avec l’avènement des nouvelles technologies depuis les dernières décennies. Les enfants et adolescents ayant grandi dans un monde numérique, il est impératif que ceux-ci retrouvent cette dimension dans leurs activités scolaires[2]. À cette fin, la bibliothèque scolaire adresse ce tournant de deux manières.

Dans un premier temps, elle contribue à réduire la fracture numérique en mettant à la disposition des élèves de toute l’école un accès à de l’équipement informatique (tablette, portable, liseuses, ordinateurs) et à Internet (Wi-fi gratuit)[2]. Le degré de ce besoin varie considérablement selon le milieu, puisqu’il existe des écoles où tous les élèves disposent d’un portable pour effectuer leurs activités, mais il reste crucial pour de nombreux enfants de la province.

Dans un second temps, elle peut aider à sensibiliser la jeunesse aux enjeux éthique du WEB, ainsi que le rôle qu’ils peuvent jouer sur celui-ci en y participant d’une manière responsable. Ses employés (bibliothécaires et techniciens en documentation) disposent de connaissances approfondies des procédés informationnels, et, de ce fait, sont les acteurs scolaires les mieux outillés afin d’aiguiser les capacités des élèves à juger critiquement les informations qu’ils consomment[3]. Toutefois, cet atout a une bien plus grande portée, car ces professionnels représentent une ressource inestimable pour ce qui est de l’enseignement et l’encadrement de tous les acteurs scolaires (élèves, enseignants, personnel de soutien) aux compétences informationnelles[3].

Axe collaboratif[modifier | modifier le code]

L’axe collaboratif est un précepte issu d’un phénomène social plus large. La coopération à travers la diffusion, l’échange, et la production commune d’informations et de ressources génèrent des effets positifs tangibles sur l’apprentissage, et constituent une pratique à laquelle les jeunes du XXIe siècle sont particulièrement exposés. Par conséquent, la bibliothèque scolaire ne doit plus être perçue comme un endroit silencieux ou le chacun pour soi domine. Elle devient un lieu d'échange de partage tant pour consolider la lecture que pour acquérir des compétences informationnelles où travailler en équipe[2].

Cependant, cet aspect collaboratif ne prend pas forme qu’à travers les élèves, mais également auprès des différents acteurs scolaires. En effet, la bibliothèque peut jouer un rôle important au sein de l’équipe-école dans la mesure où le personnel qui y travaille peut aider les enseignants à raffiner leurs pratiques. Premièrement, en leur offrant un lieu d’apprentissage riche et stimulant pour complémenter leurs activités pédagogiques[2], mais aussi en œuvrant en collaboration avec le personnel de la bibliothèque afin d’exercer des transpositions didactiques du contenu qu’ils doivent enseigner en y incorporant des éléments de compétences informationnelles[4].

Au Québec[modifier | modifier le code]

Présentation des bibliothèques scolaires[modifier | modifier le code]

Au Québec, les bibliothèques scolaires du réseau public font partie des services éducatifs complémentaires offerts par les commissions scolaires (devenues pour la plupart en juin 2020 des centre de services scolaires[5]). Elles sont considérées comme des services pédagogiques qui répondent aux besoins des élèves et des enseignants[6]. On retrouve ces bibliothèques dans les écoles primaires et secondaires du système éducatif, ainsi que dans certaines écoles privées (primaire et secondaire).

La bibliothèque scolaire est un endroit aménagé pour les élèves et conçu comme une extension de la salle de classe. Elle a une fonction pédagogique qui adhère au Programme de formation de l'école québécoise du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur[7]. En 2005, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur a mis en place le Plan d'action sur la lecture à l'école (PALE) dans le but d'améliorer l'accès aux ressources documentaires et littéraires et ainsi répondre aux besoins pédagogiques et culturels en lien à l'enseignement des matières scolaires. Ce plan prévoyait également l'embauche de 200 bibliothécaires professionnels pour soutenir le développement des services de bibliothéconomie en milieu scolaire. Un objectif qui n'était pas encore atteint 12 ans plus tard[8], et qui, en date de 2021, n'est toujours pas réglé alors qu'on recense seulement 148 bibliothécaires scolaires dans le réseau du Québec. Une annonce gouvernementale prévoit toutefois l'embauche de 200 bibliothécaires supplémentaires à ceux existants déjà afin de renforcer l'effectif au-delà de la promesse initiale du PALE[9].

