Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Oyo

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Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Présentation
Culte catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse d'Owando
Fin des travaux 10 mars 2019
Style dominant Moderne
Géographie
Pays République du Congo
Département Oyo (République du Congo)
Coordonnées 1° 09′ 30″ sud, 15° 58′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
(Voir situation sur carte : République du Congo)
Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L’église Notre-Dame-de-l'Assomption est un édifice religieux de l'Église catholique romaine et situé à Oyo, dans le Diocèse d'Owando en République du Congo.

Historique[modifier | modifier le code]

Congrégation du Saint-Esprit[modifier | modifier le code]

Congo Français - Chapelle de la Mission de Sainte-Radegonde dans l'Alima
Mission de Ste-Radegonde-La classe du RP Marc Pédron-Congo
Mission de Ste-Radegonde-Le RP Marc Pédron en tournée apostolique-Congo
Mission catholique de Brazzaville-Construction de la chapelle de Notre-Dame de Lékéti (Alima)

La mission Sainte Radegonde de Tsambitso (Tsambitso signifiant « terre rouge » en langue mbochi)[1], la seconde sur la rive gauche de l'Alima après Notre-Dame de Leketi ()[2] et avant Saint-François-Xavier de Boundji , est fondée le par Mgr Prosper Augouard, après une navigation périlleuse sur le vapeur Léon XIII[3], en provenance de Brazzaville. En , un incendie dû à la foudre, accentué par le vent, la détruit complètement[4].

Les premiers constats ne sont guère encourageants:

« Il y a deux ans, nous avions installé une douzaine de catéchistes dans les villages les plus proches de la mission ; mais le premier feu s'est vite éteint, ils se sont découragés devant les rebuffades de leurs proches et nous sommes obligés d'en former d'autres. ».

Parmi les spiritains fondateurs de la mission on cite, le P. Casimir Le Gouguec (? - , Thiès), le P. Mathurin Luec (?- , Bordeaux), le P. Alphonse Donnadieu, le F. Meinrad Neubeck (? - ), le P. Marc Pédron, le P. Jules Fréto, le P. Jean Falconnet, P. François Mauger (? - ) et le P. Louis Malessard qui assistera à la fermeture de la mission[4].

En 1910, en raison du décès de plusieurs confrères à Sainte-Radegonde et du mauvais état de santé de ceux qui y sont restés, Mgr Augouard décide de fermer la mission et la rattache à Saint-François-Xavier de Boundji.

Ce sont les PP. Adolphe Jeanjean et Jean Scheer qui s'efforcèrent de maintenir la chrétienté depuis Boundji.

En 1948, avec l'arrivée de l'abbé Benoît Gassongo originaire de la région, la mission sort de sa torpeur. Il reçoit, en 1954, l'aide du P. Jeanjean, écarté de Boundji. Ce dernier fête, à Fort-Rousset, en , le cinquantenaire de son arrivée à Boundji.

En , le P. Jeanjean, alors âgé de 76 ans, malade, est transporté à Fort-Rousset, où il meurt le [4] . Son tombeau se trouve près de la cathédrale.

En 1965, l'abbé Benoît Gassongo est nommé auxiliaire de Mgr Émile Verhille et quitte Sainte-Radegonde pour Owando.

Congrégation Saint Joseph de Tarnów[modifier | modifier le code]

C'est en que les premiers missionnaires sont arrivés de Tarnów. Ces prêtres Fidel donum polonais s'installent à Oyo, proche de l'ancienne mission[5].

Le père Joseph Piszczek (1956-2013), curé et missionnaire à Oyo depuis 25 ans (1987-2013), bâtisseur de l’église et du nouveau bâtiment de l’école catholique, meurt noyé dans l'Alima (rivière dans laquelle il avait l'habitude de se baigner) le .

Un monument en l'honneur de Sainte Radegonde, érigé dans l’enceinte de la paroisse a été inauguré le [6].

Inauguration[modifier | modifier le code]

Construite à proximité de l'ancienne chapelle construite par le père Joseph Piszczek, l'édifice a été inauguré et consacré le par Mgr Victor Abagna Mossa, évêque d'Owando en présence du président congolais Denis Sassou-Nguesso[7]. Les autres invités sont Thomas Boni Yayi, ancien président béninois, Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de la défense, Matthieu Pigasse, dirigeant de la banque Lazard ou Dominique Strauss-Kahn. Ces deux derniers conseillent le président congolais dans l'assanissement des finances du pays[8],[9],[10],[11],[12].

Étaient également présents le cardinal émérite Laurent Monsengwo Pasinya de Kinshasa, le nonce apostolique Francisco Escalante Molina, l'archevêque Anatole Milandou de Brazzaville, les évêques Yves Monot de Ouesso, Urbain Ngassongo de Gamboma, Bienvenu Manamika Bafouakouahou de Dolisie, Louis Portella Mbuyu de Kinkala et Daniel Mizonzo de Nkayi[13] et plus de 70 prêtres.

