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« Flamand occidental » : différence entre les versions

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* le [[ostens (dialecte)|ostens]] à [[Ostende]]<ref>{{Lien web|titre=Ostêns dialect|url=http://www.mijnwoordenboek.nl/dialect/Ost%C3%AAns|site=Mijn Wordeenboek}}</ref>,
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Version du 20 avril 2016 à 01:41

Flamand occidental
West-vlams
Pays Belgique (Communauté flamande), France (Nord-Pas-de-Calais), Pays-Bas (Flandre zélandaise)
Nombre de locuteurs 1,1 million
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle langue régionale endogène de Belgique, langue régionale de France
Codes de langue
ISO 639-3 vls
Linguasphere 52-ACB-ag
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue vulnérable (VU) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Aire de répartition du flamand occidental.
Situation du Flamand occidental (rouge foncé) en Flandre française (rouge)

Le flamand occidental (West-Vlaams en néerlandais; West-Vlams, Vlaamsch en flamand occidental, Fransch Vlaemsch en flamand de France[1], abrégé WVL) est un groupe de dialectes du néerlandais, langue appartenant au groupe germanique des langues indo-européennes. Le flamand occidental est parlé dans diverses parties des Pays-Bas, de la Belgique et de la France.

Il existe un continuum linguistique entre le flamand occidental et plusieurs dialectes voisins, notamment avec le flamand oriental.

Aire de répartition

Le flamand occidental est parlé par environ un million de personnes en Flandre-Occidentale (Belgique), environ 90 000 dans l'ouest des Pays-Bas (dans le district de Flandre zélandaise, partie de la province de Zélande) et environ 20 000 dans le nord de la France (arrondissement de Dunkerque dans le département du Nord).

Les dialectes de la province néerlandaise de Zélande, réunis sous l'appellation de zélandais (Zeeuws), sont parfois classés sous l'appellation de « flamand occidental », mais cette classification est controversée, tant ces dialectes présentent plus de ressemblances avec le néerlandais qu'avec ce qui est habituellement désigné sous le nom de flamand occidental. Toutefois, les dialectes parlés dans le district de Flandre zélandaise sont habituellement considérés comme faisant partie du groupe des dialectes flamands occidentaux. Le continuum linguistique est toutefois probable entre ces dialectes et le néerlandais, si on peut imaginer un continuum entre une continuité géographique entre des « dialectes » et une continuité historique entre des « dialectes » (qui préexistaient la langue officielle) et cette langue officielle.

Particularités

Les différences essentielles entre le flamand occidental et le néerlandais dépassent des différences de prononciation. Les emprunts sont nombreux au français et au picard. Ainsi, il existe les mots velo (pour le néerlandais fiets, équivalent de vélo en français) ou encore frigo (pour le néerlandais koelkast, équivalent de réfrigérateur/frigo en français).

En dehors du lexique, le flamand occidental présente de très nombreux éléments de la langue du Moyen Âge par rapport au néerlandais officiel (Algemeen Nederlands) :

  • pronoms anciens maintenus : « tu es » = gij zijt en flamand occidental ; je bent en Algemeen Nederlands ;
  • double usage des pronoms personnels : « nous sommes » = me zijn wieder en flamand occidental ; we zijn en néerlandais standard.

Le participe passé ouest-germanique en « ge- » qui se maintient en néerlandais devient « e- » (que l'on retrouve dans la Keure d'Hazebrouck (XIVe)(y-) en flamand occidental: ex : gedronken (« bu ») se prononce en néerlandais aux Pays-Bas avec un « g » initial fort (comme la jota espagnole ou le « ch » allemand dans « Bach ») ; en néerlandais en Belgique avec le « ch » doux de l'allemand « ich » (représenté souvent en linguistique par « ç ») ; dans l'ouest de la Belgique, ce « g » devient « h », et l'on confond alors « hoed » et « goed ». En flamand occidental (ainsi que dans sa variante franàaise), ce « h » disparaît complètement et le « gedronken » devient « edrounken ».

La déclinaison germanique, quasiment disparue en Algemeen Nederlands et abolie dans l'orthographe depuis 1958, survit un peu en flamand occidental, quoique de façon irrégulière.

La différence masculin/féminin reste très vivace en flamand occidental alors que les deux genres sont confondus en Algemeen Nederlands (un peu comme en suédois et danois). Le mot wagen est masculin ; c'est clair en flamand occidental car on dit « met den wagen » et non « *met'r wagen » (« avec la voiture »). Un Néerlandais hésitera entre masculin et féminin car il dira met de wagen, « de » étant masculin et féminin.

En France, la réforme orthographique de la Taalunie n'a pas cours, et l'écriture du flamand occidental reste particulière :

  • « J'habite à Steene, rue Taerte »
    • Algemeen Nederlands : Ik woon in de Taartstraat in/te Stene
    • Flamand occidental : k weunen noar Steëne in de Toarte stroate.

Dialectes

Topolectes

Le flamand occidentale connait de forte disparité régionale tant en terme de prononciation que d'écriture et de vocabulaire. On retrouve notamment :

Flamand occidental en France

En France, le flamand occidental est listé par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France comme l'une des 23 langues régionales de France métropolitaine. On le qualifie de West Vlaemsch ou Fransch Vlaemsch ou Vlaemsch van Frankryk.

Pour les habitants de la zone flamandophone en France (la Flandre flamingante ou Westhoek français), le flamand occidental est une langue maternelle très répandue jusqu'au milieu du XXe siècle, période après laquelle il décline rapidement au profit du monolinguisme français.

Il est à noter que les enseignants (professeurs et surtout instituteurs) ne comprenant pas le flamand l'ont interdit dans les écoles et les cours de récréation ce qui donna un coup fatal à la poursuite à cette langue vivante. De plus après la guerre 1940/1945, le flamand avait une résonance trop germanique.

L'Institut de la langue régionale flamande (ou Akademie Voor Nuuze Vlaemsche Taele) a pour vocation de le promouvoir et élabore une graphie normalisée. La courbe du déclin de la pratique du flamand au cours de ce siècle dans le Westhoek français (l'arrondissement de Dunkerque) peut être comparée à celle du déclin de la pratique du brabançon (appelé aussi flamand) à Bruxelles (voir Francisation de Bruxelles). Dans les deux cas, le français minoritaire au sein des foyers avant 1900 est devenu largement majoritaire quelques décennies plus tard. Mais la comparaison s'arrête là. Les processus à l'œuvre ont relevé de causes et d'enjeux différents.

Notes et références

  1. http://www.anvt.org
  2. « Ostêns dialect », sur Mijn Wordeenboek

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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