Les bibliothécaires scolaires participent aux comités bibliothèques des écoles et interviennent auprès des équipes-écoles (techniciens en documentation, directeurs, enseignants, bénévoles) pour développer des collections et mettre en place de projets en lien avec la bibliothèque. Ils et elles émettent des suggestions de lecture et des recommandations pour l’aménagement des locaux, et proposent des formations à l’attention des élèves ou des équipes-écoles[10].

La bibliothèque est gérée au quotidien par un ou des techniciens en documentation, les enseignants et des bénévoles[10].

Histoire des bibliothèques scolaires au Québec[modifier | modifier le code]

Dès l’époque de la colonisation de la Nouvelle-France, ce sont les communautés religieuses qui se chargent de l’éducation. C’est en 1635 que Paul Le Jeune, supérieur des Jésuites de Québec, inaugure le Collège de Québec où les jeunes issus de la colonisation française reçoivent une instruction catholique, littéraire et scientifique[11]. Durant tout le Régime français, le Collège de Québec restera le seul à offrir une formation primaire et secondaire[12]. L’enseignement des Jésuites s’appuie sur des ouvrages de leur bibliothèque, créée en 1632.On pourrait donc considérer la bibliothèque des Jésuites comme la première bibliothèque scolaire au Québec. Les livres qui s’y trouvent sont majoritairement reçus de la mère-patrie et traitent principalement de théologie, de philosophie, de droit, de médecine et de pharmacopée, d’hydrographie, d’architecture, de sciences exactes et de la nature, dont la géométrie, la botanique, la minéralogie et l’astronomie. Malheureusement, après la Conquête anglaise, en 1760, la bibliothèque du Collège est réquisitionnée et la plupart des livres sont vendus[13]. Les livres en circulation au Canada demeurent alors essentiellement entre les mains d’une petite élite religieuse et aristocratique.  

Vers 1840, sous l’influence du Monseigneur Ignace Bourget, le Québec connait une véritable réforme religieuse en réaction à la nouvelle présence protestante post-conquête. L’autorité catholique de l’époque établit alors un réseau de bibliothèques paroissiales dans le Bas-Canada. En imposant des ouvrages à caractère religieux, l’Église étend ainsi sa domination à travers les enseignements dans les écoles du réseau scolaire[14].

En 1843, le premier surintendant de l’Éducation, Jean-Baptiste Meilleur, émet un rapport qui conclut que les bibliothèques paroissiales possèdent des collections trop peu volumineuses et que les ouvrages religieux sont trop majoritaires. Il recommande donc la création de bibliothèques scolaires dirigées par les commissions scolaires elles-mêmes. En 1853, Meilleur distribue une somme de 2 000 dollars dans 54 commissions scolaires pour mettre sur pied des bibliothèques dans les écoles[15].

Malgré tout, le concept de bibliothèque scolaire n’émerge pas aussi rapidement que dans le Haut-Canada[16]. Le désir du clergé de contrôler les lectures contribue à freiner le développement des collections tant dans les paroisses que dans les écoles. Ainsi, jusqu’à la Révolution tranquille, l’étendue des ouvrages contenus dans les écoles demeure essentiellement à caractère religieux, l’éducation étant régie par l’autorité ecclésiastique.

Il faut toutefois noter l’initiative de quelques personnalités qui, à l’instar de Jean-Baptiste Meilleur, entreprennent de diversifier et bonifier les collections dans les écoles. L’organisation philanthropique L’œuvre des livres gratuits, fondée en 1898 par Joséphine Marchand-Dandurand, s’engage à expédier des livres sans frais à des institutrices sur l’ensemble du territoire québécois. Cette initiative démontre une logistique qui tient de l’exploit pour l’époque et témoigne de la ténacité et de la passion de sa fondatrice[17]. Plusieurs années plus tard, la nièce de Joséphine Marchand-Dandurand, Hélène Grenier, joue à son tour un rôle important dans le développement des bibliothèques scolaires. Elle fût directrice des bibliothèques scolaires de la Commission des écoles catholiques de Montréal et en créera un réseau important dans la province dans les années 1950[18].

Le point tournant dans le développement des bibliothèques scolaires laïques est sans équivoque la publication du Rapport Parent en 1964, qui les considère comme un instrument essentiel de l’enseignement. Pour donner suite à l’émission de ce rapport d’enquête sur l’enseignement, entre 1969 et 1973, on investit cinquante millions de dollars pour la documentation, l'organisation et le personnel dans les bibliothèques des écoles polyvalentes nouvellement créées. En plus de ces sommes, le Ministère accorde un montant annuel protégé aux bibliothèques scolaires (24 $ par élève au secondaire et 8,50 $ au primaire), assurant ainsi un budget régulier[16].

