Alphonse Le Gallo

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Alphonse Le Gallo
Illustration.
Fonctions
Député français

(2 ans, 1 mois et 26 jours)
Élection 25 novembte 1962
Circonscription 32e de la Seine
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur André Roulland
Successeur Georges Germain
Maire de Boulogne-Billancourt

(20 ans, 3 mois et 28 jours)
Successeur Albert Agogué
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Indre
Date de décès (à 62 ans)
Résidence Boulogne-Billancourt
Sépulture d'Alphonse Le Gallo au cimetière nouveau de Boulogne-Billancourt.

Alphonse Le Gallo, né le à Indre et mort le à Boulogne-Billancourt, est un homme politique socialiste français, maire de Boulogne-Billancourt, député, président du conseil général de la Seine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Alphonse Pierre Camille Le Gallo, né à Indre , est le fils d'Alphonse Clément Le Gallo, tourneur, et d'Hermelandine Marie Houssay. La famille est domiciliée à Saint-Nazaire à partir de 1910[1]. Alphonse Le Gallo (père) est un ouvrier syndicaliste engagé, secrétaire de la bourse du travail de Saint-Nazaire et secrétaire de l'Union départementale de la Confédération générale du travail. Pendant la Première Guerre mondiale, il est détaché comme ouvrier spécialisé aux chantiers navals de Saint-Nazaire (Penhoët).

La famille Le Gallo s'installe à Boulogne-Billancourt rue de Bellevue en 1924[2], où Alphonse Le Gallo (père) trouve un emploi de tourneur sur métaux chez Citroën. Alphonse Le Gallo (fils) fait alors son service militaire (-) au sein du 19e train des équipages militaire[3]. Son père poursuit quant à lui son engagement politique et ouvrier[4] : il est conseiller municipal de Boulogne-Billancourt à partir de , élu sur la liste d'André Morizet. Adjoint au maire en , il est également administrateur du bureau de bienfaisance et conseiller prud'homal[5],[6]. Il meurt le à Boulogne-Billancourt[7].

Alphonse Le Gallo (fils) se marie avec Simone Prudhon à Paris (14e arrondissement) le . Un fils naît en 1934. La famille est domiciliée à Boulogne-Billancourt au 129 avenue Edouard-Vaillant (1947) puis au 56 rue des Tilleuls (1956-1965)[3].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Alphonse Le Gallo (fils) est électricien à la société d'aviation Farman de 1924 à 1928, puis câbleur en téléphone au Matériel téléphonique. Il réussit le concours de commis de mairie et entre en à la mairie de Boulogne-Billancourt. Il gravit progressivement les échelons comme secrétaire-rédacteur, sous-chef puis chef de bureau[3].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est d'abord mobilisé du au au sein du 22e section des Commis et ouvriers militaires d'administration (Intendance de Saint-Denis), puis affecté spécial à la mairie de Boulogne-Billancourt jusqu'en [3]. Placé en affectation spéciale à la mairie de Boulogne-Billancourt le , il est démobilisé le 20 septembre suivant. Il reprend sa place à la mairie toujours dirigée par André Morizet jusqu’à la fin 1941, puis, après la mort de ce dernier, demande sa mutation à la mairie de Choisy-le-Roi, réintègre Boulogne-Billancourt en avant d'être muté à Puteaux le .

Vie politique[modifier | modifier le code]

Militant SFIO[modifier | modifier le code]

En 1934, Alphonse Le Gallo est trésorier de la section locale de la SFIO, puis en est secrétaire adjoint[6].

Résistant[modifier | modifier le code]

Résistant dans le réseau Libération Nord, il est surveillé et perquisitionné[6]. Président du Comité local de la Libération de Boulogne-Billancourt, il est désigné à la tête du conseil municipal provisoire par arrêté préfectoral (), avant d'être élu maire lors des élections d'[8].

Élu municipal de Boulogne-Billancourt[modifier | modifier le code]

Maire provisoire à la Libération, il est réélu jusqu'à sa mort en 1965 à la tête de listes socialistes puis socialistes et MRP. Partisan de la coalition politique de la Troisième Force, il refuse l'alliance avec les communistes[6].

Les principales actions de son mandat portent sur la reconstruction des infrastructures durement touchées par les bombardements de 1942 et 1943, ainsi que sur le logement.

En tant que maire de Boulogne-Billancourt, il exerce également des fonctions dans diverses organisations[8] :

  • Président de l'Union des maires de la Seine en 1947 et 1948 ;
  • Vice président de la Fédération nationale des élus socialistes municipaux et cantonaux ;
  • Secrétaire général de l'Association des maires de France pendant 17 ans avant d'être élu président en 1964.

Le maire meurt d'une crise cardiaque le . Le conseil municipal lui rend hommage lors de la séance du suivant, en donnant notamment son nom à l'ancien quai de Boulogne et au stade municipal[9]. Il est inhumé à Boulogne-Billancourt dans le cimetière Pierre-Grenier (bord nord).

Élu départemental au (conseil général de la Seine)[modifier | modifier le code]

Dès la Libération, Alphonse Le Gallo siège à l'assemblée départementale provisoire, avant d'être élu représentant du 3e secteur de la banlieue. Membre du bureau comme secrétaire, puis 1er vice-président, il est élu à la présidence du conseil général en [8].

Élu à l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Alphonse Le Gallo est député de la 32e circonscription de la Seine à la suite des élections de 1962. Il meurt au cours de son mandat[6].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Plaque du quai Alphonse-Le-Gallo (Boulogne-Billancourt).

Un quai de Boulogne-Billancourt porte son nom, ainsi que le stade municipal.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de Loire-Atlantique, fiche matricule d'Alphonse Le Gallo, cote 1R959, en ligne http://www.archinoe.fr/loire-atlantique_v3/visualiseur/visu_init.php?fonds=conscrit_nominal&PHPSID=6ec565dd924e1258cf1609674d5405bb&id=440286124
  2. Archives municipales de Boulogne-Billancourt, notice biographique
  3. a b c d e f g h i et j Archives nationales, dossier numérisé de Légion d'honneur
  4. Bulletin municipal officiel de Boulogne-Billancourt, janvier 1938
  5. Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 34, 1989
  6. a b c d e et f Base de données historiques des anciens députés
  7. Archives municipales de Boulogne-Billancourt, registre des décès
  8. a b c et d Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 19 février 1965
  9. a et b Archives municipales de Boulogne-Billancourt, délibération municipale du 23 février 1965

Liens externes[modifier | modifier le code]