Aller au contenu

Mathieu Muller

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 mars 2022 à 12:10 et modifiée en dernier par Yedidia (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Mathieu Muller
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Mathieu Muller
Nationalité
Activité
Famille
Il est le beau-frère du rabbin Robert Meyers assassiné à Auschwitz
Conjoint
Alice Bauer, fille du Grand-rabbin Jules Bauer
Parentèle
Paul Bauer (beau-frère)
Suzanne Meyers (d) (belle-sœur)
Jules Bauer (beau-père)
Gabrielle Bauer (d) (belle-mère)
Robert Meyers (beau-frère par alliance)
Benjamin Gross (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata

Mathieu Muller, né le à Diemeringen (Bas-Rhin)[1] et mort le à Jérusalem[2], est une figure communautaire du judaïsme français. Président de la branche française de l’Agoudat Israel[3],[4], il collabore activement avec le diplomate George Mantello pour sauver des Juifs durant la Shoah[5].

Éléments biographiques

Mathieu (Meir) Muller nait le à Diemeringen, dans le Bas-Rhin. Son père est Isaac Muller et sa mère Clémentine Muller[6]. Issu d’une famille observante, il épouse Alice (Rachel) Bauer, née le à Avignon (Vaucluse) ; ils auront ensemble cinq filles : Florine Klein, Miryam Gross (épouse du philosophe franco-israélien Benjamin Gross (1925-2015), Judith Schwarztman (épouse du rabbin Berl Schwartzman), Edith Bloch (épouse du Docteur Daniel Bloch de Paris et Jérusalem) et Noémie Schönthal (épouse du rabbin Ori Schönthal).

La sœur d'Alice Bauer, Suzanne, a épousé le rabbin Robert Meyers.

Membre du conseil d'administration de la synagogue Adas Yereim dirigée par le rabbin Elie Munk[7], Mathieu Muller établit sa réputation comme avocat lors d'un procès en diffamation hautement médiatisé contre le propagandiste nazi Julius Streicher.

Les années de guerre

En 1939 ou 1940, la famille Muller quitte Paris pour Blancheface, située loin de toute voie ferrée, puis les Pyrénées, à dix kilomètres de la frontière espagnole. En , ils passent clandestinement la frontière suisse. Internés dans un camp à Genève jusqu’en , ils s’établissent à Mosbad, un village dans les Alpes.

Figure communautaire, Mathieu Muller s’efforce de venir en aide à ses coreligionnaires demeurés en France. Il collecte quelque 5 000 judaica (principalement des livres de prière et autres objets rituels) afin de les faire distribuer aux internés du camp de Gurs et du camp des Milles[8] et entre en contact avec George Mantello, un Juif transylvanien travaillant comme premier secrétaire du consul du Salvador. Ensemble, ils produisent des certificats de citoyenneté salvadorienne qui, bien que techniquement illégaux, préservent au moins partiellement leurs détenteurs de la déportation[9].

Après la Seconde Guerre mondiale

La famille Muller retourne à Paris après la guerre et Mathieu reprend ses activités communautaires habituelles. Avec Edmond Weill il crée en 1954 le Merkaz de Montmartre[10],[11],[12], une association culturelle, éducative, et de loisir au 42 rue des Saules dans le 18e arrondissement de Paris[13].

Il décède à Jérusalem, en Israël, le , à l'âge de 83 ans.

Bibliographie

Notes et références

Liens externes