À partir de 1974, le ministère de l’Éducation décentralise les budgets en léguant leur gestion aux commissions scolaires elles-mêmes. Cette migration administrative aura pour effet de ralentir sérieusement le développement des bibliothèques scolaires, provoquant l’abolition de postes professionnels et, conséquemment, une baisse de la qualité du service. Dorénavant, on se sert de bénévoles pour gérer les bibliothèques scolaires et on accorde peu de ressources financières pour le développement des collections[19].

En 1989, la publication du Rapport Bouchard (Les bibliothèques scolaires québécoises : Plus que jamais) déplore l’état des bibliothèques scolaires et suggère d’entreprendre des mesures d’élagage, d’analyse des besoins, d’acquisition documentaire actualisée, d’organisation matérielle et d’animation pédagogique. Malgré une mobilisation spontanée des écoles (57% des cas ont amorcé des plans d’action pour leur bibliothèque scolaire)[20], l’engouement est éphémère et les changements sont peu perceptibles. Dans les années 1990 et 2000, on continue de dénoncer l’état pitoyable des bibliothèques : dépérissement des collections, sous-financement et manque d’organisation et de gestion des ressources humaines. La nécessité d’intervenir pour le redressement et la modernisation des réseaux de bibliothèques scolaires se fait urgente[21].

Puis, en 2005, le Plan d’action sur la lecture à l’école (PALE) proposé par le ministère de l’Éducation établit des relations claires entre la réussite des élèves et l’accès à des ressources documentaires et littéraires variées. Cette publication, révisée en 2010, dresse des objectifs concrets pour fortifier les bibliothèques scolaires, entre autres de les doter de ressources variées et de qualité et de soutenir les commissions scolaires pour qu’elles aient accès à des ressources humaines spécialisées en bibliothéconomie[22]. En conséquence, l’allocation ministérielle pour l’acquisition de livres de fiction et de documentaires contribuera à améliorer les collections des bibliothèques scolaires et le nombre de bibliothécaires scolaires se verra multiplier par 5 entre 2007 et 2013[23].

Bien que les bibliothèques scolaires d’aujourd’hui soient moins à la dérive que dans les années 1990, leur actualisation en cette ère numérique est tout de même incontournable et certains enjeux demeurent présents.

Enjeux du XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le flux d'informations accessibles via les technologies oblige désormais les écoles à former les élèves à devenir des citoyens numériques responsables[24],[25]. Pour ce faire, la bibliothèque scolaire demeure un lieu riche et central pour le développement des compétences informationnelles des jeunes[2]. Les bibliothèques scolaires du XXIe siècle sont désormais envisagées comme des carrefours de l'apprentissage qui, en plus d'être des lieux culturels et pédagogiques, sont des lieux numériques, collaboratifs et interdisciplinaires où tous les savoirs sont accessibles[26].

Selon cette nouvelle approche de la bibliothéconomie scolaire, envisagée comme un centre d'apprentissages participatifs, les élèves sont guidés pour expérimenter la littératie numérique et devenir actifs dans le développement de leurs compétences informationnelles. Face à l'abondance d'informations sur le Web, la bibliothèque scolaire a pour nouveau rôle de former les jeunes à être des citoyens numériques, plus informés et critiques dans leur utilisation du Web 2.0, à la fois lorsqu’ils consultent de l’information mais également lorsqu’ils la produisent et la partagent[2].

À ce jour, un des principaux défis des bibliothèques scolaires demeure leur financement[27]. Néanmoins, plusieurs études[Lesquelles ?] démontrent clairement l'impact que peuvent avoir une bibliothèque scolaire et un personnel qualifié qui y travaille dans le développement des compétences informationnelles et dans la transmission du plaisir de la lecture chez les élèves.

D'ici 2020-2021, la plateforme Biblius sera lancée dans les bibliothèques scolaires de l'ensemble du Québec. Ce projet vise à rendre accessible les livres numériques aux enfants et enseignants de la province. Ce projet est une initiative du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur en partenariat avec BiblioPresto[28] et s'inscrit dans le cadre du Plan d’action numérique en éducation[29].

