Hôtel d'Espie
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XVIIIe siècle |
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Consulat honoraire de Belgique |
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L’hôtel d'Espie[1], dit aussi hôtel Courtois de Viçose, est un hôtel particulier situé à Toulouse (Haute-Garonne) en France. C'est actuellement le consulat de Belgique.
Description
L'hôtel se trouve au numéro 3 de la rue Mage à Toulouse dans le quartier Saint-Étienne. Il passe pour le plus bel exemple d'architecture civile du XVIIIe siècle à Toulouse. De la rue, le portail monumental cache soigneusement la cour d'honneur. Le corps central à deux étages s'ouvre côté cour et côté jardin par de hautes fenêtres cintrées[2]. Un avant corps surmonté d'un fronton introduit sur chaque façade l'harmonie de ses pilastres encadrés par des chaines de refends. L'intérieur a conservé son décor du temps de Louis XV.
Historique
L'hôtel d'Espie est construit à partir de 1750 pour le comte d'Espie, dont la famille avait fait fortune au Portugal.
C'est l'architecte bordelais Labat de Savignac (1709-1784) qui dessine les plans et expérimente pour la première fois des procédés de construction destinés à réduire la part du feu en cas d'incendie : les plafonds en voûte de briques plates cimentées au plâtre, tandis que les charpentes du toit sont remplacées par des cloisons de briques.
En 1755, le tremblement de terre de Lisbonne ayant ruiné la famille d'Espie, l'hôtel est vendu à Henri Auguste de Chalvet, Grand Sénéchal de Toulouse et de l’Albigeois, marquis de Merville. Grâce à la fortune de ses oncles, il entreprend de terminer les travaux de l'hôtel. À la mort de ceux-ci en 1772, les ennuis financiers s'accumulent, et la famille est obligée de vendre.
L'acquéreur est un catholique irlandais, le comte Justin MacCarthy-Reagh (1744-1811), prince de Carbery, né au château de Springhouse, à Bansha, dans le comté de Tipperary-Sud. C'est lui qui achève les travaux. Il constitue une importante bibliothèque dans son hôtel.
Pendant la Restauration, Louis XVIII substitue au préfet de Limayrac un autre toulousain, Augustin-Laurent de Rémusat en partie grâce aux talents diplomatiques de son épouse. Domicile du préfet, l'hôtel devient le véritable siège de l'administration, au détriment de la préfecture place Saint-Étienne.
L'hôtel passe ensuite entre les mains d'une célèbre famille de banquiers toulousains, les Courtois de Viçose.
L'hôtel a été classé Monument historique en 1992[1].
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Le portail
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Cour intérieure
Références
- « Hôtel Courtois de Viçose dit aussi hôtel d'Espie », notice no PA00094543, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Histoire de Toulouse, 1974, p.375
Annexes
Bibliographie
- « Visite et promenade : Hôtel Courtois de Viçoze », L'Auta : que bufo un cop cado més, Société les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse, , p. 108-111 (lire en ligne)