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« Ère post-vérité » : différence entre les versions

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L'expression est popularisée en avril 2010 par le [[blogueur]] [[David Roberts (blogueur)|David Roberts]]<ref name="HuffCoinage">{{article|langue=en|titre=Britain Needs More Democracy After the EU Referendum, Not Less|périodique=huffingtonpost.co.uk|date=26 juin 2016|issn=|consulté le=11 juillet 2016|pages=|url=http://www.huffingtonpost.co.uk/tom-jeffery/britain-needs-more-democr_b_10699898.html|auteur=Tom Jeffery|website=The Huffington Post}}</ref>{{,}}<ref name="Coining">{{article|langue=en|auteur1=|titre=Post-Truth Politics|périodique=Grist|date=1 avril 2010|issn=|consulté le=11 juillet 2016|pages=|url=http://grist.org/article/2010-03-30-post-truth-politics/|website=Grist}}</ref>. Ce dernier définit la ''{{lang|en|post-truth politics}}'' comme {{citation|une culture politique dans laquelle l'opinion publique et les médias sont presque entièrement déconnectés des politiques (la substance de la législation){{trad|en|a political culture in which politics (public opinion and media narratives) have become almost entirely disconnected from policy (the substance of legislation).}}.}}
L'expression est popularisée en avril 2010 par le [[blogueur]] [[David Roberts (blogueur)|David Roberts]]<ref name="HuffCoinage">{{article|langue=en|titre=Britain Needs More Democracy After the EU Referendum, Not Less|périodique=huffingtonpost.co.uk|date=26 juin 2016|issn=|consulté le=11 juillet 2016|pages=|url=http://www.huffingtonpost.co.uk/tom-jeffery/britain-needs-more-democr_b_10699898.html|auteur=Tom Jeffery|website=The Huffington Post}}</ref>{{,}}<ref name="Coining">{{article|langue=en|auteur1=|titre=Post-Truth Politics|périodique=Grist|date=1 avril 2010|issn=|consulté le=11 juillet 2016|pages=|url=http://grist.org/article/2010-03-30-post-truth-politics/|website=Grist}}</ref>. Ce dernier définit la ''{{lang|en|post-truth politics}}'' comme {{citation|une culture politique dans laquelle l'opinion publique et les médias sont presque entièrement déconnectés des politiques (la substance de la législation){{trad|en|a political culture in which politics (public opinion and media narratives) have become almost entirely disconnected from policy (the substance of legislation).}}.}}


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Le 12 juillet 2016, la journaliste anglaise [[Katharine Viner]], rédactrice en chef du ''[[The Guardian|Guardian]]'', affirme que si l'on est entré dans l'ère post-factuelle, c'est en premier lieu parce que le numérique a ébranlé notre rapport aux faits: « A l’heure du numérique, il n’a jamais été aussi facile de publier des informations mensongères qui sont immédiatement reprises et passent pour des vérités. (...) Au lieu de renforcer les liens sociaux, d’informer ou de cultiver l’idée qu’informer est un devoir civique et une nécessité démocratique, ce système crée des communautés clivées qui diffusent en un clic des mensonges les confortant dans leurs opinions et creusant le fossé avec ceux qui ne les partagent pas<ref>{{Article|titre=Médias. Comment le numérique a ébranlé notre rapport à la vérité|périodique=Courrier international|date=2016-09-09|lire en ligne=http://www.courrierinternational.com/article/medias-comment-le-numerique-ebranle-notre-rapport-la-verite|consulté le=2016-11-18}}</ref>. »
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L'année 2016 est marquée par deux événements qui contribuent à faire entrer les expressions ''ère post factuelle'' et ''ère post vérité'' dans le vocabulaire usuel des commentateurs politiques.
Le 24 mars, les Britanniques décident majoritairement de se retirer de la Communauté européenne et le 7 novembre, le milliardaire [[Donald Trump]] est élu Président des États-Unis. Une majorité d'analystes établissent alors de nombreux parallèles entre les campagnes ayant précédé ces deux scrutins, notamment - fait nouveau - une propension des deux leaders (Boris Johnson, ancien maire de Londres, et Trump) à recourir à un vocabulaire ouvertement outrancier, afficher des coiffures excentriques et des expressions grimaçantes<ref>[http://www.sickchirpse.com/boris-johnson-donald-trump-beef/ Boris Johnson Shuts Down Donald Trump After Trump Talks Utter Crap About London], Ghast Lee, ''Sick Chirpse'', 9 décembre 2015</ref> et énoncer quantités de contre-vérités. De part et d'autre de l'Atlantique, les militants opposés à ces deux leaders ne manquent pas eux-mêmes d'établir une comparaison entre les deux hommes<ref>[http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/05/26/brexit-rester-en-europe-apres-avoir-regarde-donald-trump-et-boris-johnson-s-embrasser_4927134_4832693.html Un baiser contre le Brexit], Luc Vinogradoff, Le Monde, 26 mai 2016</ref>. A l'évidence, donc, s'ouvre une "nouvelle ère" politique.

