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Paul de Roumanie

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Paul de Roumanie
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (76 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Pavel-Philip HohenzollernVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Père
Mère
Hélène Henriette Naravitzine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lia Georgia Triff (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Carol Ferdinand Hohenzollern-Lambrino (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Margareta de Roumanie (demi-cousin)
Michel Ier de Roumanie (oncle paternel)
Carol II de Roumanie (grand-père paternel)
Ferdinand Ier de Roumanie (paternal great-grandfather)Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul-Philippe de Hohenzollern (né le à Paris (France) ), également appelé officieusement[Interprétation personnelle ?] prince Paul de Roumanie ou Paul Lambrino[1], est le fils de Carol Lambrino et Hélène Henriette Nagavitzine.

Son père était le fils aîné du roi Carol II de Roumanie et de Zizi Lambrino. Paul-Philippe, opposé à la princesse Margareta de Roumanie, affirme être le chef légitime de la maison royale de Roumanie.

Biographie

Famille et éducation

En 1918, le prince héritier de Roumanie (futur Carol II) épousa Zizi Lambrino. Le mariage fut annulé l'année suivante parce qu'il contrevenait aux statuts de la maison royale - Zizi était à la fois une Roumaine et une roturière, et le mariage avait eu lieu sans le consentement du roi. Le couple eut un fils : Carol Lambrino, père de Paul-Philippe de Hohenzollern. En 1921, le prince héritier Carol a épousé la princesse Hélène de Grèce et de Danemark, et ils ont eu un fils qui est devenu le roi Michel Ier de Roumanie.

Né à Paris, Paul de Hohenzollern a fréquenté une école jésuite. Il avait treize ans lorsque son père a épousé une Américaine et la famille a déménagé à Londres pour se rapprocher de la royauté européenne. Il a commencé ses études à Gordonstoun pendant que Charles, prince de Galles, fréquentait l'école, puis a déménagé à Millfield[2]. Il a travaillé comme marchand d'art et promoteur immobilier.

En 1996, à l'église de Cașin, Hohenzollern a épousé Lia Georgia Triff, citoyenne américaine originaire de Dearborn, dans le Michigan, qui avait auparavant divorcé de l'avocat Melvin Belli[1]. Le couple a un enfant, prénommé Carol Ferdinand, né par fécondation in vitro le à la maternité Regina Maria de Bucarest ; Lia de Hohenzollern est alors âgée de 60 ans[3],[4]. Carol Ferdinand a été baptisé en 2010 en l'église Domniţa Bălaşa de Bucarest, le président roumain Traian Băsescu officiant comme parrain de l'enfant[5], et dans l'indifférence des milieux monarchistes roumains.

Prétention dynastique

Paul-Philippe de Hohenzollern prétend être le chef légitime de la maison royale de Roumanie au motif que le mariage du prince Carol avec Zizi Lambrino, célébré lors d'une cérémonie religieuse à Odessa, n'a jamais été annulé dans une église orthodoxe, ce qui rend ses mariages ultérieurs invalides. Néanmoins, il déclare accepter la forme républicaine de gouvernement roumain et ne souhaite pas voir la monarchie rétablie. Il signale également une décision de 1955 d'un tribunal de Lisbonne reconnaissant Carol Lambrino comme le premier fils du roi Carol II et lui accordant tous les droits de succession[réf. nécessaire], décision confirmée en 1957 et 1963 en France et l'année suivante au Royaume-Uni. Cette dernière décision a accordé à Carol Lambrino un passeport britannique sous les titres de "prince de Hohenzollern, prince de Roumanie".

Il a intenté une action en Roumanie en 1991 contre le roi Michel. L'affaire a pris fin en , lorsque la Haute Cour de cassation et de justice a étendu à la Roumanie la décision du tribunal de Lisbonne reconnaissant Carol Lambrino comme le fils du roi Carol II[6]. La décision a des implications peu claires en ce qui concerne à la fois le trône et la succession de biens. À la suite de cette décision, la direction de la maison royale continue cependant à être mise en débat, tandis que la revendication de Hohenzollern sur 62,5% du patrimoine royal — correspondant à la moitié des biens de Carol II, plus la part de sa veuve, Elena Lupescu, qui lui aurait été léguée —, ainsi que son calcul, font l'objet de contestations. Hohenzollern a salué la décision "avec enthousiasme et responsabilité", promettant "de nombreux procès" pour régler les problèmes d'héritage et promet de faire don de sa part du château de Pelé au gouvernement roumain, s'il l'obtenait. Le bureau du roi Michel a publié une déclaration, disant que la décision ne crée aucun droit dynastique nouveau, que lui seul peut déterminer l'appartenance à la maison royale et, par ailleurs, qu'aucun des monarques roumains n'a jamais reconnu ou accordé un titre à Carol Lambrino ou à ses descendants[7],[8].

