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Angénieux

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Thales Angénieux
logo de Angénieux
Logo.
illustration de Angénieux

Création 1935
Dates clés 1986: Acquisition par Essilor
1993: Intégration au Groupe Thomson-CSF devenu Thales et immatriculation de la société actuelle
Disparition (fusion)
Fondateurs Pierre Angénieux
Personnages clés André Masson
Gérard Corbasson
Denis Suverran
Philippe Parain
Pierre Andurand
Forme juridique SASU
Siège social Saint-Héand (Loire)
Drapeau de la France France
Direction Jean-Max Pratx[1]
Actionnaires Thales S.A. - 99,99 % (en 2007)[2]
Activité Fabrication de matériels optique et photographique : optique de précision (conception et fabrication), photographie (activité historique), cinéma, télévision, espace, défense, médecine
Produits Objectifs (zooms), systèmes optiques complexes (vision nocturne, lumière froide, endoscopie)
Société mère Thales
Effectif 336 en 2016
SIREN 383449501Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.angenieux.com

Chiffre d'affaires 67 220 000 € (2016)[réf. nécessaire]
Résultat net 2 892 000 € (2016)[réf. nécessaire]

Thales Angénieux, anciennement Angénieux[3], est un fabricant français d'objectifs photographiques et cinématographiques.

Fondée en 1935 par Pierre Angénieux, la société est établie à Saint-Héand (Loire), village natal de son fondateur situé près de Saint-Étienne. Sa spécialité d'origine est la conception et la fabrication d'optiques de précision pour le cinéma et la photographie. Évincée du marché amateur dans les années 1960, elle a recentré son activité sur deux productions qui ont fait sa réputation : l’optique spatiale et les zooms. Aujourd'hui intégrée au groupe Thales[4], Thales Angénieux — depuis 2017 établissement de la société Thales Land and Air Systems France — conçoit, développe et produit également de l'optique militaire, principalement des jumelles de vision nocturne.

Chronologie

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  • 1935 : fondation des établissements Angénieux à Paris.
  • 1938 : création du premier objectif photographique Angénieux.
  • 1939 (?) : ouverture d'un second site de production à Saint-Héand à l'instigation du ministère de la Défense nationale et de la Guerre[5].
  • 1940-1945 : maintien d'une petite production à Saint-Héand grâce à la persistance d'une activité cinématographique en zone libre ; développement de nouvelles méthodes de calcul de combinaisons optiques.
  • 1950 : lancement du premier objectif grand-angulaire Rétrofocus (formule universellement adoptée aujourd'hui[réf. nécessaire] pour rendre compatibles de courtes distances focales avec une visée reflex directe).
  • 1953 : création des premiers objectifs Angénieux à très grande ouverture (f/0,95).
  • 1954 : nomination d'André Masson à la direction scientifique et technique de la société.
  • 1956 : lancement du premier zoom à compensation mécanique (solution au problème de la conservation de la mise au point sur toute la plage de variation de la distance focale).
  • 1958 : sortie du premier zoom de rapport 10, distingué par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences en 1964.[réf. nécessaire]
  • 1964 : équipement de la sonde spatiale Ranger VII de la NASA (premières images américaines de la face cachée de la lune)[6],[7].
  • 1969 : équipement de la mission Apollo XI (premiers pas de l'homme sur la lune)[6].
  • 1972 : mise au point de projecteurs à lumière froide pour blocs opératoires chirurgicaux. L'usine compte alors 671 salariés[8].
  • 1976 : développement d'un zoom de rapport 42, le plus puissant du monde.[réf. nécessaire]
  • 1977 : équipement de la station orbitale Skylab (cette collaboration se poursuivra avec la navette spatiale)[réf. nécessaire] ; mise au point d'un endoscope à faisceau orientable.
  • 1978 : introduction des zooms à guidage laser infrarouge ; engagement dans la partie optique du programme SPOT (satellite européen d'observation terrestre) aux côtés de REOSC[9].
  • 1986 : rachat par le groupe Essilor (repreneur en 1972 du fabricant d'objectifs Benoist-Berthiot) ; lancement du programme de recherche de Thomson-CSF sur la télévision « haute définition » ; mise sur orbite du satellite SPOT 1.
  • 1990 : Oscar d'honneur décerné à Pierre Angénieux par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.[réf. nécessaire]
  • 1993 : dépôt de bilan puis rachat de la société par le groupe Thomson-CSF (directeur général : Denis Suverra ; président : Jean-François Pernotte ; effectif ramené à 184 personnes) ; reprise de la branche médicale de la société par Air liquide qui lui sous-traite la fabrication des projecteurs à lumière froide pour salles d'opération[10].
  • 1994 : abandon de la production d'objectifs pour appareils photographiques.
  • 1996-1998 : développement de lunettes à intensification de lumière (les commandes militaires représentent près de la moitié du chiffre d'affaires de la société) ; réinvestissements dans le développement et la production de zooms pour le cinéma et la télévision, ce qui fait d'Angénieux le « dernier fabricant occidental de zooms de caméra » (700 à 800 unités par an)[11].
  • 1998 : modernisation du centre de recherche et de l'usine.
  • 2000 : changement de direction à la tête de l'entreprise (directeur général : Denis Levaillant ; président : Benoît Bazire).
  • 2002 : sortie du premier zoom léger et compact Optimo.
  • 2005 (décembre) : nomination de Philippe Parain au poste de président-directeur général avec mission de relancer l'entreprise.
  • 2008 : sélection par le ministère français de la Défense de la jumelle de vision nocturne Minie-D équipée d'un tube intensificateur de lumière de la société Photonis (Brive-la-Gaillarde[12]) pour le système de « fantassin du futur Félin » (maître d’œuvre Sagem Défense et Sécurité).
  • 2009 : Oscar scientifique et technique attribué à quatre ingénieurs de la société pour la conception optique et mécanique des zooms Optimo 15–40 mm et 28–76 mm.[réf. nécessaire]
  • 2010 : création d'un nouveau logo à l'occasion de la célébration du soixante-quinzième anniversaire de la marque ().
  • 2011 : présentation du 3e Optimo compact (focales 45–120 mm) au salon de la National Association of Broadcasters de Las Vegas.
  • 2011 (décembre) : nomination de Pierre Andurand au poste de Président.
  • 2012 : Technical Achievement Award 2012 decerné par la Society of Camera Operators (SOC) pour la gamme de zooms portables Optimo15-40, 28-76 et 45–120 mm.[réf. nécessaire]
  • 2012 : lancement d'une nouvelle gamme de zooms anamorphiques Optimo A2S.
  • 2013 : création de l'hommage Pierre Angénieux Excellens in Cinematography (en) en partenariat avec le festival de Cannes sous l'impulsion de Pierre Andurand, hommage destiné à mettre en avant la carrière d'un directeur de la photographie.
  • 2014 : Bert Easey Award décerné par la British Society of Cinematographers (BSC).[réf. nécessaire]
  • 2016 : introduction du concept IRO Technology (interchangeable rear optics) permettant grâce à la conception optique d'offrir une adaptation native à plusieurs standards, avec la présentation du 3e zoom de la gamme anamorphique Optimo 44-440 A2S.
  • 2017 : annonce à l'AFC du nouveau zoom Optimo Ultra 12x Multiple Format Design qui sera présenté en septembre au salon IBC. Avec l'IRO Technology, il couvre différents formats via les versions S35, U35 et FF/VV
  • 2017 : Le , dans le cadre de la simplification de la structure du groupe, la société est absorbée par Thales Land & Air Systems France et radiée du registre du commerce[13]. Le président de la marque Angénieux devient Emmanuel Sprauel.
  • 2019 : sous son impulsion, Angénieux élargit sa gamme Optimo aux focales fixes pour le format full frame en développant une gamme Optimo Primes présentée au festival de Cannes. Cette gamme de 12 focales innove sur le marché avec sa technologie IOP (integrated optical palette) qui permet la création d'effets artistiques personnalisés et avec des iris interchangeables.
  • 2021 : poursuite du renouvellement de la gamme FF avec l'annonce au festival de Cannes de deux nouveaux zooms Optimo Ultra Compact 21-56 FF et 37-102 FF

