Abd al-Rahman II

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 6 juillet 2021 à 05:11 et modifiée en dernier par JackBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Abd al-Rahman II
Fonction
Émir de Cordoue
-
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Fratrie
Al-Walid bin al-Hakam (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Abd ar-Rahman II de son nom complet Abû al-Mutarraf `Abd ar-Rahman ben al-Hakam (arabe : أبو المطرف عبد الرحمن بن الحكم), est né en octobre 792 à Tolède. Il succède à son père Al-Hakam Ier comme quatrième émir omeyyade de Cordoue en 822. Il meurt le à Cordoue. Il est l'arrière-petit-fils d'Abd al-Rahman Ier. Son règne est marqué par un essor culturel mais également par l'apparition de tensions internes et externes au sein du territoire de l'émirat de Cordoue[1].

Biographie

Alcazaba de Mérida, construite par Abd al-Rahman II.

Son père lui laisse un État pacifié, dont il hérite à l'âge de trente ans. Mécène et protecteur des Arts et des Lettres, il est considéré comme le chef d'État musulman le plus cultivé de son temps. Ces qualités conjuguées à la paix de l'émirat lui permettent de développer la civilisation andalouse, avec le poète et grand musicien luthiste Ziryab. Sa cour est la plus brillante d'Europe : elle y attire les savants et les poètes de l'Orient.

En dépit de la rivalité politique qui l’oppose à Bagdad, Abd al-Rahman II envoie un grand savant en Mésopotamie, pour rechercher, acheter ou recopier des ouvrages scientifiques traduits du grec ou du persan. Il pensionne richement astronomes et médecins. Ayant un droit de préemption sur toutes les marchandises importées, il lui arrive d’accorder audience à des marchands récemment arrivés d’Arabie ou de Constantinople, pour se voir offrir leurs livres les plus précieux. Les marchandises les plus prisées et les plus chèrement payées en Andalousie sont alors les livres rares.

Durant son règne, il impose l'apostasie des enfants chrétiens nés de couples mixtes. Des chrétiens s'ouvrent donc de gré ou de force à la culture musulmane et s'arabisent, au grand dam de la hiérarchie épiscopale et des chrétiens opposants. Les pressions exercées par le pouvoir vont jusqu'à la persécution, ainsi que l'illustre la décapitation des martyres wisigothes Élodie et Nunilone et de l'évêque Euloge de Cordoue. Les chrétiens sont accusés de semer le trouble, de perturber les prières dans les mosquées ou de prendre à partie les religieux islamiques, les frappant et les insultant. Abd el-Rahman puis son fils répriment durement ces troubles (voir martyrs de Cordoue).

L'Émirat de Cordoue de 814 à 850

Incursions vikings et fin de règne

Reconstitution d'un combat entre les chefs de troupes d'Al-Andalus et vikings. Almeria, 2017.

L'essor de la civilisation andalouse n'empêche pas l'émir de réorganiser l'armée et de prendre les mesures nécessaires pour faire face aux incursions vikings. Une de leurs flottes attaque Lisbonne et prend, pille et incendie Séville pendant sept jours : l'armée arabe réagit promptement et écrase les Vikings le au sud de la ville. Pour parer aux futurs raids, il ordonne la construction de tours de guet, de forteresses et d'une flotte de guerre. Un nouveau raid viking est tenté en 859 : ils essayent de débarquer en Galice, mais ils sont repoussés, ils longent les côtes jusqu'au Guadalquivir, où ils se heurtent à une autre armée, franchissent le détroit de Gibraltar pour rejoindre Murcie, où la flotte musulmane coule quarante drakkars. Un siècle plus tard, l'échec d'un autre raid montre encore l'efficacité des dispositions prises par Abd el-Rahman.

La fin de son règne est troublée par les intrigues à propos de sa succession. Il a quarante-cinq fils, et les deux factions principales soutiennent respectivement Muhammad, le fils aîné, et Abd-Allah, le fils de la favorite, Tarub. Les conflits vont jusqu'à une tentative d'empoisonnement de l'émir. Finalement, c'est Mohammed qui lui succède.

Notes et références

  1. « 'Abd ar-Rahman II », dans Encyclopædia Britannica, vol. I: A-Ak - Bayes, Chicago, IL, , 15th éd., 17 p. (ISBN 978-1-59339-837-8, lire en ligne Inscription nécessaire)
    {{Article encyclopédique}} : l'usage du paramètre |périodique = Encyclopædia Britannica, Inc. laisse présager
    Merci de consulter la documentation des modèles et de corriger l'article.

Bibliographie

Liens externes