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|consulté le=2011-08-10}}</ref>. Accessoirement, ces navires peuvent aider dans les opérations de recherche et sauvetage en mer, ainsi qu'aux recherches sur la pollution des mers et en océanographie<ref name="OMM"/>.
|consulté le=2011-08-10}}</ref>. Accessoirement, ces navires peuvent aider dans les opérations de recherche et sauvetage en mer, ainsi qu'aux recherches sur la pollution des mers et en océanographie<ref name="OMM"/>.


Leur utilisation fut proposée en 1921 par [[Météo-France]] pour le support à la navigation et à l'aviation naissante dans le bassin de l'Atlantique Nord où l'on retrouvait peut d'informations régulières de la situation météorologique. Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], les données du réseau de navires météorologiques furent extrêmement importantes pour les Alliés et ils subirent donc de nombreuses attaques de la part des forces de l'Axe. En 1948, ayant démontré leur très grande utilité, l'[[Organisation de l'aviation civile internationale]] (OACI) étendit la couverture aux autres océans.
Leur utilisation fut proposée en 1921 par [[Météo-France]] pour le support à la navigation et à l'aviation naissante dans le bassin de l'Atlantique Nord où l'on retrouvait peut d'informations régulières de la situation météorologique. Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], les données du réseau de navires météorologiques furent extrêmement importantes pour les Alliés et ils subirent donc de nombreuses attaques de la part des forces de l'Axe. En 1948, ayant démontré leur très grande utilité, l'[[Organisation de l'aviation civile internationale]] (OACI) étendit la couverture à l'océan Pacifique.


À partir des années 1970, les bouées météorologiques modernes ont commencé à remplir une partie du rôle de ces navires et ils sont devenus désuets depuis l'utilisation importante des données des [[Satellite météorologique|satellites météorologiques]]. Le dernier navire régulièrement positionné à cette fin a terminé sa mission en 2010 mais certains navires remplissent encore cette fonction pour des campagnes de recherche météorologiques et océanographiques.
À partir des années 1970, les bouées météorologiques modernes ont commencé à remplir une partie du rôle de ces navires et ils sont devenus désuets depuis l'utilisation importante des données des [[Satellite météorologique|satellites météorologiques]]. Le dernier navire régulièrement positionné à cette fin a terminé sa mission en 2010 mais certains navires remplissent encore cette fonction pour des campagnes de recherche météorologiques et océanographiques.

== Fonctions ==

La fonction principale des navires météorologiques était de prendre des mesures régulières de pression, de température, d’humidité, des conditions nuageuses et des précipitations à un point fixe en mer, en plus d'effectuer des [[radiosondage]]s à {{Heure|0}}, {{Heure|6}}, {{Heure|12}}, {{Heure|12}} [[Temps universel coordonné|TUC]]<ref name="GCC"/>. Ces informations étaient envoyés via onde-courtes vers une stations terrestres où elles pouvaient être disséminées. Ces navires pouvaient également relayer les observations de surface des navires passant à l'intérieur d'une zone de {{Unité|16|km|2}} les entourant.

Les navires météorologiques aidaient également dans les opérations de sauvetage en mer en prêtant utilisant leur [[radar]] de bord pour localiser des embarcations en détresse dans leur secteur ou en mettant en fonction leur balise radio pour les guider navires et avions perdus<ref name="GCC"/><ref name="contact">{{Ouvrage|langue=en|url=http://books.google.com/?id=sEeaJC_y22EC&pg=PA55&dq=weather+ship+report+merchant+vessel+observations#v=onepage&q=weather%20ship%20report%20merchant%20vessel%20observations&f=false|passage=55|titre=Contact at Sea|éditeur=The Gregg Press, Inc.|auteur=Peter B. Schroeder|année=1967}}</ref>. À cause de leur position permanente, ils servirent également à plusieurs expérience océanographiques<ref name="BritishShips"/>.


