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Dies Iræ (organisation politique)

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Dies Iræ
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Sigle
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Type
Forme juridique
Siège
Pays
Identifiants
RNA

Dies Iræ (abrégé en DI) est une association française nationaliste et catholique traditionaliste de la région bordelaise, qui se présente elle-même comme un « mouvement politique social, enraciné, patriote et altereuropéen ». Elle a fait l'objet d'une enquête présentée sur France 2. L'association privilégie les actions périphériques et d'«agit-prop», au militantisme politique classique. Des personnalités catholiques citées dans cette enquête ont attaqué les journalistes en diffamation, la plainte a été jugée en 2014 et les journalistes ont été relaxés.

L'association

Elle est présidée par Fabrice Sorlin, ancien candidat du Front national dans la 7e circonscription de la Gironde lors des législatives de 2007. Selon Fabrice Sorlin, cité par les journalistes du Monde Abel Mestre et Caroline Monnot, l'association Dies Irae propose « des actions de formation, des cours de sport et des distributions de café et gâteaux aux pauvres de la ville »[1].

L'enquête de France 2

L'association a été en particulier médiatisée par le reportage « À l'extrême-droite du Père », diffusé sur France 2 dans le cadre du magazine d'investigation Les Infiltrés, le [1],[2]. Selon le reportage, la motivation première de Dies Iræ est de créer des groupes nationalistes et catholiques traditionalistes dans toute la France pour déstabiliser la « démocratie moderne ». L'association bordelaise est présentée comme travaillant à créer des milices autonomes sous la supervision d'un ancien militaire, en s'appuyant notamment sur les Carnets de Turner de William Luther Pierce[3]. Selon l'émission de France 2 et le site Rue89, Dies Iræ serait soutenu par l'abbé traditionaliste Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon-Pasteur, et officiant à l’église Saint-Éloi de Bordeaux depuis la cession de cette église à l’Institut par la mairie de Bordeaux en 2002[2],[4].

Dies Iræ[1], mais aussi le journal Minute et divers sites d'extrême-droite (catholiques ou non) ont fortement critiqué le reportage les jours précédant sa diffusion, dénonçant une manipulation et un montage trompeur, et ont tenté d'en empêcher la diffusion[5],[6].

Certains propos tenus par les membres de Dies Iræ dans le reportage des Infiltrés sont à tonalité raciste. À ce titre, une enquête est ouverte à la demande d'Alain Juppé, maire de Bordeaux, qui déclare que « les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi et nuisent gravement à l'image de notre ville »[7].

Des personnalités catholiques citées par l'enquête de France 2, dont le curé de Saint-Eloi Yannick Vela et l'abbé de l'Institut du Bon Pasteur Philippe Laguerie, portent plainte pour diffamation contre les journalistes, mais perdent en 2014 leur procès : les journalistes sont relaxés[8]. L'appel de ce jugement, pour le volet civil, est rejeté le [9].

Notes et références

  1. a b et c Abel Mestre et Caroline Monnot, « Dies Irae, un jeune mouvement d'extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (fr) Reportage des Infiltrés sur le site de France 2
  3. Emmanuel Berretta, «  Quand Capa s'infiltre à "l'extrême droite" de Dieu » », Le Point,‎ (lire en ligne)
  4. Rue89, « Comment Juppé et Sarkozy ont protégé l'Eglise traditionaliste », 29 avril 2010.
  5. « Minute attaque Les Infiltrés », Journal du dimanche,‎ (lire en ligne)
  6. « Les catholiques traditionalistes en campagne contre les "Infiltrés"  », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  7. « Les Infiltrés : une enquête est ouverte  », Europe 1,‎ 2010< (lire en ligne)
  8. E.P. et AFP, « Bordeaux : Les catholiques traditionalistes ont perdu leur procès contre «Les Infiltrés» », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  9. « « Les Infiltrés » : l’institut du Bon-Pasteur débouté en appel », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )