Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 avril 2021 à 14:23 et modifiée en dernier par Vargenau(discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
De retour à Constantinople, il est employé comme chef-céramiste par le Sultan Abdul Hamid II. Il tient ce poste jusqu'en 1897, tout en commençant, à titre privé, un travail d'aquarelliste.
Installation en France
Fin 1897, pour être libre d'épouser la femme qu'il aime, Marie-Josèphe Valérie Snidarsich, rencontrée à Trieste, il s'installe à Paris, dans un des ateliers de la Villa des Arts, rue Hégésippe Moreau. Il y a pour voisins Eugène Carrière[2], Picabia, Paul Cézanne. Pour parfaire sa formation de peintre, il choisit comme thème de copie de Maître ancien La Vierge au lapin, de Le Titien, exposée au Louvre.
En 1903, il est accepté au Salon d'automne. Il devient aussi, cette année-là, illustrateur pour de grands éditeurs, puis pour des revues littéraires, activité qui lui fournira l'essentiel de ses ressources jusqu'en 1918.
Simultanément, il peint, à l'occasion de ses vacances et de ses voyages, et commence, en 1911 une carrière de portraitiste.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est assigné à résidence à Paris, étant sujet ottoman et son épouse autrichienne. Il travaille comme illustrateur pour des revues françaises et anglaises, et comme affichiste pour Gustave Quinson, directeur de théâtres, ce qui le conduit à fréquenter des artistes tels que Arletty ou Dranem.
En 1918, il voyage dans le midi de la France, et commence une série sur Marseille et sa région. Puis, en 1920, c'est Saint-Jean-de-Luz et ses environs qu'il explore et peint.
En 1921, il expose à la Galerie Allard. En 1923, à la Galerie Petit.
À Saint-Gilles-Croix-de-Vie
En 1923, il se rend pour l'été à Saint-Gilles-sur-Vie, en Vendée. Il y retourne régulièrement jusqu'en 1939. Une grande partie de son œuvre - plusieurs centaines de tableaux - y est élaborée, et c'est sur ses peintures de plage que va s'affermir sa réputation. Il y compose plus de deux cents œuvres[3], généralement des huiles sur toile.
En 1926, il participe au Salon de France, organisé par le gouvernement Raymond Poincaré pour contribuer, à travers la vente aux enchères d’œuvres offertes par des artistes étrangers, au redressement économique de la France. En 1928, il obtient la nationalité française[4].
C'est à cet endroit, devenu Saint-Gilles-Croix-de-Vie en 1967, que son souvenir est demeuré le plus vivace. Des plaques commémoratives[5] signalent qu'il y a résidé de nombreuses années. Une avenue et un rond-point y portent son nom. Le 27 janvier 2019, le nom d'« Espace Charles Atamian » est donné à la nouvelle salle d'exposition de Saint-Gilles, salle située dans la nouvelle bibliothèque.
Dernières années
En 1940, l'exode le conduit à Poulaines, dans l'Indre, d'où il rapporte de nouveaux paysages, localisés à Barzelle, du nom de l'ancienne Abbaye où il a résidé quelques mois, avant de retourner dans son atelier parisien.
Son épouse meurt en 1941. Cette année-là, ressentant les premiers effets de la maladie qui l'emportera, il cesse de peindre, tout en continuant d'exposer. Sa dernière œuvre connue est un autoportrait (on ne connaît que deux autoportraits du peintre) daté de 1941. Il meurt dans son atelier le 30 juillet 1947.
