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R Aquarii est une étoile symbiotique contenant probablement une naine blanche et une variable de type Mira au sein d'un système binaire. La période orbitale du système est d'environ 44 ans[6]. L'étoile principale de type Mira est une géante rouge, dont la luminosité varie d'un facteur de plusieurs centaines et avec une période légèrement supérieure à un an ; cette variabilité fut découverte par Karl Ludwig Harding en 1810. Elle est située à une distance d'environ 200 parsecs, et elle est l'une des plus proches étoiles symbiotiques et une source bien connue de jet[10]. Les deux composantes ont été résolues avec une séparation angulaire de 55 mas[11].
Par son attraction gravitationnelle, la naine blanche arrache de la matière à la géante rouge et éjecte parfois une partie du surplus dans des boucles étranges pour former la nébuleuse visible sur l'image fournie par le lien[12]. L'ensemble du système apparaît rougi car il est situé dans une région très poussiéreuse de l'espace, et sa lumière bleue est absorbée avant d'atteindre la Terre.
La nébuleuse entourant R Aquarii est également appelée Cederblad 211[13]. Il est possible que la nébuleuse soit le rémanent d'une explosion de type nova, qui pourrait avoir été observée par des astronomes japonais en 930 de notre ère[14]. Elle est relativement brillante mais petite et dominée par son étoile centrale. Les observations visuelles sont difficiles et rares[15]. La région centrale du jet montre une éjection qui a eu lieu il y a environ 190 ans, ainsi que structures beaucoup plus jeunes[16].
L'étoile primaire géante est une variable de type Mira, une étoile qui pulse et change de température, conduisant à une très importante variation de luminosité visuelle. Cette plage totale, s'étalant de la magnitude 5,2 à la magnitude 12,4, correspond à une variation de luminosité d'un facteur 750, passant d'une étoile visible à l’œil nu à une étoile au-delà des capacités des jumelles. Les pulsations se produisent tous les 390 jours mais ne sont pas complètement régulières[2].
R Aquarii entourée par sa nébulosité.
Impression artistique de R Aquarii lors d'une explosion.
Le jet et les régions centrales de la nébuleuse entourant R Aquarii.
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↑ a et b(en) L. Celis S., « Red variable stars. I - UBVRI photometry and photometric properties », Astronomical Journal, vol. 87, , p. 1791 (DOI10.1086/113268, Bibcode1982AJ.....87.1791C)
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↑ ab et c(en) Cheulhong Min, Naoko Matsumoto, Mi Kyoung Kim, Tomoya Hirota, Katsunori M. Shibata, Se-Hyung Cho, Makoto Shizugami et Mareki Honma, « Accurate parallax measurement toward the symbiotic star R Aquarii », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 66, no 2, , p. 38 (DOI10.1093/pasj/psu003, Bibcode2014PASJ...66...38M, arXiv1401.5574)
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↑(en) J. M. Hollis, J. A. Pedelty et R. G. Lyon, « Spatial Resolution of the R Aquarii Binary System », The Astrophysical Journal, vol. 482, , p. L85 (DOI10.1086/310687, Bibcode1997ApJ...482L..85H)
↑(en) S Cederblad, « Studies of bright diffuse galactic nebulae with special regard to their spatial distribution », Lund Medd. Astron. Obs. Ser. II, vol. 119, , p. 1 (Bibcode1946MeLuS.119....1C)
↑(en) Minas Kafatos et Andrew G Michalitsianos, « The peculiar variable star R Aquarii and its jet », Nature, vol. 298, no 5874, , p. 540 (DOI10.1038/298540a0, Bibcode1982Natur.298..540K)
↑(en) Francesco Paresce et Warren Hack, « New HST observations of the core of R Aquarii. 1: Imaging », Astronomy and Astrophysics (ISSN 0004-6361), vol. 287, , p. 154 (Bibcode1994A&A...287..154P)