Identité visuelle

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Personnalités

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  • Pierre Angénieux (1907-1998), ingénieur-opticien, fondateur. Retraité en 1975.
  • André Masson, ingénieur, directeur scientifique et technique (1954-?).
  • Philippe Parain, ingénieur-électronicien, président-directeur général (2005-?).
  • Pierre Andurand, président (2011-2017).
  • Emmanuel Sprauel, président (2017-)

Production d'objectifs

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Angénieux a produit des objectifs pour les marques suivantes :

Notes et références

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  1. Depuis le .
  2. Publication de la société Thales Angénieux au Balo.
  3. Cette société est distincte d'Angénieux C.L.B., un ancien fabricant stéphanois de freins de bicyclettes absorbé par Sachs-Industries en 1992.
    Voir Jacqueline Dupuis et André Vant : « L'industrie stéphanoise du cycle ou la fin d'un système industriel localisé », Revue de géographie de Lyon (1993), vol.68, n° 1, pp. 5-16 - Article téléchargeable sur le site Persée du ministère de l'Éducation nationale et de la Recherche.
  4. Ex-Thomson CSF.
  5. D'après Jean Vuillemin, Arts et Métiers Magazine (2001), repris sur Grandes figures Gadzarts.
  6. a et b Par Damien Licata CarusoLe 20 juillet 2019 à 17h49, « Premiers pas sur la Lune : comment une PME de la Loire a permis la réussite d’Apollo 11 », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. « Les optiques de Thales : le Festival de Cannes et la Lune en ligne de mire | Thales Group », sur www.thalesgroup.com, (consulté le )
  8. Jacques Bonnet : Les relations de service de l'agglomération stéphanoise : l'exemple de la recherche. In « La région et la vie régionale », pp. 121-142, actes du Colloque sur la région et la vie régionale tenu à l'université de Saint-Étienne les 16, 17 et 18 novembre 1973. Université de Saint-Étienne, 1975. 294 pages.
  9. CNES Presse, novembre 2003.
  10. Le Monde, 10 juillet 1993.
  11. Denis Meynard, « Angénieux conquiert de nouveaux marchés », Les Échos n° 17184, 9 juillet 1996, p. 9.
  12. Corinne Mérigaud, « Photonis équipera 13 000 fantassins en vision nocturne », Usine nouvelle, 22 septembre 2010.
  13. « Thales Angenieux SA (Saint Heand, 42570) : siret, TVA, adresse... », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).

Liens externes

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