Énergie au Koweït

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Le secteur de l'énergie au Koweït est dominé par le pétrole : en 2019, ce pays dispose des 7e réserves mondiales ; il est le 9e producteur mondial de pétrole avec 3,2 % de la production mondiale, et le 6e exportateur.

L'électricité du Koweït est entièrement produite par des par des centrales thermiques, brûlant en 2017 pour 34 % du gaz naturel, pour 66 % des produits pétroliers.

Les émissions de CO2 par habitant s'élevaient à 21,61 t/hab en 2017, soit 48 % de plus qu'aux États-Unis et 4,7 fois les émissions de la France.

Production de pétrole et de gaz naturel

L'immense gisement de Burgan, au sud de la capitale, découvert en 1938 (mais entré en production seulement après la guerre), a marqué l'entrée du pays dans l'ère du pétrole. Il est considéré comme le deuxième gisement de pétrole conventionnel du monde après celui de Ghawar en Arabie saoudite, avec un productible total de l'ordre de 60 milliards de barils[1]. Plusieurs autres gisements géants ont été découverts au cours des années 1950 et 60.

Les réserves prouvées de pétrole sont estimées par BP à 14 milliards de tonnes (101,5 milliards de barils) fin 2019, au 7e rang mondial avec 5,9 % du total mondial ; elles représentent 93 années de production au rythme de 2019 : 144 millions de tonnes (3,00 millions de barils/jour), au 9e rang mondial avec 3,2 % de la production mondiale ; cette production a progressé de 19 % en dix ans (2009-2019)[2].

En revanche, le pays est moins riche en gaz naturel : les gisements de pétrole koweïtiens ne donnent pas énormément de gaz associé. Ainsi, à Burgan, le ratio gaz/pétrole n'est que 464 pc/b[3], ce qui signifie que pour un baril de pétrole produit, seulement 464 pieds cubes (13 mètres cubes) de gaz associés sont obtenus.

Les réserves prouvées de gaz naturel sont estimées par BP à 1 700 milliards de m3 fin 2019, au 18e rang mondial avec 0,9 % du total mondial ; elles représentent 92 années de production au rythme de 2019 : 18,4 millions de m3, soit 0,5 % de la production mondiale ; cette production a progressé de 69 % en dix ans (2009-2019)[2].

Secteur aval, raffinage et distribution

Les trois raffineries de la Kuwait Petroleum Corporation, situées au sud de la capitale, totalisent en 2019 une capacité de 736 000 barils/jour, très supérieure à la consommation (427 000 barils/jour la même année), permettant au pays d'exporter de grandes quantités de produits raffinés : 25,4 millions de tonnes, soit 2 % des exportations mondiales[2].

Imports/exports d'hydrocarbures

Le pétrole koweïtien est exporté par le biais de trois terminaux pétroliers capables d'accueillir les pétroliers ULCC. Le plus gros de la production est exporté en Asie, la Corée du Sud étant le principal client en 2015[4]. En 2014, sur les 90 milliards de dollars d'exportation du Koweït, le pétrole brut représentait 68 %, le pétrole raffiné, le GPL et les sous-produits (comme le coke de pétrole), 24 %[5].

En 2019, les exportations de pétrole brut ont atteint 99,2 Mt (millions de tonnes), au 6e rang mondial avec 4,6 % des exportations mondiales, surtout à destination de l'Asie (Chine 22,7 Mt, Japon 12,6 Mt, Inde 10,6 Mt, etc) et celles de produits raffinés 25,4 millions de tonnes[2].

En revanche, la consommation de gaz naturel (23,5 Mm3 en 2019) dépassant la production (18,4 Mm3), le Koweït importe du gaz naturel liquéfié (5,1 Mm3) provenant du Qatar (2,7 Mm3), d'Oman, du Nigeria, des États-Unis, d'Angola, etc[2].

Secteur de l'électricité

Le Koweït a produit 75,0 TWh en 2019, en progression de 44 % depuis 2009[2]. L'intégralité de cette électricité est produite par des centrales thermiques, brûlant en 2017 pour 34 % du gaz naturel, pour 66 % des produits pétroliers[6] (brut : 2,6 Mt, diesel : 0,9 Mt, fioul lourd : 5,8 Mt)[7].

Le pays a envisagé de recourir à l'énergie nucléaire en faisant construire des centrales nucléaires, mais le projet, jugé trop coûteux, a été abandonné à l'été 2016, contrairement aux Émirats arabes unis qui construisent la centrale nucléaire de Barakah[8].

Le Koweït cherche à diversifier ses sources d'électricité, avec 15 % d'énergie renouvelable visés en 2030 et en 2015 des contrats ont été signés pour une centrale photovoltaïque de 50 MW et un parc éolien de 10 MW[9],[10].

Impact environnemental

Le Koweït a émis en 2019, par combustion d'hydrocarbures et autres activités liées à l'énergie, un total de 97,3 millions de tonnes de CO2, contre 81,2 millions de tonnes en 2009, soit une progression de 20 % en dix ans[2]. Les émissions de CO2 par habitant s'élevaient à 21,61 t/hab en 2017, soit 48 % de plus qu'aux États-Unis : 14,61 t/hab et 4,7 fois les émissions de la France : 4,56 t/hab[11].

Notes et références

  1. (en) M. Sadiq, The Gulf War Aftermath, Springer Science & Business Media,
  2. a b c d e f et g (en) BP Statistical Review of World Energy 2020 - 69th edition, BP, [PDF].
  3. Kuwaiti oil fires : regional environmental perspectives, New York, Pergamon, (OCLC 162565655)
  4. (en) EIA, « Country Analysis Brief: Kuwait » [PDF], sur eia.gov, (consulté le ).
  5. (en) « What did Kuwait export in 2014? », sur atlas.cid.harvard.edu (consulté le ).
  6. (en)Data and statistics - Kuwait : Electricity 2017, Agence internationale de l'énergie, 24 septembre 2019.
  7. (en)Data and statistics - Kuwait : Oil 2017, Agence internationale de l'énergie, 24 septembre 2019.
  8. (en) Robert Anderson, « Kuwait scraps nuclear power plans - Gulf Business », sur Gulf Business, (consulté le ).
  9. (en) Smiti Mittal, « Gamesa Wins Order For First Wind Project In Kuwait », sur CleanTechnica, (consulté le ).
  10. (en) Smiti Mittal, « Spain’s TSK Wins $385 Million Order For Solar Power Plant In Kuwait », sur CleanTechnica, (consulté le ).
  11. (en) Agence internationale de l'énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2019 (pages 60-69), [PDF].