René Auberjonois (peintre)

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René Auberjonois
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
LausanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nom de naissance
René Victor AuberjonoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Mouvement
Enfant
Archives conservées par
Centre des littératures en Suisse romande-UNIL (d) (P013)Voir et modifier les données sur Wikidata

René Victor Auberjonois, né le à Montagny-près-Yverdon et mort le à Lausanne, est un peintre, dessinateur, caricaturiste et illustrateur suisse.

Biographie

Fils d'un agronome, riche propriétaire foncier, et d'une mère française, René Auberjonois obtient sa maturité avant de mener une existence dorée mais hésitante quant à l'orientation à lui donner : un peu de musique, un peu d'études. En 1895, il se décide pour la peinture et part à Londres où il se forme au Royal College of Art, puis à Paris en 1896 où il est l'élève de Luc-Olivier Merson, puis étudie aux Beaux-Arts de 1897 à 1900. Dans la capitale française, il se lie d'amitié avec des écrivains vaudois comme Édouard Rod, Paul Budry ou Charles-Ferdinand Ramuz.

En 1900, il entreprend un voyage d'étude à Florence. À son retour en 1914, il s'installe à Jouxtens. En 1916, Auberjonois réalise les décors de Guillaume le Fou de Fernand Chavannes puis ceux pour Histoire du Soldat (1918) alors associé à Igor Stravinsky et Charles Ferdinand Ramuz. Il réalise en 1923 les décors pour le bicentenaire du major Davel et le Bal des Artistes de 1927.

Son expression artistique change dès 1935, où paysages, animaux, portraits, natures mortes, nus féminins deviennent l'essentiel de sa recherche. Son œuvre Nature morte (soleils, table de jardin verte), 1946, est conservée au Museo Cantonale d'Arte de Lugano[1].

C'est en 1948 que sa peinture atteint son apogée par une palette sombre et des scènes de corridas. Paradoxalement, son œuvre n'est pas bien reçue en Suisse romande. Il est plus apprécié du côté alémanique ou dans le reste de l'Europe, où il participe en 1948 à la Biennale de Venise puis à la Documenta de Kassel en 1955.

Après Ferdinand Hodler, René Auberjonois est sans doute la figure tutélaire et emblématique de l'art suisse de la seconde moitié du XIXe siècle et de la première du XXe siècle.

Famille

Il est le père du journaliste Fernand Auberjonois et le grand-père de l'acteur René Auberjonois[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • De Cézanne à Dubuffet, collection Jean Planque, 2001, p. 95
  • Marcus Osterwalder (dir.), Dictionnaire des illustrateurs
  • Études de Lettres, 1972, série III, tome 5, n° 4, consacré à René Auberjonois
  • Philippe Kaenel, « Deux visions opposées du monde viticole en 1934 et 1935. Le 'Retour des vendanges' de Frédéric Rouge face à 'La belle du Dézaley' de René Auberjonnois », Revue historique vaudoise, vol. 126,‎ , p. 363-380 (ISSN 1013-6924)

Liens externes