Activités artistiques
Arts et techniques pratiqués
Charles Atamian est, en plus de son activité de peintre, dessinateur de céramiques, illustrateur de livres et de revues, portraitiste, décorateur de théâtre, photographe et affichiste.[réf. nécessaire]
Il utilisa comme techniques, principalement l'huile sur toile, bois ou carton (à la brosse ou au couteau), et accessoirement l'aquarelle, la gouache, le pastel, le lavis.[réf. nécessaire]
Certains de ses tableaux ont été reproduits par des éditeurs d'art, tels que Stehli Frères, à Zurich, ou Landeker & Brown, à Londres.[réf. nécessaire]
Expositions
De son vivant
Charles Atamian exposa régulièrement au Salon de la Société nationale des beaux-arts (25 participations) de 1913 à 1945 et au Salon des indépendants (11 participations) de 1938 à 1945. On dénombre un peu plus d'une centaine d'exposition (112 en novembre 2017), dont treize à l'étranger. Le PDF ci-contre donne la liste des expositions connues. Citons :
1903 : Salon d'automne, (Chapelle ensablée sous-titrée L'île de Batz, Bretagne) ; le Salon d’automne fut créé et organisé pour la première fois le 31 octobre 1903 au Petit Palais
1918 : Marseille, Galerie Mouillot (Ma mère)
1919 : La Nationale (peintures d'Agay)
1920 : La Nationale (Les rhododendrons). Il y exposera jusqu'en 1945
mars 1921 : Galerie Allard (peintures de Saint-Jean-de-Luz et de Villennes-sur-Seine)
novembre 1928 : Galerie Simonson, 19 rue Caumartin, Paris (peintures de Nice et de Saint-Gilles)
1929 : Exposition d'art français contemporain, Osaka, puis Tokyo en 1930
1930 : Expositions à Alger, puis Lille, Mulhouse et enfin Majorque. En juin, la galerie américaine Witcomb expose des Atamian à Buenos Aires, avec des Manet, Corot, Pissaro, Sysley, Forain ou encore Bonnard...
1931 : Expositions au Havre, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Arras, Dijon et au salon de la Nationale
1933 : Amis des Arts de Bordeaux, galerie Aktuaryus à Strasbourg, galerie Schusterman à Paris
1936 : Angleterre, exposition titrée " Enfants au bord de mer"
1937 : exposition au salon de la Nationale
1939 : exposition au salon des Indépendants. Il est nommé sociétaire de la Société Nationale des Beaux-Arts
1940 : 2 toiles au salon des Indépendants
1942 : Exposition au salon de la Nationale et à la galerie Becquemin
1943 : En mai, 4 toiles au salon de la Nationale et 2 au salon des Indépendants
1944 et 1945 : quelques toiles anciennes aux salons des Indépendants et au salon de la Nationale
Posthumes
Depuis la disparition de Charles, 24 expositions ont eu lieu (novembre 2017), dont :
Mai 1996, Marseille, musée Cantini, exposition Le chant de la mer, huit toiles
Juillet-août 2006 : Saint-Hilaire-de-Riez, salle Henry Simon, 24 œuvres
Décembre 2006 - mars 2007 : Cagnes-sur-Mer, La peinture arménienne aux XIXe et XXe siècles, plusieurs toiles d'Atamian
Février-juin 2007 : Paris, Musée National de la Marine, Exposition Aïvazovski[6], trois toiles d'Atamian
Juin 2010 : Les-Lucs-sur-Boulogne, Galerie du Sénéchal
Affiche de l'exposition de Sallertaine (85) en 2015Juin 2015 : Sallertaines Vendée, église romane Saint-Martin
Juin - septembre 2016 : Saint Gilles Croix de Vie, « Charles Atamian illustrateur, l’œuvre méconnue du peintre », bibliothèque La Conserverie[8]
12 mai au 3 septembre 2017 : Historial de la Vendée, Lecture sur la plage de 1926
23 mai au 7 juillet 2017 : Moscou, musée de l'Impressionnisme Russe, 3 toiles de la collection du musée d'Erevan, une toile (extrait) d'Atamian illustre la couverture du magnifique catalogue de l'exposition
9 mars au 12 mai 2019 : Saint-Gilles-Croix-De-Vie, Espace Charles Atamian, itinéraire d'un peintre, de Constantinople à Saint-Gilles-Sur Vie, 41 Hst et 6 aquarelles [9]
Muséographie
En France
Il est présent, en France
au Musée d'Orsay,
à Cambrai,
à Péronne (Musée Alfred Danicourt[10] ): Bain de sable en Vendée, huile sur toile, 73 × 92, acquis en 1931 ; La halle aux poissons de Nice, huile sur toile, 73 × 92, acquis en 1931
à Sées (Mairie), La place, huile sur toile, 1918, 60 × 73
à Troyes (Musée d'archéologie et de sciences naturelles) : Le petit bateau, huile sur toile, 46 × 55, acquis en 1938
La ville de Saint-Gilles Croix-De-Vie recevra une donation de 40 toiles, à la disparition de l'héritière du peintre
Il a réalisé des affiches, parues dans l'almanach Vermot, comme « Debout, les morts !! » (1916)[11], « Saluez !!! c'est Verdun ! » (1917)[12], des documents du même genre sont parus dans la revue britannique The Sphere.
