Beta Pyxidis

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Beta Pyxidis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 08h 40m 06,14363s[1]
Déclinaison −35° 18′ 30,0″[1]
Constellation Boussole
Magnitude apparente 3,954[2]

Localisation dans la constellation : Boussole

(Voir situation dans la constellation : Boussole)
Caractéristiques
Type spectral G7Ib-II[3]
Indice U-B +0,646[2]
Indice B-V +0,935[2]
Astrométrie
Vitesse radiale –13,4 km/s[4]
Mouvement propre μα = +9,84 mas/a[1]
μδ = –20,80 mas/a[1]
Parallaxe 7,84 ± 0,19 mas[1]
Distance 420 ± 10 al
(128 ± 3 pc)
Magnitude absolue –0,78[5]
Caractéristiques physiques
Rayon 28 R[6]
Gravité de surface (log g) 3,73 ± 0,27[7]
Température 5 590 ± 168 K[7]
Métallicité −0,06 ± 0,13 [Fe/H][7]
Rotation 11,8 km/s[8]

Désignations

β Pyx, CPD−34 2846, FK5 2681, HD 74006, HIP 42515, HR 3438, SAO 199490, WDS J08401 -3518A[3]

Beta Pyxidis (Beta Pyx, β Pyxidis, β Pyx) est une étoile double[3] située dans la constellation australe de la Boussole. Elle a une magnitude apparente visuelle de 3,954, ce qui en fait la deuxième étoile la plus brillante de cette faible constellation.

Sur la base des mesures de parallaxe, l'étoile est située à environ ∼ 420 a.l. (∼ 129 pc) de la Terre[1]. Son spectre correspond à une étoile géante lumineuse ou supergéante de type spectral G7Ib-II. Le diamètre angulaire de l'étoile mesuré par interférométrie vaut 2,05 ± 0,14 mas[9]. À sa distance estimée de 420 al, ceci lui donne une taille réelle d'environ 28 fois le rayon du Soleil[6]. La température effective de son enveloppe externe est d'environ 5 600 K, ce qui lui donne la couleur jaune caractéristique d'une étoile de type G[7],[10].

Beta Pyxidis possède une vitesse de rotation inhabituellement élevée pour une étoile évoluée de ce type, montrant une vitesse de rotation projetée de 11,8 km/s. Une explication possible est qu'elle pourrait avoir englouti une planète géante qui était trop proche d'elle, comme un Jupiter chaud[8].

En 2010, cette étoile a fait partie d'une étude portant sur des supergéantes massives, à faible température effective, dont le but était de détecter un champ magnétique. Elle pourrait avoir un champ magnétique longitudinal avec une intensité de moins d'un gauss[11]. C'est une étoile du disque avec des composantes de vitesse spatiale, [U, V, W] = [–11,0, +11,8, –2,2] km/s[5]. Elle possède une compagne optique de magnitude 12,5, située à une séparation angulaire de 12,7 arcsecondes et un angle de position de 118°, déterminés en 1943[12].

Nom traditionnel

En chinois, 天狗 (Tiān Gǒu), signifiant Chien céleste, fait référence à un astérisme constitué de β Pyxidis, e Velorum, f Velorum, α Pyxidis, γ Pyxidis et δ Pyxidis. Par conséquent, β Pyxidis elle-même est appelée 天狗四 (Tiān Gǒu sì, la quatrième [étoile] du Chien céleste)[13].

Références

  1. a b c d e et f F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c Adelina Gutierrez-Moreno, H. Moreno, J. Stock, C. Torres et H. Wroblewski, A System of photometric standards, vol. 1, Publicaciones Universidad de Chile, Department de Astronomy, (Bibcode 1966PDAUC...1....1G), p. 1–17
  3. a b et c (en) bet Pyx -- Star in double system sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  4. D. S. Evans « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities » (June 20-24, 1966) (Bibcode 1967IAUS...30...57E)
    « (ibid.) », dans Proceedings from IAU Symposium no. 30, Determination of Radial Velocities and their Applications, University of Toronto, Dordrecht, D. Reidel Publishing Co.
  5. a et b O. J. Eggen, « Photometry of F-K type bright giants and supergiants. 3: The luminosity, reddening, and heavy element abundance of GK stars », The Astrophysical Journal, vol. 107, no 6,‎ , p. 2184–2210 (DOI 10.1086/117030, Bibcode 1994AJ....107.2184E) – voir p. 2205.
  6. a et b (en) Kenneth R. Lang, Astrophysical formulae, vol. 1, Berlin, Birkhäuser, coll. « Astronomy and astrophysics library », , 3e éd. (ISBN 3-540-29692-1, lire en ligne). The radius (R*) is given by:
  7. a b c et d (en) S. Alves et al., « Determination of the spectroscopic stellar parameters for 257 field giant stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 448, no 3,‎ , p. 2749–2765 (DOI 10.1093/mnras/stv189, Bibcode 2015MNRAS.448.2749A, arXiv 1503.02556)
  8. a et b (en) R. Rodrigues da Silva, B. L. Canto Martins et J. R. De Medeiros, « On the Nature of Rapidly Rotating Single Evolved Stars », The Astrophysical Journal, vol. 801, no 1,‎ , p. 6 (DOI 10.1088/0004-637X/801/1/54, Bibcode 2015ApJ...801...54R, arXiv 1503.03447)
  9. Richichi, I. Percheron et M. Khristoforova, « CHARM2: An updated Catalog of High Angular Resolution Measurements », Astronomy & Astrophysics, vol. 431,‎ , p. 773–777 (DOI 10.1051/0004-6361:20042039, Bibcode 2005A&A...431..773R)
  10. « The Colour of Stars », Australia Telescope, Outreach and Education, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, (consulté le )
  11. J. H. Grunhut, G. A. Wade, D. A. Hanes et E. Alecian, « Systematic detection of magnetic fields in massive, late-type supergiants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 408, no 4,‎ , p. 2290–2297 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17275.x, Bibcode 2010MNRAS.408.2290G, arXiv 1006.5891)
  12. C. E. Worley et G. G. Douglas, « The Washington double star catalogue (WDS, 1996.0) », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 125,‎ , p. 523 (DOI 10.1051/aas:1997239, Bibcode 1997A&AS..125..523W)
  13. (zh) AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 7 月 17 日