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Robert A. F. Thurman

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Robert Thurman
Robert Thurman (à droite) le 14 janvier 2006.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Robert Alexander Farrar Thurman
Nationalité
Formation
Activité
Études du bouddhisme indo-tibétain
Famille
Père
Beverly Reid Thurman Jr. (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elizabeth Dean Farrar (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie-Christophe de Menil
(1959-1966)
Nena von Schlebrügge
(1967-présent)
Enfants
Uma Thurman
Taya Thurman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Daniel Henry Holmes Ingalls (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions

Robert Alexander Farrar Thurman, né le à New York, est un écrivain et universitaire américain bouddhiste influent et prolifique[1] qui a rédigé, édité ou traduit plusieurs livres sur le bouddhisme tibétain.

Il est professeur Je Tsong Khapa d’études bouddhistes indo-tibétaines à l'université Columbia, première chaire dotée dans ce champ d'étude aux États-Unis. Il est aussi cofondateur et président de la Tibet House de New York et, selon Christopher S. Queen, professeur à l'université Harvard[2], « l'un des plus efficaces porte-parole du mouvement Tibet libre », cause pour laquelle il s'est engagé à partir du début des années 1970[3].

Biographie

Né à New York, Robert Thurman est le fils d'Elizabeth Dean Farrar, une actrice de théâtre, et de Beverly Reid Thurman Jr., un rédacteur d'Associated Press et traducteur de l'ONU[4]. Il fait la première partie de ses études à la Phillips Exeter Academy[5] de 1954 à 1958, puis à l'Université Harvard, obtenant un diplôme de Bachelor of Arts en 1962.

Il épouse Marie-Christophe de Menil en 1959 ; ils ont une fille, Taya Thurman. En 1961, il perd un œil dans un accident, ce qui l'amène à remettre sa vie question. Il divorce et entame cette même année un voyage en Turquie, en Iran et en Inde. À son retour aux États-Unis en 1962, il commence à étudier le bouddhisme avec Ngawang Wangyal, un Kalmouk de Mongolie qui fonda le premier monastère du bouddhisme tibétain en Amérique du Nord[3]. Il se convertit au bouddhisme et il est ordonné moine bouddhiste par le 14e dalaï-lama en 1964, devenant le premier moine américain du bouddhisme tibétain. Il a étudié avec le 14e dalaï-lama, dont il est resté l'ami proche. En 1967, Thurman rend ses vœux de moine pour épouser, en secondes noces, Nena von Schlebrügge, un ancien mannequin devenue psychothérapeute, après avoir été l'épouse de Timothy Leary. Thurman et von Schlebrugge ont eu quatre enfants, dont le premier est l'actrice Uma Thurman, suivie de Ganden Thurman, Dechen Thurman et Mipam Thurman.

Il obtient une maîtrise en 1969 et un Ph.D. d'Harvard en études indiennes de sanscrit en 1972. Il est professeur de religion à Amherst College de 1973 à 1988 puis accepte un poste à l'université Columbia[6].

En , il organise à l'université Columbia à New York, une conférence sur la question du Tibet, un des premiers dialogues entre Chinois et Tibétains à laquelle assistent le 14e dalaï-lama et Fang Lizhi [7].

Time l'a désigné comme l'un des vingt-cinq Américains les plus influents en 1997[8].

Accueil critique

Selon Rigpa Shedra, Robert Thurman est reconnu pour ses traductions et ses explications claires et dynamiques sur le bouddhisme en tant que religion et philosophie, particulièrement se rapportant à l'école Gelugpa du bouddhisme tibétain et son fondateur, Tsongkhapa[9],[10].

Donald Sewell Lopez, Jr., professeur à l'université du Michigan, trouve que l'œuvre de Thurman, « à l'instar d'une bonne partie de la production des spécialistes américains du bouddhisme tibétain, manifeste un parti-pris qui est à la fois académique et gélougpa »[11].

Œuvres

Multimedia

  • The Bob Thurman Podcast
  • Thurman, Robert (1999). Robert A.F. Thurman on Buddhism. DVD. ASIN B00005Y721.
  • Thurman, Robert (2002). Robert Thurman on Tibet. DVD. ASIN B00005Y722.
  • Tibetan Buddhism: politics, power, and the birth of the Dalai Lama, Binky Mendez; Klass (Firm); Films for the Humanities (Firm), Princeton, NJ : Films for the Humanities & Sciences, 2003. (narrateur avec Shagdaryn Bira, et Michael Harris Goodman), (OCLC 180724415)

Références

  1. (en) David Ian Miller, Buddhist scholar Robert Thurman on 'Why the Dalai Lama Matters, SFGate, 16 juin 2008 « Thurman was chosen as one of Time magazine's 25 most influential Americans in 1997. »
  2. Christopher Queen
  3. a et b (en) Christopher S. Queen, Engaged Buddhism in the West, Wisdom Publications, 1995, (ISBN 0861711599 et 9780861711598), p. 232 : « An example is Robert Thurman of Columbia University, who in recent years has emerged as one of the most effective spokespeople for the Free Tibet movement. Thurman first developed an interest in Tibetan Buddhism while traveling in India in 1961, and later became the first Westerner to receive ordination as a Tibetan Buddhist monk. After returning to the United States in 1962, he began studying with Geshe Wangyal, a Kalmyk Mongolian who founded the first Tibetan Buddhist monastery in North America.33 [...] In the early 1970s, however, he began to study Buddhist ethics and Tibetan society, and as a result became convinced that he had a moral obligation to become involved with the Free Tibet cause. »
  4. Ancestry of Uma Thurman
  5. Robert Thurman
  6. Robert Alexander Farrar Thurman, Contemporary Authors Online, Thomson Gale, 2007.
  7. Tibet Potomac
  8. Time's 25 most influential Americans. Time (magazine), 21 avril 1997.
  9. (en) Robert Thurman, Rigpa Shedra : « Professor Thurman is highly-regarded for his lucid, dynamic translations and explanations of Buddhist religious and philosophical material, particularly that pertaining to the Gelugpa school of Tibetan Buddhism and its founder, Je Tsongkhapa including Tsongkhapa's Speech of Gold: Reason and Enlightenment in the Central Philosophy of Tibet, The Tibetan Book of the Dead, Essential Tibetan Buddhism, and Inner Revolution: Life, Liberty, and the Pursuit of Real Happiness. »
  10. (en) Karen Lang, Tsong Khapa's Speech of Gold in the Essence of True Eloquence: Reason and Enlightenment in the Central Philosophy of Tibet in The Journal of Asian Studies « The first part [of the book], an extensive introduction, can stand on its own as an insightful and incisive study of Tibetan philosophy, its roots in India, and its relevance to a twentieth-century Western audience. The second part translates Tsong Khapa's text.... The quality of both the translation and the introductory essay makes this book a valuable contribution to the study of the central way. »
  11. Donald S. Lopez Jr., Prisoners of Shangri-La: Tibetan Buddhism and the West, The University of Chicago Press, 1998, p. 266 : « [Thurman's work] like so much of the work produced by American students of Tibetan Buddhism, [shows] a bias that is both scholastic and Geluk. »

Liens externes

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