== Histoire ==
== Histoire ==
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En février 1941, cinq [[cotre]]s de la USCG patrouillaient en rotation l’Atlantique, trois à cinq semaines à la fois, pour prendre des données météorologiques. Avec l’entrée en guerre de ce pays, les côtres furent réassignés à des tâches plus pressantes en août 1942 et furent remplacés par des cargos. Ces derniers étaient non armés et furent l’objet d’attaques allemandes. Le USCGC ''Muskeget'' (WAG-48) coula le 9 septembre 1942 avec ses 121 membres d’équipage<ref name="cg"/>. Le transit d’avions de chasse et de transport entre l’Amérique du Nord, le Groenland, l’Islande et la Grande-Bretagne rendit l’usage des navires météorologiques essentiel. Deux autres navires furent ajoutés en 1943 et 1944 dont l’un britannique à 80 km de la côte du Royaume-Uni. À partir de mai 1945, des frigates furent utilisés pour les même opérations dans l’océan Pacifique.
En février 1941, cinq [[cotre]]s de la USCG patrouillaient en rotation l’Atlantique, trois à cinq semaines à la fois, pour prendre des données météorologiques. Avec l’entrée en guerre de ce pays, les côtres furent réassignés à des tâches plus pressantes en août 1942 et furent remplacés par des cargos. Ces derniers étaient non armés et furent l’objet d’attaques allemandes. Le USCGC ''Muskeget'' (WAG-48) coula le 9 septembre 1942 avec ses 121 membres d’équipage<ref name="cg"/>. Le transit d’avions de chasse et de transport entre l’Amérique du Nord, le Groenland, l’Islande et la Grande-Bretagne rendit l’usage des navires météorologiques essentiel. Deux autres navires furent ajoutés en 1943 et 1944 dont l’un britannique à 80 km de la côte du Royaume-Uni. À partir de mai 1945, des frigates furent utilisés pour les même opérations dans l’océan Pacifique.
À la fin du conflit, tous les navires retournèrent à leur port ce qui causa un perte totale des observations aérologiques au-dessus des océans pour un temps<ref name="BritishShips"/>. Cependant, ils avaient fait preuve de leur utilité et un accord international intervint en septembre 1946 pour mettre sur pied un réseau de 13 navires à des positions déterminées par la USCG, cinq autres par la Grande-Bretagne et deux par le Brésil<ref name="cg">{{Ouvrage|langue=en|url=http://books.google.com/?id=T5A9LCujs08C&pg=PA129&lpg=PA129&dq=weather+ship+book#v=onepages&q=weather%20ship%20book&f=false|pages=127–130|auteur=Malcolm Francis Willoughby|titre=The U.S. Coast Guard in World War II|éditeur=Ayer Publishing|year=1980|isbn=9780405130816|consulté le=2011-01-18}}</ref>.
À la fin du conflit, tous les navires retournèrent à leur port ce qui causa un perte totale des observations aérologiques au-dessus des océans pour un temps<ref name="BritishShips"/>. En 1945-1946, le navire Woodstock, une corvette à hélice unique de la [[Marine royale canadienne]], partagea une patrouille météorologique avec des navires des États-Unis à {{Unité|500|[[Mille marin|milles marins]]}} à l'ouest de l'[[Île de Vancouver]]<ref name="GCC">{{Lien web|url=http://www.ccg-gcc.gc.ca/fra/GCC/USQUE_Navires_meteorologiques|titre=Navires météorologiques|série=Historique de la Garde côtière canadienne et des Services de la Marine|auteur=Thomas E. Appleton|date=15 mars 2010|consulté le=2011-08-12|éditeur=[[Garde côtière canadienne]]}}</ref>.