Le 12 juillet 2016, la journaliste anglaise [[Katharine Viner]], rédactrice en chef du ''[[The Guardian|Guardian]]'', affirme que si l'on est entré dans l'ère post-factuelle, c'est en premier lieu parce que le numérique a ébranlé notre rapport aux faits: « A l’heure du numérique, il n’a jamais été aussi facile de publier des informations mensongères qui sont immédiatement reprises et passent pour des vérités. (...) Au lieu de renforcer les liens sociaux, d’informer ou de cultiver l’idée qu’informer est un devoir civique et une nécessité démocratique, ce système crée des communautés clivées qui diffusent en un clic des mensonges les confortant dans leurs opinions et creusant le fossé avec ceux qui ne les partagent pas<ref>{{Article|titre=Médias. Comment le numérique a ébranlé notre rapport à la vérité|périodique=Courrier international|date=2016-09-09|lire en ligne=http://www.courrierinternational.com/article/medias-comment-le-numerique-ebranle-notre-rapport-la-verite|consulté le=2016-11-18}}</ref>. »
Le 17 novembre, soit 10 jours après l'élection de Donald Trump, et lors d'une conférence de presse tenue à Berlin, Barack Obama est le tout premier chef d'état à s'exprimer sur le sujet : « Si nous ne sommes pas sérieux en ce qui concerne les faits, sur ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, et particulièrement à l’heure des réseaux sociaux, quand tant de gens reçoivent l’information en une phrase sur leur téléphone, si nous ne pouvons pas faire la différence entre les arguments sérieux et la propagande, alors nous avons un problème. »<ref> [http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/11/18/desinformation-sur-facebook-obama-denonce-un-systeme-ou-les-faits-et-la-verite-n-ont-pas-d-importance_5033529_4408996.html Désinformation sur Facebook : Obama dénonce un système où « les faits et la vérité n’ont pas d’importance »], ''Le Monde'', 18 novembre 2016</ref>


== Description ==
== Description ==

Version du 19 novembre 2016 à 01:40

Les expressions ère post-factuelle[1],[2] (post-factual politics) et ère post-vérité (post-truth politics)[3] désignent une culture politique où le débat est principalement centré sur l'appel à l'émotion et le martèlement d'éléments de langage tout en ignorant (ou faisant mine d'ignorer) les détails des politiques publiques et l'épreuve des faits. Cette culture se distingue notamment de la contestation ou de la falsification habituelles de la vérité puisqu'elle n'est pas centrée sur cette dernière, qui est considérée comme « secondaire »[4].

Les expressions ont fait irruption en 2016 au cours des campagnes du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne[5],[6] et de l'élection présidentielle américaine de 2016. Pour avoir été employé 2 000 % de plus que l’année précédente, le néologisme « post-vérité » (apparu en 2004) a été consacré mot de l’année 2016 par le dictionnaire d’Oxford[7].