Prix Espiègle[modifier | modifier le code]

Depuis 2017, l'Association pour la promotion des services documentaires scolaires (APSDS) a mis sur pied le prix Espiègle, le prix des bibliothèques scolaires du Québec. Deux catégories sont représentées, soit un livre destiné aux élèves du primaire (5 à 11 ans) et un destiné aux élèves du secondaire (12 à 17 ans)[30]. Un des principaux objectifs du prix Espiègle est de mettre en lumière des livres destinés à la jeunesse audacieux, malicieux, qui osent et d'une grande qualité littéraire. Des livres dont le sujet dérange, déstabilise et qui peuvent parfois susciter un malaise. Des livres qui peuvent donc être l'objet d'une certaine censure dans le milieu scolaire, non pas à cause de leur manque de qualité littéraire ou de pertinence, mais justement parce qu'ils dérangent[31].

Trois objectifs principaux sont rattachés à ce prix :

  1. Faire valoir l'audace d'un livre jeunesse au service de la mission pédagogique de la bibliothèque scolaire.
  2. Souligner la qualité d'un livre qui est susceptible de faire réagir de multiples façons.
  3. Promouvoir des livres exposant les élèves à des valeurs plurielles enrichissant leur vision du monde.


En France[modifier | modifier le code]

En France, la bibliothèque scolaire d'un collège ou lycée est le centre de documentation et d'information (CDI), destiné aux élèves et aux professeurs. Géré par le professeur documentaliste, cet espace existe officiellement depuis 1973. D'autres espaces similaires (bibliothèque centrale ou de spécialité, par exemple) existaient dans les établissements scolaires auparavant, de manière variable.

Les professeurs documentalistes dans le centre de documentation et d'information a bibliothèque scolaire ont un rôle majeur, en effet, leurs rôle est de soutenir les élèves ainsi que les équipes d’enseignement scolaire en leurs apprenant à changer leurs façon d’utiliser la bibliothèque pour que la bibliothèque deviennent pédagogique et culturel.