En 1948, OACI décida de mettre sur pied un réseau permanent de 13 positions de navires météorologiques. Les pays appelés à fournir ces bateaux furent les États-Unis (7), le Canada (1 avec les États-Unis), la Grande-Bretagne (2), la France (1), les Pays-Bas et la Belgique (1 partagé entre les deux pays), la Norvège et la Suède (1 partagé entre ces deux pays et la Grande-Bretagne) <ref name="pop">{{Article|langue=en|url=http://books.google.com/?id=QtkDAAAAMBAJ&pg=PA136&lpg=PA136&dq=weather+ship+book#v=onepage&q=weather%20ship%20book&f=false|journal=Popular Mechanics|mois=mois |année= 1948|consulté le=2011-01-18|titre=Britain's First Weather Ship|passage=136|auteur=Magazines Hearst}}</ref>. La USGS fournit les navires américains et la [[Royal Navy]] utilisa des [[Corvette (navire)|corvettes]] avec 53 employés du Met Office. Le navires britanniques faisait une rotation de 27 jours en mer et 15 jours au port<ref name="BritishShips"/>.
Cependant, ils avaient fait preuve de leur utilité et un accord international intervint en septembre 1946 pour mettre sur pied un réseau de 13 navires à des positions déterminées par la USCG, cinq autres par la Grande-Bretagne et deux par le Brésil<ref name="cg">{{Ouvrage|langue=en|url=http://books.google.com/?id=T5A9LCujs08C&pg=PA129&lpg=PA129&dq=weather+ship+book#v=onepages&q=weather%20ship%20book&f=false|pages=127–130|auteur=Malcolm Francis Willoughby|titre=The U.S. Coast Guard in World War II|éditeur=Ayer Publishing|year=1980|isbn=9780405130816|consulté le=2011-01-18}}</ref>.


=== Âge d'or ===
=== Âge d'or ===

== Fonctions ==

[[Fichier:Atlantic Weather ships.jpg|thumb|Position des navires météorologiques dans l'Atlantique Nord]]
[[Fichier:Atlantic Weather ships.jpg|thumb|Position des navires météorologiques dans l'Atlantique Nord]]
[[Fichier:Pacific Weather Ships.jpg|thumb|Position des navires météorologiques dans le Pacifique Nord]]
La fonction principale des navires météorologiques était de prendre des mesures régulières de pression, de température, d’humidité, des conditions nuageuses et des précipitations à un point fixe en mer, en plus d'effectuer des [[radiosondage]]s à {{Heure|0}}, {{Heure|6}}, {{Heure|12}}, {{Heure|12}} [[Temps universel coordonné|TUC]]. Ces informations étaient envoyés via onde-courtes vers une stations terrestres où elles pouvaient être disséminées. Ces navires pouvaient également relayer les observations de surface des navires passant à l'intérieur d'une zone de {{Unité|16|km|2}} les entourant.
En 1948, OACI décida de mettre sur pied un réseau permanent de 13 positions de navires météorologiques dans l'Atlantique et le Pacifique. Les pays appelés à fournir ces bateaux furent les États-Unis (7), le Canada (1 avec les États-Unis), la Grande-Bretagne (2), la France (1), les Pays-Bas et la Belgique (1 partagé entre les deux pays), la Norvège et la Suède (1 partagé entre ces deux pays et la Grande-Bretagne) <ref name="pop">{{Article|langue=en|url=http://books.google.com/?id=QtkDAAAAMBAJ&pg=PA136&lpg=PA136&dq=weather+ship+book#v=onepage&q=weather%20ship%20book&f=false|journal=Popular Mechanics|mois=mois |année= 1948|consulté le=2011-01-18|titre=Britain's First Weather Ship|passage=136|auteur=Magazines Hearst}}</ref>. La USGS fournit les navires américains et la [[Royal Navy]] utilisa des [[Corvette (navire)|corvettes]] avec 53 employés du Met Office. Le navires britanniques faisait une rotation de 27 jours en mer et 15 jours au port<ref name="BritishShips"/>.