Un certain nombre de commentateurs politiques affirment que l'ère post-factuelle touche essentiellement les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Australie et l'Inde, mais aussi d'autres régions, en premier lieu là où elle est nourrie par l'information en continu 24h sur 24, le faux équilibre médiatique et les médias sociaux[8],[9],[10],[11],[12].

Histoire

Jacques Ellul

Les théories de l'ère post factuelle sont fondées sur l'idée générale que l'action politique est devenue illusoire non pas tant du fait que le personnel politique serait en soi moins vertueux qu'autrefois mais du fait que la vie politique est désormais façonnée par des facteurs qui la sur-déterminent et qu'elle n'est donc plus qu'un simple spectacle, déconnecté des réalités. En France, le premier à élaborer cette thèse est Jacques Ellul, en 1965, dans son ouvrage L'illusion politique. Selon lui, la montée en puissance des États-nations a eu pour première conséquence la complexification extrême de la vie politique. Or celle-ci est devenue si complexe que les élus, pour gérer les dossiers, n'ont d'autre possibilité que de s'en remettre à des myriades d'experts (qu'Ellul appelle « techniciens »), lesquels ne se positionnent nullement selon des critères d'ordre éthique mais exclusivement selon celui de l'efficacité maximale, dans une perspective productiviste qui n'est elle-même jamais remise en question. Cette subordination de la politique à la technique a pour conséquence le fait que les valeurs morales ne sont plus invoquées par les leaders politiques que comme un voile idéologique, dans le but de masquer (et se masquer à eux-mêmes) leur impuissance, et ainsi sauver les apparences et servir leurs ambitions. Ainsi, à la longue, la politique ne gère t-elle plus que « des faux problèmes, ceux qui lui sont imposés par l'information, qui font partie du spectacle politique. La politique prend aujourd'hui en effet souvent la forme du spectacle, spectacle pour le citoyen, comme spectacle offert par les hommes politiques pour régaler leur clientèle[13]. »

La théorisation de l'ère post-factuelle prend forme en 1986, quand le philosophe étasunien Harry Frankfurt publie un article dans lequel il établit un degré de parenté entre la « connerie » (bullshit) et le mensonge (il développera le sujet en 2005 dans son livre De l'art de dire des conneries). L'expression « ère post-factuelle » (post-thruth) apparait en 2004, quand l'écrivain étasunien Ralph Keyes (en) l'utilise dans son livre The Post-Thruth Era: Dishonesty and Deception in Contemporary life[14]. La même année, le journaliste Eric Alterman (en) parle d'un « environnement politique post-vérité[trad 1] » et de « la présidence post-vérité[trad 2] » en analysant les fausses assertions de l'administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001[15].

L'expression est popularisée en avril 2010 par le blogueur David Roberts[16],[17]. Ce dernier définit la post-truth politics comme « une culture politique dans laquelle l'opinion publique et les médias sont presque entièrement déconnectés des politiques (la substance de la législation)[trad 3]. »

Boris Johnson.
Donald Trump

L'année 2016 est marquée par deux événements qui contribuent à faire entrer les expressions ère post factuelle et ère post vérité dans le vocabulaire usuel des commentateurs politiques. Le 24 mars, les Britanniques décident majoritairement de se retirer de la Communauté européenne et le 7 novembre, le milliardaire Donald Trump est élu Président des États-Unis. Une majorité d'analystes établissent alors de nombreux parallèles entre les campagnes ayant précédé ces deux scrutins, notamment - fait nouveau - une propension des deux leaders (Boris Johnson, ancien maire de Londres, et Trump) à recourir à un vocabulaire ouvertement outrancier, afficher des coiffures excentriques et des expressions grimaçantes[18] et énoncer quantités de contre-vérités. De part et d'autre de l'Atlantique, les militants opposés à ces deux leaders ne manquent pas eux-mêmes d'établir une comparaison entre les deux hommes[19]. A l'évidence, donc, s'ouvre une "nouvelle ère" politique.

