Bryonia alba
Bryonia alba (bryone blanche, ou bryone noire en référence à la couleur du fruit[1]) est une espèce de plantes herbacées grimpantes de la famille des Cucurbitaceae, originaire d'Europe et d'Asie centrale. C'est une plante toxique dans toutes ses parties.
Distribution
L'aire de répartition d'origine de la bryone blanche comprend l'Europe centrale (Pologne, Allemagne, Autriche), orientale (Russie, Ukraine, Moldavie, Roumanie, etc.) et méridionale (Italie, Albanie, Grèce, Serbie, etc.), ainsi que la Turquie, la région du Caucase (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) et l'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Turkménistan)[2]. L'espèce s'est naturalisée dans d'autres pays d'Europe, notamment France, Danemark, Suède, pays baltes, Biélorussie, ainsi que, depuis les années 1970, aux États-Unis, où elle a été classée comme mauvaise herbe (noxious weed) dans trois États : Washington, Idaho et Montana[3].
Description
Bryonia alba est une plante grimpante ou rampante en l'absence de support, dont les tiges peuvent atteindre de 2 à 4 mètres, dotées de vrilles. Elle est vivace grâce à sa racine tubérisée qui forme une souche très épaisse, qui émet les bourgeons donnant naissance aux tiges annuelles.
Les feuilles, alternes, sont entières ou palmatilobées[réf. souhaitée].
Les fleurs, de couleur blanc-jaunâtre, sont unisexuées (mâles ou femelles), mais portées par le même pied (espèce monoïque). Elles sont groupées en petites panicules.
Les fruits sont des baies noires, globuleuses[1].
Écologie
Les oiseaux sont le moyen de dispersion le plus courant de cette plante (zoochorie). Ils déposent des graines là où ils mangent ou nichent, et ainsi contribuent à répandre la bryone blanche dans les lieux plantés de buissons, en particulier d'aubépines[4].
Les feuilles de Bryonia alba peuvent attirer les larves de divers lépidoptères, dont la noctuelle du chou (Mamestra brassicae)[5].
Toxicité
Bryonia alba contient dans toutes ses parties, en particulier dans la racine, de la bryonine, substance émétique toxique qui peut rendre malade ou provoquer la mort. Le bétail peut aussi être empoisonné s'il consomme les feuilles ou les fruits. Quarante baies constituent une dose létale pour l'être humain[3],[6].
Utilisation
Selon Plants For A Future (PFAF)[7], la racine aurait des propriétés cathartiques, hydrogogues, irritantes, pectorales et purgatives. L'utilisation de racines fraîches ou séchées nécessite des précautions étant donné sa toxicité.
Notes et références
- Gaston Bonnier et Robert Douin (ill. Julie Poinsot), La Grande Flore en couleurs de Gaston Bonnier, t. 3, Éditions Belin, , p. 376-377.
- (en) « Taxon: Bryonia alba L. », GRIN (consulté le ).
- (en) « white bryonia (Bryonia alba) », Oregon Dept. of Agriculture, Plant Division, Noxious Weed Control (consulté le ).
- (en) « Steeve's weed of the month - White bryony », sur WSU Extension - Whitman County (consulté le ).
- (en) « Mamestra Ochsenheimer, 1816 », sur Lepidoptera and some other life forms - funet.fi (consulté le ).
- (en) « Bryonia alba (white bryony, wild hops, devil's turnip) on the Palouse », Palouse Prairie Foundation, (consulté le ).
- (en) « Bryonia alba L. », PFAF (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Référence Flora of Pakistan : Bryonia alba (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Bryonia alba L. (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Bryonia alba L. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Bryonia alba (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Bryonia alba L., 1753 (TAXREF) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Bryonia alba L. (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Bryonia alba (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Bryonia alba L. (consulté le )
- Modèle:UBIO