Le 1{{er}} juillet 1950, le navire B (« Baker »), qui était opéré conjointement par le Canada et les États-Unis, devint une responsabilité américaine. À la place, le 1{{er}} décembre le Canada prit la charge entière de la station « Peter » dans le Pacifique, renommée « Papa » plus tard, située à {{Unité|900|milles marins}} de [[Vancouver]]<ref name="GCC"/>. Cela permit à la USCG de commencer à opérer la station U (« Uncle ») à {{Unité|2000|kilomètres}} à l’ouest de la [[péninsule de Basse-Californie]] le 12 décembre et la station N (« Nan ») put être déplacée à {{Unité|400|km}} au sud-est de sa position initiale le 10 décembre<ref>{{Article|langue=en|fomat=pdf|url=http://docs.lib.noaa.gov/rescue/wb_topicsandpersonnel/1951.pdf|journal=Weather Bureau Topics|auteur=[[National Weather Service|United States Weather Bureau]]|passage=12|mois=January 1951|volume=10|consulté le=2011-01-31|titre=Changes in Pacific Ocean Station Program|numéro=1}}</ref>.
Les navires météorologiques aidaient également dans les opérations de sauvetage en mer en prêtant utilisant leur [[radar]] de bord pour localiser des embarcations en détresse dans leur secteur ou en mettant en fonction leur balise radio pour les guider navires et avions perdus<ref name="contact">{{Ouvrage|langue=en|url=http://books.google.com/?id=sEeaJC_y22EC&pg=PA55&dq=weather+ship+report+merchant+vessel+observations#v=onepage&q=weather%20ship%20report%20merchant%20vessel%20observations&f=false|passage=55|titre=Contact at Sea|éditeur=The Gregg Press, Inc.|auteur=Peter B. Schroeder|année=1967}}</ref>. À cause de leur position permanente, ils servirent également à plusieurs expérience océanographiques<ref name="BritishShips"/>.


Le 22 juillet 1950, les Pays-Bas et les États-Unis commencèrent à opérer ensemble la station A (« Able »). Avec le début de la [[guerre de Corée]], le vaisseau O (« Oboe ») vit sa mission terminée le 31 juillet 1950 et le navire S (« Sugar ») débuta sa mission le 10 septembre<ref name="ABS"/>.
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In addition, the ships provided a platform where scientific and oceanographic research could be conducted. The role of aircraft support gradually changed after 1975, as [[jet aircraft]] began using cross polar routes. By 1982, the ocean weather vessel role had changed too, and the ships were used to support short range weather forecasting, in [[numerical weather prediction]] computer programs which forecast weather conditions several days ahead, for [[climatology|climatological]] studies, marine forecasting, and oceanography, as well as monitoring pollution out at sea. At the same time, the transmission of the weather data using [[Morse code]] was replaced by a system using [[telex]]-over-radio.<ref name="UK1982"/>
In addition, the ships provided a platform where scientific and oceanographic research could be conducted. The role of aircraft support gradually changed after 1975, as [[jet aircraft]] began using cross polar routes. By 1982, the ocean weather vessel role had changed too, and the ships were used to support short range weather forecasting, in [[numerical weather prediction]] computer programs which forecast weather conditions several days ahead, for [[climatology|climatological]] studies, marine forecasting, and oceanography, as well as monitoring pollution out at sea. At the same time, the transmission of the weather data using [[Morse code]] was replaced by a system using [[telex]]-over-radio.<ref name="UK1982"/>
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== Notes et références ==
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=== Source ===
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{{Traduction/Référence|en|Weather ship|444170545}}
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
* [[Navire de recherche]]
* [[Station météorologique]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Version du 12 août 2011 à 17:22

Le bateau-météo norvégien MS Polarfront en mer. Travaillant pour l'Institut météorologique norvégien, il était le dernier navire météorologique actif mais fut retiré en 2010

Un navire météorologique est un navire stationné en mer, comme une plate-forme, pour des observations météorologiques en surface et en altitude afin d'obtenir des données pour la prévision météorologique[1],[2]. Accessoirement, ces navires peuvent aider dans les opérations de recherche et sauvetage en mer, ainsi qu'aux recherches sur la pollution des mers et en océanographie[2].

Leur utilisation fut proposée en 1921 par Météo-France pour le support à la navigation et à l'aviation naissante dans le bassin de l'Atlantique Nord où l'on retrouvait peut d'informations régulières de la situation météorologique. Durant la Seconde Guerre mondiale, les données du réseau de navires météorologiques furent extrêmement importantes pour les Alliés et ils subirent donc de nombreuses attaques de la part des forces de l'Axe. En 1948, ayant démontré leur très grande utilité, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) étendit la couverture à l'océan Pacifique.