Le 12 juillet 2016, la journaliste anglaise Katharine Viner, rédactrice en chef du Guardian, affirme que si l'on est entré dans l'ère post-factuelle, c'est en premier lieu parce que le numérique a ébranlé notre rapport aux faits: « A l’heure du numérique, il n’a jamais été aussi facile de publier des informations mensongères qui sont immédiatement reprises et passent pour des vérités. (...) Au lieu de renforcer les liens sociaux, d’informer ou de cultiver l’idée qu’informer est un devoir civique et une nécessité démocratique, ce système crée des communautés clivées qui diffusent en un clic des mensonges les confortant dans leurs opinions et creusant le fossé avec ceux qui ne les partagent pas[20]. » Le 17 novembre, soit 10 jours après l'élection de Donald Trump, et lors d'une conférence de presse tenue à Berlin, Barack Obama est le tout premier chef d'état à s'exprimer sur le sujet : « Si nous ne sommes pas sérieux en ce qui concerne les faits, sur ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, et particulièrement à l’heure des réseaux sociaux, quand tant de gens reçoivent l’information en une phrase sur leur téléphone, si nous ne pouvons pas faire la différence entre les arguments sérieux et la propagande, alors nous avons un problème. »[21]

Description

L'ère post-factuelle présente principalement deux caractéristiques : d'abord le primat de l'émotion sur la raison, ensuite l'absence de vérité. Dès 2004, le constitutionnaliste Guy Carcassonne écrit : « à tort ou à raison, les hommes politiques ont l'impression que l'appréciation que les Français vont porter sur eux ne sera pas liée à la qualité de ce qu'ils disent, mais à la rapidité et à l'intensité de leur émotion[22]. » Mais à terme, ce n'est pas seulement la qualité des informations véhiculées par les politiques qui est questionnée mais leur véracité. Le fait est qu'ils sont amenés à exprimer des affirmations dont des médias ou experts indépendants démontrent qu'elles sont fausses [23].

Une affiche de l'organisation Vote Leave affirmant le coût, pour le Royaume-Uni, d'être membre de l'Union européenne. Cette affirmation est souvent citée comme un exemple de l'ère post-factuelle[24].

Ainsi, par exemple, lors de la campagne référendaire du Brexit, l'organisation Vote Leave regroupant les partisans de la sortie de l'UE a affirmé à maintes reprises qu'il en coûtait 350 millions de £ par semaine au Royaume-Uni pour être membre de l'Union européenne. Cette affirmation, qui ignore divers facteurs, dont notamment le rabais britannique, a été décrite comme « potentiellement trompeuse[trad 4] » par la UK Statistics Authority (en), « non raisonnable[trad 5] » par l'Institute for Fiscal Studies et a été invalidée par BBC News, Channel 4 News et Full Fact (en)[25],[26],[27]. Malgré tout, Vote Leave a continué à véhiculer l'affirmation, ce qui a mené, notamment, la partisane Sarah Wollaston à quitter le groupe et à critiquer sa « politique post-vérité[trad 6],[24] ».

Dans ses formes les plus extrêmes, la politique post-vérité intègre des éléments de théorie du complot[28],[29]. Dans ces situations, les critiques basées sur les faits sont attribuées à un ennemi puissant, tels l'establishment, les sionistes, ou les médias de masse. Cette forme de politique post-vérité vise, notamment, à jeter le discrédit sur les sources et à éloigner ses partisans de ces dernières[30]. Dans ces situations, les rumeurs deviennent des sujets largement repris dans les médias (comme par exemple, les théories sur la citoyenneté ou sur la religion de Barack Obama)[31] et les accusations de mensonges sont omniprésentes[32].