Cette cérémonie s'est tenue en marge des festivités des 10 ans de la mort d'Édith Bongo, la défunte fille du président[14].

Cette église catholique de 700 à 1 000 places assises selon les sources[13],[15],[16] est la troisième plus grande du pays par le nombre de places après la basilique Sainte Anne et l'Église Notre-Dame de l'Assomption de Pointe-Noire (république du Congo). Elle aurait été entièrement financée par le chef de l'État congolais qui a remis les clefs à l'évêque Mossa le jour anniversaire de sa fille Édith. Le nom d'Édith Bongo a été donné à la cloche de l'église[15].

Architecture[modifier | modifier le code]

L'église construite en cinq mois présente l'aspect d'une basilique mineure d'après l'œuvre d’un architecte polonais [Qui ?]. C'est un chantier qui a été exécuté par des ouvriers chinois et congolais[17].

Cathédrale Notre-Dame Yaoundé - Façade principale
Cathédrale de Yaoundé - Entrée latérle
  • Façade: Elle rappelle vaguement celle de la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé, beaucoup plus monumentale de 5 000 places. Elle se distingue de la précédente par une double toiture en quinconce de tuiles vertes. La première sert d'auvent soutenu par 4 colonnes (narthex) pour la porte principale de l'église et la seconde prolongée et soutenue par un arc-boutant de part et d'autre de la façade couvre la nef.
  • Nef: Elle est soutenue par une dizaine de colonnes
  • Transept: Les vitraux latéraux sont en forme de losange incluant une croix de saint André.
  • Chœur: Il présente un autel de marbre noir et blanc avec de part et d'autre deux ambons
  • L'intersection de la nef et du transept porte une croix en son sommet et est ajouré au niveau de la toiture afin de permettre un éclairage zénithal
  • Pas de clocher mais un campanile à gauche de la façade.

Polémique[modifier | modifier le code]

Le coût de cette église, dont la maîtrise d'œuvre a été confiée à une entreprise chinoise, serait de 10 milliards de francs CFA (environ 15 245 000 euros)[16],[18].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « OYO », sur OPIT, (consulté le )
  2. « Memoire Online - Les croyances traditionnelles des Tege Alima et le christianisme (1880-1960) - Louis Praxistèle Nganga », sur Memoire Online (consulté le )
  3. Olivier Ouassongo, « Mgr Augouard et le bateau à vapeur », sur www.spiritains.org (consulté le )
  4. a b et c Jean Ernoult, Les Spiritains au Congo : de 1865 à nos jours, Paris, coll. « Mémoires spiritaines / Études et Documents (n° 3) », (lire en ligne), p. 174-177
  5. Abbé Venceslas Daleb Mpassy, « Paroisse Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo (Diocèse d’Owando) : Décès du curé, père Joseph Piszczek! », sur Paroisse St Matthieu de Mbandza-Ndounga, (consulté le )
  6. Sévérine Egnimba, « lasemaineafricaine - Paroisse Notre dame de l’assomption d’Oyo (Département de la Cuvette) : Jean-Claude Gakosso a inauguré le monument Sainte Radegonde », sur www.lasemaineafricaine.net, (consulté le )
  7. François Dupent, « Congo-Eglise catholique : Une relation harmonieuse », sur Club de Mediapart (consulté le )
  8. Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier, « DSK et Matthieu Pigasse se retrouvent au Congo », sur Challenges, (consulté le )
  9. David Bensousan, « La banque Lazard au chevet du Congo », sur Challenges, (consulté le )
  10. David Bensoussan, « Dominique Strauss-Kahn au chevet du président congolais Denis Sassou-Nguesso », sur Challenges, (consulté le )
  11. « Afrique-France : DSK fait cavalier seul pour décrocher des contrats de conseil », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  12. 6Medias, « Jackpot pour Dominique Strauss-Kahn », sur Orange Actualités, (consulté le )
  13. a et b « Eglise catholique : inauguration de la basilique d’Oyo | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur adiac-congo.com, (consulté le )
  14. « Lu pour vous : Aucun torchon ne brûle entre les familles N’Guesso et Dirat », sur lecongoenmarche, (consulté le )
  15. a et b Germaine Mapanga, « Oyo : Denis Sassou-N'Guesso a remis la clé de l’Eglise notre dame de l’Assomption à l'Evêque d'Owando Victor Abagna Mossa », sur lesechos-congobrazza.com, (consulté le )
  16. a et b Serge Armand Zanzala, « Réception de l’église Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo par Mgr Victor Abagna Mossa : scandale pour les chrétiens et folie pour les Congolais », sur Congopage, (consulté le )
  17. Aristide Ghislain Ngouma, « lasemaineafricaine - Diocèse d’Owando : La paroisse d’Oyo a sa nouvelle église », sur www.lasemaineafricaine.net, (consulté le )
  18. Jean Cliff Davy Oko-Elenga, « L’Église Notre-dame de l’Assomption d’Oyo : un cadeau empoissonné », sur L’Église Notre-dame de l’Assomption d’Oyo, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]