À partir des années 1970, les bouées météorologiques modernes ont commencé à remplir une partie du rôle de ces navires et ils sont devenus désuets depuis l'utilisation importante des données des satellites météorologiques. Le dernier navire régulièrement positionné à cette fin a terminé sa mission en 2010 mais certains navires remplissent encore cette fonction pour des campagnes de recherche météorologiques et océanographiques.

Fonctions

La fonction principale des navires météorologiques était de prendre des mesures régulières de pression, de température, d’humidité, des conditions nuageuses et des précipitations à un point fixe en mer, en plus d'effectuer des radiosondages à h, h, 12 h, 12 h TUC[3]. Ces informations étaient envoyés via onde-courtes vers une stations terrestres où elles pouvaient être disséminées. Ces navires pouvaient également relayer les observations de surface des navires passant à l'intérieur d'une zone de 16 km2 les entourant.

Les navires météorologiques aidaient également dans les opérations de sauvetage en mer en prêtant utilisant leur radar de bord pour localiser des embarcations en détresse dans leur secteur ou en mettant en fonction leur balise radio pour les guider navires et avions perdus[3][4]. À cause de leur position permanente, ils servirent également à plusieurs expérience océanographiques[5].

Histoire

Lettre Identificateur Coordonnées
A Able/Alpha 62° N, 33° O[5]
B Baker/Bravo 56° 30′ N, 51° 00′ O[6]
C Charlie 52° 45′ N, 35° 30′ O[5]
D Dog/Delta 44° N, 41° O[7]
E Easy/Echo 35° N, 48° O[7]
F Fox 35° N, 40° O[7]
G George 46° N, 29° O[8]
H Hotel 38° N, 71° O[9]
I India 59° N, 19° O[5]
J Juliet/Juliett 52° 30′ N, 20° 00′ O[5]
K Kilo 45° N, 16° O[9]
L Lima 57° N, 20° O[5]
M Mike 66° N, 2° E[5]
N Nan/November 30° N, 140° O[10]
O Oboe 40° N, 142° O[10]
P Peter/Papa 50° N, 145° O[10]
Q Quebec 43° N, 167° O[11]
R Romeo 47° N, 17° O[5]
S Sugar 48° N, 162° O[6]
T Tango 29° N, 135° O[12]
U Uncle 27° 40′ N, 145° 00′ O[13]
V Victor 34° N, 164° E[9]
X Extra 39° N, 153° E[14]

En 1921, le directeur de Météo-France proposa l’idée de navires gardant une position prédéterminée pour prendre des données météorologiques qui aiderait à combler le manque de rapports entre l’Amérique et l’Europe[9]. En effet, l’Organisation météorologique internationale, l’ancêtre de l’Organisation météorologique mondiale, avait déjà permit d’obtenir l’échange de données météorologiques à travers le monde mais à part les corridors fréquentés par les navires de commerces, il était impossible d’avoir des informations précises sur ce qui se passait sur la plus grande partie de l’Atlantique Nord. Comme le commerce maritime et l’aviation naissante nécessitaient de plus en plus de telles informations, la prise de données de surface et aérologiques régulières semblaient une nécessité.

En août 1927, le constructeur d’avions Grover Loening déclara que des stations météorologiques prenant de telle données et le développement d’hydravions de long rayon d’action permettraient la mise sur pied de vols transatlantiques réguliers[15].

Premiers déploiements

En 1936 et 1937, le Met Office britannique commença à placer un officier météo à bord des cargos de ce pays traversant l’Atlantique pour la prise de données de surface et le lancement de ballons pour mesurer les vents en altitude aux heures synoptiques, soit h, h, 12 h, 12 h TUC[5]. En 1938 et 1939, la France fut le premier pays à utiliser un navire à une position fixe pour faire des radiosondages et prendre des observations régulières, il s’agissait d’un navire marchand.