Notes et références

Notes

  1. (en) « post-truth political environment »
  2. (en) « the post-truth presidency »
  3. (en) « a political culture in which politics (public opinion and media narratives) have become almost entirely disconnected from policy (the substance of legislation). »
  4. (en) « potentially misleading »
  5. (en) « not sensible »
  6. (en) « post-truth politics »

Références

  1. Antoine Robitaille, « Ère post-factuelle? », sur Le Devoir, (consulté le )
  2. Normand Baillargeon, « Malaise dans la conversation démocratique », (consulté le )
  3. Luc Vinogradoff, « Les médias dans l’ère « de la politique post-vérité » », sur Le Monde, (consulté le )
  4. (en) « The post-truth world: Yes, I’d lie to you », The Economist,
  5. (en) Jonathan Freedland, « Post-truth politicians such as Donald Trump and Boris Johnson are no joke », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Daniel W. Drezner (en), « Why the post-truth political era might be around for a while », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Post-vérité : la définition d’un État ou une époque où les faits comptent moins que l’émotion, Géraldine Woessner, "Derrière le buzz", Europe 1, 17 novembre 2016
  8. (en) John Connor, « Tony Abbott's carbon tax outrage signals nadir of post-truth politics », The Age,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Gay Alcorn, « Facts are futile in an era of post-truth politics », The Age,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Amulya Gopalakrishnan, « Life in post-truth times: What we share with the Brexit campaign and Trump », The Times of India,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Ian Dunt, « Post-truth politics is driving us mad », politics.co.uk, (consulté le )
  12. (en) « Free speech has met social media, with revolutionary results », New Scientist,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Jacques Ellul, L'illusion politique, 1965. Troisième édition, La table ronde, coll. La petite vermillon, 2004. p. 97
  14. (en) Ralph Keyes, The Post-Truth Era: Dishonesty and Deception in Contemporary Life, New York, St. Martin's,
  15. (en) Eric Alterman, When Presidents Lie: A History of Official Deception and Its Consequences, New York, Viking, , p. 305
  16. (en) Tom Jeffery, « Britain Needs More Democracy After the EU Referendum, Not Less », huffingtonpost.co.uk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Post-Truth Politics », Grist,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Boris Johnson Shuts Down Donald Trump After Trump Talks Utter Crap About London, Ghast Lee, Sick Chirpse, 9 décembre 2015
  19. Un baiser contre le Brexit, Luc Vinogradoff, Le Monde, 26 mai 2016
  20. « Médias. Comment le numérique a ébranlé notre rapport à la vérité », Courrier international,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Désinformation sur Facebook : Obama dénonce un système où « les faits et la vérité n’ont pas d’importance », Le Monde, 18 novembre 2016
  22. Des politiques champions dans la course à l'émotion, Eric Aeschimann, Libération, 14 juillet 2004
  23. (en) Peter Preston, « Broadcast news is losing its balance in the post-truth era », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. a et b (en) Ned Simons, « Tory MP Sarah Wollaston Switches Sides in EU Referendum Campaign », huffingtonpost.co.uk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (en) « The UK's EU membership fee », sur Full Fact, (consulté le )
  26. (en) Anthony Reuben, « Reality Check: Would Brexit mean extra £350m a week for NHS? », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. (en) Patrick Worrall, « FactCheck: do we really send £350m a week to Brussels? », Channel 4 News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. (en) Roy Boston, « Humanists and the Rise of "Post-Truth America" », The Humanist, (consulté le )
  29. (en) Chris Cillizza, « Donald Trump's post-truth campaign and what it says about the dismal state of US politics », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en) Michael Deacon, « In a world of post-truth politics, Andrea Leadsom will make the perfect PM », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. (en) Jayson Harsin, « That's Democratainment: Obama, Rumor Bombs and Primary Definers », sur Flow TV (consulté le )
  32. (en) Farhad Manjoo, True Enough, Hoboken, New Jersey, John Wiley & Sons, , ?

Bibliographie

Voir aussi

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