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Alexandre-Joseph Artot

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Alexandre-Joseph Artot
Description de cette image, également commentée ci-après
Buste d'Alexandre-Joseph Artot[1] au cimetière de Montmartre

Naissance
Bruxelles
Décès (à 30 ans)
Ville-d'Avray
Activité principale Violoniste
Années d'activité 1828 à 1844
Maîtres Joseph-François Snel
Rodolphe Kreutzer
Auguste Kreutzer
Lambert Joseph Massart
Récompenses 1er prix de violon (1828) de l'École royale de musique de Paris
Distinctions honorifiques Ordre de Léopold

Œuvres principales

Concerto pour violon et orchestre en la mineur, op. 18
Fantaisies pour violon et piano, op. 4, 5, 8, 11, 16, 19

Alexandre-Joseph Montagney dit Joseph Artot, aussi écrit Artôt, surnommé Le bel Artot, est un violoniste et compositeur belge, né à Bruxelles le et mort à Ville-d’Avray le (à 30 ans).

Il est le fils de Maurice Montagney (1772-1829), né en Haute-Saône, qui avait pris le nom d'Artot, premier cor de l’orchestre du théâtre royal de la Monnaie de Bruxelles. Son père lui a donné les premières leçons de musique dès l'âge de 5 ans, il solfiait avec facilité.

Bien que son père ait souhaité qu'il apprenne le cor, il lui a préféré le violon. Il a suivi les leçons de Joseph-François Snel (1793-1861)[2], premier violon de l'orchestre du théâtre de la Monnaie. À 7 ans, ses progrès lui ont permis de jouer un concerto de Giovanni Battista Viotti au théâtre. À 8 ans, son professeur l'a envoyé à Paris où il est admis parmi les pages de la musique de la chapelle de Charles X. Il est devenu l'élève des frères Rodolphe puis Auguste Kreutzer. Il a travaillé les trois dernières années avec Lambert Joseph Massart. Il a alors pu se présenter aux concours de l'École royale de musique de Paris. Il a remporté le second prix de la classe de violon en 1827, et le premier prix en 1828, le premier prix. Ainsi formé, il est revenu en Belgique à l'âge de 13 ans.

Une vie de concerts

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Il donne alors des concerts en Belgique puis à Londres où il est applaudi dans des concerts. Il a continué en donnant des représentations dans les principales villes d'Europe et devint célèbre.

En 1839, Hector Berlioz a composé pour lui Rêverie et caprice, op. 8. Le 17e caprice des 24 caprices pour violon de Niccolò Paganini lui a été dédicacé.

Après avoir donné des concerts en France, en Angleterre, en Allemagne, en Valachie, en Hollande, en Italie, et en Russie, le il est à Varsovie pour une série de concerts et a joué des œuvres de Chopin.

Joseph Artot s'est associé à la cantatrice Madame Damoreau, alors âgée de 42 ans, pour faire une tournée triomphale en France avant de s’embarquer à Liverpool, le , sur le Great-Western pour New-York où ils sont arrivés le . Après plusieurs concerts dans cette ville, ils sont allés à Boston, puis à Charlestown où a aussi joué le violoniste norvégien Ole Bull. En , il est de retour à New-York où il donne un concert avec Madame Damoreau, un jour après Henri Vieuxtemps, et la veille d'un concert d'Ole Bull[3]. Ils se sont embarqués le pour la Havane où ils ont donné douze concerts avec un grand succès. Ils se sont ensuite rendus la Nouvelle-Orléans. Ils sont ensuite retournés en Europe et ont débarqué au Havre, le .

Au cours de sa carrière, il a collectionné cinq violons Stradivarius.

Ayant une santé fragile, Artot est revenu de ce voyage très fatigué. Il se rend alors à Nice pour se rétablir. Mais rapidement il reprend ses voyages et ses concerts avec Madame Damoreau, à Marseille, en Espagne. Au cours d'un concert chez la reine Isabelle, il est pris d’un grand refroidissement. Il est alors transporté de Madrid à Paris où lui a fait parvenir la décoration de [Laquelle ?] dans l’ordre de Léopold. Après deux jours de souffrances, il est mort le .

Il est enterré dans le cimetière de Montmartre.

  • Concerto pour violon et orchestre en la mineur, op. 18
  • Des fantaisies pour violon et piano, op. 4, 5, 8, 11, 16, 19
  • Des airs variés pour violon et orchestre, ou violon et piano, op. 1, 2, 17
  • Des rondeaux pour violon et orchestre ou piano, op. 9 et 15
  • Des sérénades, romances, etc.
  • Plusieurs quatuors pour violon non publiés
  • Quintette pour piano, deux violons, alto et basse

Il est le fils de Maurice Montagney (, à Gray- † (à 56 ans), à Bruxelles) qui a pris le nom d'Artot, aussi écrit Artôt, et de Theresa Eva Ries, cousine de Ferdinand Ries, pianiste élève de Beethoven.

Il a eu plusieurs frères et sœurs musiciens :

  • Jean-Désiré Montagney (1803-1887), corniste, père de
  • Charles (1810-1854), timbalier au théâtre de la Monnaie[4],[5].
  • Une sœur, cantatrice

Notes et références

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  1. Nouvelles archives de l'art français, tome XIII, p. 246-247, Charavay frères libraires de la Société de l'histoire de l'art français, Paris, 1897 (lire en ligne)
  2. « Joseph-François Snel », sur le site mvmm.org du Musée virtuel de la musique maçonnique (consulté le )
  3. Une semaine à New-York - 17 décembre 1843, p. 29-30, La France musicale, (lire en ligne)
  4. « Charles Artot », sur le site mvmm.org du Musée virtuel de la musique maçonnique (consulté le )
  5. Charles-Henry-Napoléon Montagney, dit Artôt

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Bibliographie

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  • Annuaire dramatique de la Belgique pour 1840, Volume 2, p. 191-193, Librairie de J.-C.-J. Raabé, Bruxelles, 1840 (lire en ligne)
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, tome 1, p. 734, Larousse, Paris, 1867 (lire en ligne)
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, tome 16 - supplément, p. 229, Larousse, Paris, 1877 (lire en ligne)
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, tome 17 - supplément 2, p. 364, Larousse, Paris, 1890 (lire en ligne)
  • François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, volume 1, p. 151, Firmin-Didot, Paris, 1866 (lire en ligne)
  • Georges d'Heylli, Dictionnaire des pseudonymes (Nouvelle édition entièrement refondue et augmentée), p. 25, Dentu & Cie éditeurs, Paris, 1887 (lire en ligne)
  • Zdenko Silvela, A New History of Violin Playing: The Vibrato and Lambert Massart's revolutionay discovery, p. 310, Universal publisher, 2001 (ISBN 1-58112-667-0) (lire en ligne)

Liens externes

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