Berni Searle

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Berni Searle
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (59 ans)
Le CapVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université du Cap
Michaelis School of Fine Art (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Site web
Photographie de Berni Searle montrant un pneu enflammé suspendu à un arbre tel une balançoire
Exposition du travail de Berni Searle

Berni Searle, née le , est une artiste sud-africaine qui utilise la photographie, la vidéo, le cinéma, pour mettre en scène des récits liés à l'histoire, à la mémoire et aux lieux. Souvent engagée politiquement et socialement, son travail s'inspire aussi des émotions universelles associées à la vulnérabilité, à la perte et à la beauté.

Berni Searle vit et travaille au Cap. Elle est professeur associé à la Michaelis School of Fine Art de l'Université du Cap.

Eléments biographiques et travaux[modifier | modifier le code]

Née en 1964[1],[2], elle obtient un premier diplôme en beaux-arts en 1987 et un diplôme d'études supérieures en éducation en 1988 de la Michaelis School of Fine Art à l'Université du Cap.

Elle enseigne ensuite l'art dans une école secondaire du Cap pendant deux ans, puis revient à la Michaelis School, s'inscrivant au programme de maîtrise en sculpture en 1992. Bien que ce soit clairement un temps précieux pour accumuler une expertise technique et consolider une affinité pour la forme tridimensionnelle - élément encore visible dans ses œuvres photographiques aujourd'hui - une recherche sur la forme et le contenu de ses créations s'est poursuivie. L'ensemble de ses œuvres présentées à la maîtrise en beaux-arts en 1995 montre des structures abstraites et volumineuses en ciment, ciment fondu, acier, fil de fer, bronze et verre qui semblent en quelque sorte incongrues par rapport aux œuvres plus intimes et plus lyriques par lesquelles elle s'est fait connaître ensuite. Créés un an après les premières élections démocratiques, ces travaux ont pour but de questionner les idéaux euphoriques de la nation et l'idée de la construction de la nation dans un lexique fortement médiatisé, voire régulé, par le contexte et l'instruction[3].

Dans ses œuvres ultérieures, elle utilise des tirages photographiques numériques à grande échelle, des matériaux trouvés et des films. Le travail de Searle englobe des récits de performance, et sa propre personne en tant que figure pour incarner l'histoire, la mémoire de la terre et des lieux. Elle est en effet connue pour utiliser son propre corps dans ses pièces telles que Girl de la série Colour Me. Son travail traite de l'histoire de l'Afrique du Sud, de la conscience de sa propre couleur de peau,  de la consommation du corps d'une femme en tant que marchandise, et du pouvoir de confrontation de ce même corps dans lequel résident tant de mythes, de désirs et de nécessité[2],[4].

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • UNESCO/AICA :Prix à la Biennale du Caire en 1998
  • Prix du Dak'art, Biennale de Dakar 2000
  • Bourse Civitella Ranieri  en 2001
  • Standard Bank Young Artist Award en 2003
  • Rockefeller Bellagio Creative Arts Fellow en 2014

Nominations et sélection finale[modifier | modifier le code]

  • FNB VITA Art Award en 2000
  • Daimler-Chrysler Award for South African Contemporary Art en 2000
  • Artes Mundi Award en 2004

Principales expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Sue Williamson, « Artbio - Berni Searle », artthrob, no 33,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c Clarisse Fabre, « A la fois poétiques et revendicatives, les vidéos de Berni Searle sont présentées à Metz », Le Monde,‎
  3. Liese Van Der Watt, « Tracing Berni Searle », African Arts,‎ , p. 74-79
  4. (en) Leander, « Berni Searle », South African History Online,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Mark Gevisser, « Figures & Fictions at the V&A », The Guardian, Londres,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sophie Perryer, 10 Years 100 Artists : Art In A Democratic South Africa, Le Cap, Struik, , 447 p. (ISBN 1-86872-987-7, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]