Lors de l'élection présidentielle roumaine de 2000, la candidature de Paul-Philippe de Hohenzollern, qui désirait se présenter comme candidat indépendant, a été rejetée.

En 2005, Hohenzollern toujours en butte à l'ex-roi Michel a affirmé que celui-ci avait créé et dirigé un État nazi entre 1940 et 1944, encourageant et approuvant la déportation et le meurtre de Juifs roumains. Il appela, en conséquence, à l'exécution du roi Michel ; mais dans le Jerusalem Post, l'historien Jean Ancel a rejeté les affirmations de Hohenzollern et a salué les actes de guerre du roi et de sa mère, la reine Hélène, reconnue en 1993 à titre posthume « Juste parmi les nations ». En 2011, lorsque Michel a rompu les liens avec la maison de Hohenzollern-Sigmaringen pour former la maison de Roumanie, Paul s'y est opposé, qualifiant cette décision de "geste inexplicable", en rupture avec "les liens historiques et dynastiques" entre la maison royale de Roumanie et la dynastie allemande de Hohenzollern-Sigmaringen.

En , Hohenzollern est nommé « Ambassadeur de l'amitié roumano-chinoise » à Pékin[9],[10].

En 2012, à la suite du verdict de la Cour suprême de justice roumaine qui reconnait Paul comme l'un des héritiers du roi Carol II, le roi Michel, son oncle, l'invite à des pourparlers de réconciliation, dont on ne sait toutefois s'ils se concrétisèrent.

Ennuis judiciaires

En 2020, Interpol a lancé un mandat d'arrêt international contre lui[11] après qu'il a été inculpé, avec l'homme d'affaires Remus Truică et plusieurs autres hommes d'affaires, de trafic d'influence, de blanchiment d'argent et de corruption entre les années 2006 et 2013[12]. Il est à ce jour un fugitif recherché à l'international et a en outre déjà fait de la prison[11],[12],[13].

Il est arrêté en France en [14].

Titres et honneurs

Titulature

Œuvre publiée notable

Notes et références

  1. a et b Daniel Simpson, "The King's Heir? Hum, That's Not Fully Apparent", The New York Times, 19 June 2002. Retrieved 27 January 2012
  2. "HRH Prince Carol of Romania", The Daily Telegraph, 9 February 2006. Retrieved 27 January 2012
  3. "La princesse Lia de Roumanie a accouché : une heureuse maman... âgée de 60 ans !", sur purepeople.com, 15 janvier 2010.
  4. (ro) Prinţesa Lia a născut un băieţel, care se va numi Carol Ferdinand al României. (11 janvier 2010). realitatea.net. Consulté le 31 décembre 2012.
  5. (en) "Princess Lia christens miracle baby", pressreader.com, 26 mai 2010.
  6. "Romania’s top court rules Prince Paul Hohenzollern is legitimate royalty", The Washington Post, 15 February 2012. Retrieved 24 February 2012
  7. « Elisabeta Palace, 14th February 2012 », Familia Regala a Romanei (consulté le )
  8. "Romanian court rules Prince Paul member of Royal House of Romania", romania-insider.com, 14 February 2012. Retrieved 23 February 2012
  9. "HRH Prince Paul is honored in China, then meets President Carter"Nine O'Clock, 11 December 2011. Retrieved 5 February 2012
  10. "Prince Paul has proposed to the Chinese of "Huawei" to invest in Jucu""Bursa on Line", 15 December 2011. Retrieved 5 February 2012
  11. a et b (ro) « AL ROMANIEI PAUL PHILIPPE », sur Poliția Română, (consulté le )
  12. a et b (ro) Edi Brandabura, « Paul de România, Steinmetz, Siberstein şi Ignatenko, daţi în urmărire internaţională », sur Stirileprotv.ro, (consulté le )
  13. (ro) Laura Buciu, « Prinţul Paul al României a fost pus pe lista persoanelor urmărite de poliţie. Surse: Prinţul Paul ar fi fugit în Portugalia », sur Mediafax.ro, (consulté le )
  14. (ro) Denisa Dudescu, « Prinţul Paul al României a fost prins la Paris. E condamnat la 3 ani și 4 luni de închisoare în dosarul Ferma Băneasa », sur Libertatea, (consulté le )

Liens externes