Paul Budry

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Paul Budry
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
LensVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Saint-Saphorin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Distinction
Prix Rambert ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Budry, né le à Cully et mort le à Lens, est un écrivain, journaliste et critique d'art suisse. Vaudois, il est fils du pasteur Edmond-Louis Budry.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire d'Ecoteaux, Paul Budry passe son enfance à Vevey, puis fréquente le gymnase à Lausanne. Il commence la Faculté de théologie libre, qu'il abandonne pour la Faculté des lettres en 1905. Il part pour la Russie comme précepteur (1903) puis, de 1907 à 1908, se rend à Paris et s'inscrit à la Sorbonne. Il revient ensuite à Lausanne, où il termine sa licence ès lettres et épouse Marguerite Naef, avec qui il aura deux enfants. La famille habite à Lausanne. Il enseigne alors à l'École supérieure de commerce de Lausanne. De 1917 à 1924, il vit principalement à Paris. En 1929, il déménage à Cully et désire vivre de sa plume. De 1933 à 1935, il est membre du comité de la Société des écrivains suisses. En 1934, il est nommé directeur romand de l'Office national suisse du tourisme (ONST) et rédacteur de sa revue officielle, Die Schweiz - La Suisse - La Svizzera - Switzerland, jusqu'en 1946. De 1939 à sa mort, il habite une petite maison à Saint-Saphorin, village pittoresque dont il fait un vrai centre culturel, avec Charles-Albert Cingria, Géa Augsbourg, Lélo Fiaux et d'autres.

Il organise en 1913 la première exposition de peinture cubiste en Suisse romande, à Lausanne puis Genève. Critique d'art, il livre régulièrement des articles à la presse. Il est l'ami des peintres Charles Clément, Rodolphe-Théophile Bosshard et Félix Vallotton et leur consacre des monographies, ainsi qu'à François Bocion, Abraham Hermanjat, Edmond Bille et René Auberjonois. Avec lui, la critique d'art devient un genre littéraire. Animateur de revues le plus souvent d'avant-garde, il fonde en 1913, avec Edmond Gilliard, Ramuz et Ernest Ansermet, les "Cahiers vaudois", qui publieront dix œuvres de Ramuz, de Raison d'être (1914) à Histoire du soldat (1920), et donneront une impulsion déterminante à la littérature romande du XXe siècle.

En 1917, à Paris, Paul Budry lance avec l'éditeur André Germain "Les Écrits Nouveaux". En 1922, Paul Budry fonde, avec son frère, la maison d'édition Jean Budry et Cie, à la rue du Cherche-Midi à Paris[1]. Conteur, il publie des histoires héroïcomiques : Pinget dans la cage aux lions (1925) ou Le Hardi chez les Vaudois (1928), pour lequel il reçoit le Prix Rambert en 1929. Dans Trois hommes dans une Talbot (1928)[2], il relate un voyage en France à la rencontre d'Henri Pourrat avec Ramuz et Henry Bischoff. En 1939, il participe au lancement de la revue Formes et couleurs, dirigée par André Held. En 1944, avec Edmond Gilliard et Daniel Simond, il est cofondateur et premier président de l'Association des écrivains vaudois. Il a vu dans la radio un moyen de communication culturel dès les années 1930, crée et anime des émissions, notamment Le Quart d'heure vaudois.

Paul Budry meurt le en Valais. Son corps repose au cimetière de Saint-Saphorin[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

La chapelle de Guillaume Tell est située Allée Paul-Budry à Lausanne.

Le Prix Paul Budry est décerné pour la première fois en 1961. Après une interruption, il est réactivé de 2001 à 2005 à l'initiative de René Langel et de Jean-Jacques Cevey.

Une voie de Lausanne, sur la colline de Montbenon, est nommée Allée Paul-Budry.

Publications[modifier | modifier le code]

  • G. Duplain, La Suisse de Paul Budry, Denges : Au Verseau, 1983
  • Œuvres, Histoires - Artistes - Paysages, 3 tomes, Lausanne : Cahiers de la Renaissance vaudoise, 2000 (illustrations, index, bibliogr.) [1]
  • Le Hardi chez les Vaudois et autres histoires, Lausanne : L'Âge d'Homme, 2009 (Coll. Poche Suisse, 252)
  • La Suisse est belle, Textes touristiques inédits réunis par Yves Gerhard, Lausanne : Cahiers de la Renaissance vaudois, 2014 (Tome IV des Œuvres de Paul Budry) (http://www.ligue-vaudoise.ch/?crv_id=72)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir la Journée industrielle du 7 octobre 1922, page 6. Leur plus ancienne publication connue est L'image de la Grèce et de la Serbie de W. Deonna, G. Arvanitakis et D. Baud-Bovy (© 1921).
  2. Yves Gerhard, Vies parallèles de C. F. Ramuz et de Paul Budry, Lausanne, Cahiers de la Renaissance vaudoise, (ISBN 978-2-88017-160-5), chap. III
  3. Cimetières de France et d'ailleurs

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Gerhard, Paul Budry, L'homme-orchestre, Lausanne : Cahiers de la Renaissance vaudoise 145 (en fait 146), 2008 [2]
  • Yves Gerhard, Vies parallèles de C. F. Ramuz et de Paul Budry, Cahiers de la Renaissance vaudoise 160, 2023 (https://www.ligue-vaudoise.ch/cahiers/82 )
  • Écriture, no 21, automne 1983, consacré à Budry et Cingria, p. 9-98 sur Paul Budry : photographies, textes inédits, correspondance.
  • Ph. Junod, Ph. Kaenel, Critiques d'art de Suisse romande, Lausanne : Payot, 1993, p. 347-384.
  • "Images de Paul Budry", Études de Lettres, 1969, série III, tome 2, p. 129-190 (articles, journal, correspondance).
  • Henri Perrochon, Paul Budry, préface de Jean Villard (dit Gilles), un poème inédit et autographe de l'écrivain et des dessins de Géa Augsbourg, Lausanne : Éd. du Verseau, 1967.

Liens externes[modifier | modifier le code]