Présence sur le marché de l'art
Des œuvres de Charles Atamian sont assez régulièrement proposées à la vente. Par exemple :
Yann Le Mouel, Paris, 2010 : La vague, huile sur toile, 38 × 55, signée en bas à droite et titrée sur le châssis ; estimation : 5 000 à 7 000€
Atelier Quost, vente du 6 mars 2009, La plage, 1922 ; adjugé 4 000 €
European evaluators, New York, 2009 : La plage, 1922 ; estimation 3 000 à 4 000€
Sotheby's, novembre 2010 : Sur la plage, estimation 11 000 à 17 000€ ; adjugé 12 000 €
Sotheby's, novembre 2009, A la marée basse, Hst, 81 × 100, adjugé 61 708 € frais compris
Sotheby's, décembre 2014, En regardant la mer, Hst 73 × 92, adjugé 59 850 €
Sotheby's, décembre 2015, Girl by the sea, Hst 73 × 92, adjugé 34 500 € frais compris
Asturial, Paris, octobre 2016, Jeune fille sur la plage, Hst 33 × 41, adjugé 10 400€
Sotheby's Londres, décembre 2016, Jeux de plage, Hst 78 × 92, adjugé 28 381€
Me Chauviré et Courant, Angers, novembre 2016, Fillettes sur la plage, Hst 38 × 46, adjugé 12 810€
Cabinet Maréchaux, Niort, mars 2017, Fillette à la plage, Hst 38 × 46, adjugé 14 400€ FC et Hst 38 × 46, adjugé 15 000€ FC
Ader Nordman, Paris, mai 2017, Femme et enfant face à la mer, Hst 46 × 55, 14 000€ FC
Le Havre enchères, Le Havre, novembre 2017, Enfants jouant au bord de la mer, Hst 33 × 41, 38 000€ sans les frais
Drouot, Paris, octobre 2018, Josette, Hst 39 x 41 cm, 38 280 € frais compris
Bonhams, New York, avril 2019, Sur la plage, Hst 50 x 65 cm, 10 075 $ sans les frais
Nice, novembre 2019, Enfants à marée basse, Hst 33 x 41 cm, 5 800 € sans les frais
Bibliographie
Maud Bianchi-Atamian, Charles Atamian, peintre, rencontre en profondeur avec un homme et son œuvre, 85800, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Imprimerie de la Vie, , 220 p. (ISBN978-2-9528195-0-3)
Écrit par la petite-fille de l'artiste, qui nous a quitté le 28 février 2020 dans sa 98ème année.
François Wiehn et Gérard Aubisse, Dictionnaire des peintres de Vendée de naissance ou d'adoption, 79260, La Crèche, La Geste éditions, coll. « Dictionnaires des peintres », , 435 p. (ISBN978-2-84561-706-3)
Cite 273 artistes
André Hubert Hérault et Jean de Raignac, Histoire du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie des origines à l'an 2000, 85190, Aizenay, Éditions de Bonnefonds, , 288 p. (ISBN2-9513175-2-2)
Deux reproductions d’œuvres de Charles Atamian : Sur la sable mouillé, 1932 et Autoportrait, 1941
Chahen Khatchatourian (préf. Nelly Tardivier-Henriot, Commissaire générale de l'Année de l'Arménie en France, Vigen Sargsyan, Commissaire général pour l'Arménie, Hasmig Poghossian, Ministère de la Culture de la République d'Arménie), Aïvazovski (1817-1900), la poésie de la mer, Flaminia (Italie), Thalia édition, , 128 p. (ISBN978-2-35278-019-9)
Ouvrage publié dans le cadre de l'exposition au Musée de la Marine, Paris, du 7 février 2007 au 4 juin 2007 ; Biographies, Bibliographies, Présence de la mer dans la peinture arménienne depuis Aîvazovsky
Hagop Turabian, Rédacteur en chef du journal Artzakank Parisi (l’Écho de Paris), « la France et l'Arménie à travers l'art », dans L’Arménie et le peuple arménien, Paris, Chez Katcherian 227 boulevard Raspail, , 3919 p.
Deux pages entières consacrées à Charles Atamian, rassemblant une biographie et des témoignages