À partir de 1939, la United States Coast Guard (USCG) commença à faire de même à la suite de l’écrasement d’un avion de la Pan American World Airways en 1938[9]. Le service d’observation météorologique en mer fut créé par décret du président Franklin Delano Roosevelt le 25 janvier 1940[16],[17].

Seconde Guerre mondiale

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie commença à placer ses propres navires à l’été 1940 mais trois des quatre en place furent coulés dès le 23 novembre par les Britanniques ce qui força le commandement à utiliser des navires de pêches pour passer plus inaperçus. Ces navires passaient trois à cinq semaines en mer et envoyaient leurs données en code, utilisant Enigma[18]

En février 1941, cinq cotres de la USCG patrouillaient en rotation l’Atlantique, trois à cinq semaines à la fois, pour prendre des données météorologiques. Avec l’entrée en guerre de ce pays, les côtres furent réassignés à des tâches plus pressantes en août 1942 et furent remplacés par des cargos. Ces derniers étaient non armés et furent l’objet d’attaques allemandes. Le USCGC Muskeget (WAG-48) coula le 9 septembre 1942 avec ses 121 membres d’équipage[17]. Le transit d’avions de chasse et de transport entre l’Amérique du Nord, le Groenland, l’Islande et la Grande-Bretagne rendit l’usage des navires météorologiques essentiel. Deux autres navires furent ajoutés en 1943 et 1944 dont l’un britannique à 80 km de la côte du Royaume-Uni. À partir de mai 1945, des frigates furent utilisés pour les même opérations dans l’océan Pacifique. À la fin du conflit, tous les navires retournèrent à leur port ce qui causa un perte totale des observations aérologiques au-dessus des océans pour un temps[5]. En 1945-1946, le navire Woodstock, une corvette à hélice unique de la Marine royale canadienne, partagea une patrouille météorologique avec des navires des États-Unis à 500 milles marins à l'ouest de l'Île de Vancouver[3].

Cependant, ils avaient fait preuve de leur utilité et un accord international intervint en septembre 1946 pour mettre sur pied un réseau de 13 navires à des positions déterminées par la USCG, cinq autres par la Grande-Bretagne et deux par le Brésil[17].

Âge d'or

Position des navires météorologiques dans l'Atlantique Nord
Position des navires météorologiques dans le Pacifique Nord

En 1948, OACI décida de mettre sur pied un réseau permanent de 13 positions de navires météorologiques dans l'Atlantique et le Pacifique. Les pays appelés à fournir ces bateaux furent les États-Unis (7), le Canada (1 avec les États-Unis), la Grande-Bretagne (2), la France (1), les Pays-Bas et la Belgique (1 partagé entre les deux pays), la Norvège et la Suède (1 partagé entre ces deux pays et la Grande-Bretagne) [19]. La USGS fournit les navires américains et la Royal Navy utilisa des corvettes avec 53 employés du Met Office. Le navires britanniques faisait une rotation de 27 jours en mer et 15 jours au port[5].

Le 1er juillet 1950, le navire B (« Baker »), qui était opéré conjointement par le Canada et les États-Unis, devint une responsabilité américaine. À la place, le 1er décembre le Canada prit la charge entière de la station « Peter » dans le Pacifique, renommée « Papa » plus tard, située à 900 milles marins de Vancouver[3]. Cela permit à la USCG de commencer à opérer la station U (« Uncle ») à 2 000 kilomètres à l’ouest de la péninsule de Basse-Californie le 12 décembre et la station N (« Nan ») put être déplacée à 400 km au sud-est de sa position initiale le 10 décembre[20].

Le 22 juillet 1950, les Pays-Bas et les États-Unis commencèrent à opérer ensemble la station A (« Able »). Avec le début de la guerre de Corée, le vaisseau O (« Oboe ») vit sa mission terminée le 31 juillet 1950 et le navire S (« Sugar ») débuta sa mission le 10 septembre[6].

Notes et références

Source

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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