Auguste Benoist de La Grandière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Auguste Benoist de La Grandière
Fonctions
Secrétaire (d)
Société médicale du Panthéon (d)
Médecin en chef (en)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Louis Auguste Benoist de La Grandière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Conflits
Distinctions

Auguste-Étienne Benoist de La Grandière (, La Tremblade - , Paris) est un médecin français. Il est l'auteur de publications sur le sentiment de nostalgie perçu comme causé par l'éloignement de la patrie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Une carrière de médecin militaire dans la Marine[modifier | modifier le code]

D'un père lieutenant maritime des douanes, Auguste Benoist de La Grandière suit ses études au lycée de La Rochelle, puis à la faculté de médecine de Paris, et entre en 1853 comme étudiant interne à l'hôpital de la Marine de Rochefort. Il est nommé le chirurgien de 3e classe et embarque le sur la frégate L'Algérie pour y remplir les fonctions de chirurgien en second. Il prend alors part à la campagne contre les Russes.

Nommé chirurgien de 2e classe de la marine le , il reçoit l'ordre, le , d'embarquer en qualité de chirurgien-major sur La Saône afin de se rendre en Extrême-Orient, sous les ordres du capitaine de vaisseau Liscoat. Le voyage dure huit mois, et, pour tromper la monotonie, il commence à faire de nombreux croquis, notamment à Dakar, au Cap, à La Réunion et à Singapour, et à prendre des notes sur ses cahiers qui seront publiées en partie, grâce à deux articles parus en janvier et avril 1864 dans La Revue française et qui lui serviront à faire éditer, en , un ouvrage intitulé Les ports de l'Extrême-Orient. La Saône rejoint, au large de l'île d'Hainan, l'escadre de l'amiral Charles Rigault de Genouilly, qui le tient en haute estime. L'expédition avait pour objectif de répondre aux massacres ordonnés par l'empereur de l'Annam Tự Đức contre les ressortissants français, puis de prendre Tourane.

Il démissionne de la marine le .

La médecine civile[modifier | modifier le code]

Il obtient son doctorat en médecine civile en , et ouvre alors un cabinet médical à Paris. Il s'associe par la suite à son beau-frère, le Dr Alcide Reddon, devenant ainsi chirurgien consultant à la Villa Penthièvre, à Sceaux.

Il collabore à des revues médicales et publie des articles dans La Revue française et La Liberté. Il publie en 1869 Souvenirs de campagne. Les ports de l'Extrême-Orient, débuts de l'occupation française en Cochinchine.

Secrétaire de la Société médicale du Panthéon, il est nommé chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare par décret du roi Victor-Emmanuel II d'Italie.

Mobilisé durant la Guerre franco-allemande de 1870, il assure le service de santé de Bicêtre, puis celui de Saint-Joseph de Cluny, dont il est nommé médecin-chef.

En 1872, membre de plusieurs commissions[Quoi ?], il est nommé médecin-chef de l'Hospice Marie-Thérèse.

Recherches sur la nostalgie[modifier | modifier le code]

Amené à soigner de nombreux cas de choléra, de dysenterie, de fièvres, mais aussi de cas de nostalgie, dus à l'éloignement dans le temps et dans l'espace des marins, il étudie de façon empirique ces derniers cas, lui permettant de publier, en 1873, un ouvrage où il s'élève contre ses prédécesseurs en médecine qui considéraient le nostalgique comme un aliéné mental.

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Relation médicale d'une traversée de Cochinchine en France, à bord du transport mixte "La Saône", 1862
  • Souvenirs de campagne. Les ports de l'Extrême-Orient, débuts de l'occupation française en Cochinchine, Le Chevalier, Paris 1869 (Gallica)
  • Siège de Paris: L'ambulance des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny (succursale du Val-de-Grâce), 1871
  • De la nostalgie ou mal du pays, Adrien Delahaye Libraire-Éditeur, Paris 1873 (ouvrage couronnée par l'Académie de médecine).(Gallica)
  • Notions d'hygiène à l'usage des instituteurs et des élèves des écoles normales primaires, 1877

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice de Légion d'honneur, base Léonore. Il est chevalier de l'ordre en 1859 [1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Benoist de La Grandière (le docteur Auguste) », in Otto Lorenz, Catalogue général de la librairie française: pendant 25 ans (1840-1865), 1876
  • Olivier Ducamp, Les Benoist de La Grandière et leur descendance, éditions Christian, Paris 1998.
  • Michèle Battesti, La Marine de Napoléon III: une politique navale, 1997
  • Guyonne Loyer-Guillaumin, Thèses médicales sur l'escadre de Chine 1859-1862 : J.C. Duteuil, C.M. Julien, A.E.Benoist de la Grandière, Nantes 1982
  • « Benoist de La Grandière (Auguste-Étienne) », in Ernest Glaeser (dir.), Biographie nationale des contemporains , 1878

Liens externes[modifier | modifier le code]