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* [http://www.mfsk.dk/pages/objekter.php?tabel=kunstnere&id=207 Biographie de Robert Filliou] sur le site du Musée d'Art Contemporain de Roskilde (Danemark)
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* [http://www.arachnis.asso.fr/DORDOGNE/viecult/ARTISTES/filliou/Filli0.htm http://www.arachnis.asso.fr/DORDOGNE/viecult/ARTISTES/filliou] ou l'on peut voir quelques unes de ses œuvres
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Version du 26 août 2011 à 11:44

Robert Filliou (Sauve, 1926 - Les Eyzies de Tayac, 1987) est un artiste français proche du mouvement Fluxus.

Biographie

Tour à tour résistant, manœuvre pour la Société Coca-Cola à Los Angeles, diplômé d’économie à l’Université de Californie à Los Angeles et fonctionnaire de l’ONU en Corée, Robert Filliou élabore une œuvre ambitionnant d’abolir les frontières entre l’art et la vie.

À partir de 1960, proche de Daniel Spoerri, il développe une activité de poète, considérant que le langage et les mots constituent le matériau premier de l’artiste.

En 1961, il montre à la galerie Addi Köpcke de Copenhague ses premiers poèmes transcrits au pastel sur papier d’emballage et interprète un poème de 53 kilos (publié par la revue Phantomas, Bruxelles, 1964).

Les Poèmes en suspense, de la même période (L’Homme est solitaire, 1961), participent du Principe d’Économie Poétique, conçu par Filliou comme une théorie des implications sociales de l’art.

De cette époque datent également les Long poèmes à finir chez soi, ainsi que le poème action Kabou’inema, où l’élément sonore est fourni par la traduction en japonais des noms de quelques célébrités. Ce dernier sera réalisé en public par Emmett Williams, Jean-Loup Philippe et Robert Filliou lui-même.

En 1962, il rencontre George Brecht, Ben, Yves Klein, La Monte Young, Bernard Heidsieck, à la manifestation organisée par P.-A. Gette, à la Konsthall de Lunds : Fluxus, La Cédille qui sourit, Art Total, Poésie Action.

Cette même année, il interprète avec Addi Köpcke, au Domaine Poétique organisé par Jean-Clarence Lambert, le poème action Le Père Lachaise N° 1.

Entre 1965 et 1968, il ouvre à Villefranche-sur-Mer, en compagnie de George Brecht, "La Cédille qui sourit", une non-boutique conçue comme un centre international de création permanente. Y sont nées des idées de films et de poèmes visuels, d’acheminement de poèmes en petite vitesse (imaginées dès 1961), et de Telefon-poems (avec Dick Higgins).

En 1967, installé à Düsseldorf, où il rejoint Spoerri et Dieter Roth, il rédige un livre d’enseignement en collaboration avec Joseph Beuys, George Brecht, John Cage et Allan Kaprow : Teaching and Learning as performing Arts.

Refusant de considérer l'art comme une carrière, mais ne voulant pas non plus faire autre chose de sa vie, il est de plus en plus attiré par la spiritualité bouddhiste. Il se retire en 1984 dans un centre d'études tibétaines situés dans le Périgord. Il meurt en 1987 des suites d'un cancer.

Son atelier est visible au Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg.

Esthétique

Pensée comme un jeu, son œuvre s’articule autour de trois concepts — création permanente, réseau éternel et fête permanente — qui trouvent un prolongement dans la fondation d’une République géniale, pour le développement du génie humain, et du Poïpoïdrome (1963) avec Joachim Pfeufer.

Filliou appartient à cette catégorie d’artistes qui, de Roussel à Duchamp et de Schwitters à Cage, envisagent leur œuvre comme un travail sur le langage, les mots, les sons, les images, afin de remettre en question les fondements mêmes de la création. L'œuvre de Filliou, drôle et humaniste, s'inspire beaucoup de la philosophie zen. Se réfèrant au "créateur suprème" qui a engendré le monde avec ses aspects positifs comme négatifs, il avance dans l'art le principe d'équivalence entre le « bien fait », le « mal fait » et le « pas fait ». Refusant de juger ses réalisations sur le seul critère du talent il s'inscrivait volontairement dans le “mal fait” et dans la "création permanente".

Citation

"L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art." "la terre tourne, la terre et ses personnages ne s'arrêteront jamais de tourner"

Oeuvres

  • Projet de magnanerie, 1981, bois peint, corde, feuilles de papier, objets métalliques sur panneau, 216 x 75,5 cm, Musée d'art de Toulon.
  • autoportrait bien fait, mal fait, pas fait, 1973, planches, bois, photographie, clous, fil, 33 x 96,5 cm, Muséo de la reina Sofia, Madrid.

Bibliographie

Liens externes