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Habib Zannad

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Habib Zannad
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Habib Zannad (arabe : الحبيب الزنّاد), de son nom complet Mohamed Habib Zannad (محمد الحبيب الزنّاد), né en 1946 à Monastir, est un poète tunisien.

Biographie

Il a commencé à écrire dans les années 1960 et a également poursuivi son activité dans les années 1980[1]. Il est notamment influencé par Abou el Kacem Chebbi dans l'utilisation d'une langue nouvelle libérée de la métrique poétique arabe et du vers libre[2]. Certains de ses poèmes rappellent aussi la poésie de Jacques Prévert[2].

Il fonde dans les années 1970 un mouvement littéraire, Fi ghayr al-amoudi wal-hurr (Poésie autre que métrique et libre) avec Tahar Hammami[2],[3] et Fadhila Chebbi[4]. Son premier recueil, El Mejzoum bi lam, traduit en français sous le titre Sur le mode négatif[5], paraît en 1970[1]. Rached Hamzaoui et Hammadi Sammoud l'accueillent favorablement ; Taoufik Baccar considère quant à lui que « c'est une importante étape dans la poésie tunisienne »[1]. Mais il a aussi été beaucoup critiqué par certains puristes de la langue arabe[2].

S'il fait paraître un deuxième recueil en 1988, L'Alchimie des couleurs, après une longue période sans publication[1], il n'a plus publié depuis[1]. Le poète l'explique ainsi : « Fonder une famille est une responsabilité grave. S'en occuper pour satisfaire les besoins de tous ses membres est une tâche prenante, qui entame la disponibilité d'esprit nécessaire à l'écriture. Je ne pouvais pas vivre pleinement l'instant poétique »[1]. Il explique également qu'il compte se remettre à l'écriture : « Je n'ai pas désespéré de la poésie. Je réserve au public des surprises sur les plans du fond et de la forme »[1].

Il vit aujourd'hui à Monastir où il est directeur d'un établissement de l'enseignement secondaire[1].

Références

  1. a b c d e f g et h Abdelmajid Chorfi, « Habib Zannad : le silence du météore », sur tunisia-today.com (consulté le ).
  2. a b c et d Tahar Bekri, Littératures de Tunisie et du Maghreb : suivi de Réflexions et propos sur la poésie et la littérature, Paris, L'Harmattan, , 254 p. (ISBN 978-2-738-42816-5), p. 16.
  3. Tahar Bekri, op. cit., p. 53.
  4. (ar) Mohammed Saleh Bin Omar, « La féminité rebelle dans le recueil Parfums de terre et de colère »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur shehrayar.com, .
  5. Jean Fontaine, La littérature tunisienne contemporaine, Paris, Centre national de la recherche scientifique, , 156 p. (ISBN 978-2-222-04393-5), p. 85.