Les écoles primaires possèdent ou doivent comporter une bibliothèque d'école.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « IFLA -- Manifeste de l'IFLA/UNESCO de la bibliothèque scolaire 1999 », sur www.ifla.org (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l et m Brigitte Moreau, Elise Ste-Marie et Capucine Voituriez, « La bibliothèque scolaire du XXIe siècle : un modèle en quatre axes », Argus, vol. 45, no 1,‎ , p. 30-34 (ISSN 0315-9930, lire en ligne [PDF]).
  3. a et b Naomi Lebel, « Le développement des compétences informationnelles dans les bibliothèques scolaires québécoises », Documentation et bibliothèques, vol. 67, no 4,‎ , p. 19–24 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI 10.7202/1083913ar, lire en ligne, consulté le )
  4. Marie-Hélène Charest et Érick Falardeau, « Comment penser le service des bibliothèques scolaires en soutien à l’enseignement au Québec ? », Documentation et bibliothèques, vol. 67, no 4,‎ , p. 5–18 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI 10.7202/1083912ar, lire en ligne, consulté le )
  5. « Projet de loi no 40, Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  6. « Plan d’action sur la lecture à l’école », sur Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (consulté le ).
  7. Brigitte Moreau, « Réformer le mandat du bibliothécaire scolaire : une question de survie », Documentation et bibliothèques, vol. 2, no 57,‎ , p. 121-125 (ISSN 0315-2340, lire en ligne).
  8. Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec, « Journée nationale des bibliothèques scolaires: Où sont les bibliothécaires scolaires promis? », sur FPPE (consulté le )
  9. Camille Payant, « Embauche de 200 bibliothécaires scolaires de plus: les bibliothécaires se réjouissent », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  10. a et b Rôle des intervenants à la bibliothèque, Bibliothèques scolaires CSDM [1]
  11. Mélanie Brunet, « François Séguin, D’obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec des origines au XXIe siècle », Canadian Journal of Academic Librarianship, vol. 3,‎ , p. 1–3 (ISSN 2369-937X, DOI 10.33137/cjal-rcbu.v3.28661, lire en ligne, consulté le )
  12. « L'éducation des enfants en Nouvelle-France », Reflets lasalliens,‎ , p. 34-37 (lire en ligne)
  13. François Melançon et Gilles Gallichan, « Chapitre 3. Le livre en Nouvelle-France », dans Histoire du livre et de l'imprimé au Canada, Volume I, Presses de l’Université de Montréal (lire en ligne), p. 48–61
  14. Antonio Drolet, « L’Épiscopat canadien et les bibliothèques paroissiales de 1840 à 1900 », Rapport - Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, vol. 29,‎ , p. 21 (ISSN 0318-6148 et 1927-7075, DOI 10.7202/1007362ar, lire en ligne, consulté le )
  15. Andrée Fortin, « Denis Saint-Jacques et Maurice Lemire (dirs), La vie littéraire au Québec, V, 1895-1918, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2005, 680 p. », Recherches sociographiques, vol. 46, no 3,‎ , p. 596 (ISSN 0034-1282 et 1705-6225, DOI 10.7202/012495ar, lire en ligne, consulté le )
  16. a et b Jocelyne Dion, « Les bibliothèques scolaires québécoises : une évolution en dents de scie », Documentation et bibliothèques, vol. 54, no 2,‎ , p. 69–74 (ISSN 2291-8949 et 0315-2340, DOI 10.7202/1029312ar, lire en ligne, consulté le )
  17. Sophie Montreuil, « L’Oeuvre des livres gratuits dans l’histoire de la lecture publique au Québec (1898-1908) », Documentation et bibliothèques, vol. 49, no 3,‎ , p. 129–135 (ISSN 2291-8949 et 0315-2340, DOI 10.7202/1030194ar, lire en ligne, consulté le )
  18. « Membres – Ordre national du Québec », sur www.ordre-national.gouv.qc.ca (consulté le )
  19. Yves Léveillé, « La bibliothèque de l’école, l’avenir au présent », Documentation et bibliothèques, vol. 40, no 4,‎ , p. 189–195 (ISSN 2291-8949 et 0315-2340, DOI 10.7202/1033491ar, lire en ligne, consulté le )
  20. Gilles Bouchard, « Le Rapport Bouchard : 5 ans après. Un impact certain, inégal... et encore fragile », Documentation et bibliothèques, vol. 40, no 4,‎ , p. 205–211 (ISSN 2291-8949 et 0315-2340, DOI 10.7202/1033493ar, lire en ligne, consulté le )
  21. Jocelyne Dion, « PiBS : le portail d’information sur les bibliothèques scolaires », Documentation et bibliothèques, vol. 50, no 4,‎ , p. 305 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI 10.7202/1030059ar, lire en ligne, consulté le )
  22. Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, « Plan d'action sur la lecture à l'école | Ministère de l'Éducation et Ministère de l'Enseignement supérieur », sur www.education.gouv.qc.ca (consulté le )
  23. Fédération des commissions Québec, « 60. La nécessaire autonomie des commissions scolaires », dans Repenser l’école, Presses de l’Université de Montréal (lire en ligne), p. 495–505
  24. Marie-hélène Charest et Claire Baillargeon, « La bibliothèque scolaire : Les défis du XXIe siècle », Argus, vol. 45, no 1,‎ , p. 50-53 (ISSN 0315-9930).
  25. Éric Leroux, Yvon Lemay, Pierrette Bergeron, Christine Dufour, Dominique Gazo, Yves Marcoux, Sabine Mas, Jean-Michel Salaün, Introduction aux sciences de l'information, Québec, Presses de l'Université de Montréal, , 235 p. (ISBN 978-2-7606-2114-5), « Les professions et les institutions », p. 34.
  26. Sophie Marsolais, « En bibliothèques scolaires, des projets stimulants, soutenus par des professionnels motivés », Lurelu, vol. 42, no 2,‎ , p. 99–100 (ISSN 0705-6567 et 1923-2330, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) Lauren Pressley, So you want to be a librarian, Duluth, Library Juice Press, (ISBN 978-0-9802004-8-5), « Types of libraries », p. 21.
  28. Nancy Lusignan, « Biblius : un projet novateur pour offrir le prêt de livres numériques », I2D - Information, données & documents, vol. 1, no 1,‎ , p. 27 (ISSN 2428-2111 et 2431-3467, DOI 10.3917/i2d.201.0027, lire en ligne, consulté le )
  29. « Biblius: des livres numériques dans certains milieux scolaires pour la rentrée », sur Le Soleil, (consulté le )
  30. Association pour la promotion des services documentaires scolaires, « Prix Espiègle : prix des bibliothèques scolaires du Québec », sur Association pour la promotion des services documentaires scolaires (consulté le )
  31. « Prix Espiègle : prix des bibliothèques scolaires du Québec », sur APSDS (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]