Politique au Nicaragua

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Le Nicaragua est une république présidentielle multipartie, où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Le pouvoir judiciaire est indépendant de l’exécutif et du législatif.

Constitution

En 1995, les autorités exécutives et législatives négocièrent une réforme de la constitution sandiniste de 1987, qui donna de nouveaux pouvoirs à l’Assemblée nationale, dont le droit de révoquer un veto présidentiel par un vote à la majorité simple.

Pouvoir exécutif

Fonction Nom Parti Depuis
Président Daniel Ortega FSLN
Vice-présidente Rosario Murillo FSLN

Le président et le vice-présidents sont élus pour cinq ans. Le président nomme le Conseil des ministres.

Pouvoir législatif

L’Assemblée nationale est composée d'une seule chambre de 92 membres, dont 90 députés élus au suffrage populaire, auxquels viennent s’ajouter le président sortant et le candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle précédente.

Partis National Circonscription Total
sièges
+/–
Votes % Sièges Votes % Sièges
Front sandiniste de libération nationale 1,590,316 65.86 14 1,608,395 66.46 56 70 +7
Parti libéral constitutionnaliste 369,342 15.30 3 375,432 15.51 10 13 +11
Parti libéral indépendant 162,043 6.71 1 117,626 4.86 1 2 -25
Alliance libérale nicaraguayenne 137,541 5.70 1 137,078 5.66 1 2 +2
Parti conservateur 106,027 4.39 1 110,568 4.57 0 1 +1
Alliance pour la République 49,329 2.04 0 70,939 2.93 1 1 +1
YATAMA 30,901 1.28 1 1 -1
Invalidés/votes blancs 104,912 104,401
Total 2,414,598 100 20 2,450,939 100 70 90 0
Votes enregistrés/participation
Source: El 19 Digital

Les deux sièges restants sont occupés par Maximino Rodríguez, arrivé deuxième aux présidentielles, et Omar Halleslevens, vice-président sortant.

Partis politiques et élections

Pouvoir judiciaire

La réforme constitutionnelle de 1995 renforça l’indépendance de la Cour suprême et augmenta le nombre de magistrats à douze, contre neuf auparavant,  puis à seize en 2000. Les magistrats sont nommés par les partis politiques et élus par l’Assemblée nationale pour cinq ans.

Le Conseil électoral suprême organise et supervise les élections, plébiscites et référendums. Il compte sept magistrats élus pour cinq ans par l’Assemblée nationale.

Ingérences extérieures

En , dans un câble diplomatique ultérieurement divulgué par Wikileaks, l’ambassadeur américain au Nicaragua demande au Département d’État de mobiliser « environ 65 millions de dollars en sus des budgets antérieurs pour les quatre ans à venir – jusqu’aux prochaines élections présidentielles » afin de financer « le renforcement de partis politiques, d’ONG démocratiques et d’attribuer dans de brefs délais de petites dotations d’un montant variable aux groupes qui mènent des actions critiques pour défendre la démocratie au Nicaragua, font avancer nos intérêts et s’opposent à ceux qui nous dénigrent »[1].

L'Alliance libérale nicaraguayenne a particulièrement bénéficié du soutien des États-Unis par l’intermédiaire de l’Institut républicain international et de l’Institut national démocratique des affaires internationales[1].

Notes et références

  1. a et b Alexander Main, Dan Beeton, « Comment Washington tente de déstabiliser les gouvernements progressistes », sur Médelu,

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Leslie E. Anderson et Lawrence C. Dodd, Learning democracy : citizen engagement and electoral choice in Nicaragua, 1990-2001, University of Chicago Press, Chicago, 2005, 370 p. (ISBN 0-226-01972-1)

Liens externes

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