Émile Saulieu
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Émile Joseph Schuller |
Nationalité | |
Activité |
Émile Joseph Schuller dit Émile Saulieu, né le dans le 19e arrondissement de Paris[1] et mort le dans le 9e arrondissement[2], est un acteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]En dehors des quelques articles qui ont été consacrés aux pièces et aux films auxquels il a participé, on sait peu de choses sur Émile Schuller, surtout pour tout ce qui concerne son début de carrière qui n'est pas documenté avant 1906. Il avait alors 34 ans. Cependant, une mention marginale sur son acte de naissance nous informe qu'il s'est marié à Bruxelles en , ce qui laisse à penser qu'il aurait débuté sur les scènes de théâtre belges avant de s'installer à Paris au tout début du XXe siècle.
En , Émile Saulieu fait la une des journaux de l'époque[3] en demandant réparation par un duel à l'épée à Georges Bannel, fils du directeur des Folies-Bergère et secrétaire général de l'établissement. Ce duel fait suite à une altercation[4] et aux voies de faits intervenues quelques jours plus tôt entre les deux hommes pendant l'entracte dans le hall de la salle de spectacle. Blessé profondément à l'avant-bras, l'acteur ne peut reprendre le combat qui doit être interrompu. Les arbitres décident alors de mettre fin au duel sans qu'aucune réconciliation n'intervienne pour autant entre les deux parties.
Pendant la guerre de 1914-1918, Émile Saulieu est mobilisé dans l'armée territoriale et traverse le conflit loin du front et des scènes de théâtre[5]. Après l'Armistice, il reprend le chemin des salles de spectacles puis à partir de 1933, celui des plateaux de cinéma jusqu'à la Seconde Guerre mondiale où sa carrière est à nouveau interrompue. Il meurt trois ans à peine après la Libération de Paris à l'âge de 75 ans.
Théâtre
[modifier | modifier le code]- 1906 : Le Trait d'union, pièce en un acte de Marie-Thérèse Sylviac, au Théâtre-Royal () : De Ronsey[6]
- 1907 : La Retraite, comédie-dramatique de Franz Adam Beyerlein au théâtre de Château-Thierry (novembre) : le lieutenant de Lauffen
- 1908 : Les Tribulations d'un gendre, comédie-vaudeville d'Ernest Grenet-Dancourt et Eugène Héros, au théâtre Cluny (mars) : Lucien Rinel, le gendre
- 1909 : La Vierge du Forum, fantaisie en un acte de Pierre Veber et Guillaume Wolff, à la Comédie-Royale () : Secundus[7]
- 1909 : La Solution élégante, comédie en un acte de Georges Delamare, à la Comédie-Royale () : Pierre Appremont
- 1909 : Jaspinons, pièce en acte de Fred Isly[8], à la Comédie-Royale () : Paul des Enclaves
- 1911 : Le Père la Frousse, vaudeville en trois actes et quatre tableaux d'Alexandre Fontanes[9], au théâtre Cluny () : La Mulatière
- 1911 : La Boniche, comédie en trois actes d'Henri Moreau et Marc-Sonal[10], au théâtre Cluny () : Gaston Miramont[11]
- 1913 : Le Faux modèle, comédie en un acte d'Edouard Daurelly[12], au théâtre Cluny ()[13]
- 1913 : La Cocotte bleue, vaudeville en quatre actes d'Émile Herbel[14], musique d'Auguste Bosc, au théâtre Cluny () : Henri Barfleur[15]
- 1913 : Monsieur le Juge, vaudeville en quatre actes de Marcel Nancey et Jean Rioux, au théâtre Cluny () : Plantin
- 1913 : Les Carabistouilles du fantassin Gaspard, farce belge en trois actes de Fernand Wicheler, au théâtre Cluny () : Roland
- 1914 : Mademoiselle Josette, ma femme, comédie en quatre actes de Paul Gavault et Robert Charvay, au Nouveau Théâtre () : Ternay
- 1921 : Arsène Lupin, pièce policière en quatre actes de Maurice Leblanc et Francis de Croisset, au théâtre de l'Empire (juillet) : l'inspecteur Guerchard
- 1921 : Simone est comme ça, comédie en trois actes d'Yves Mirande et Alex Madis, au théâtre des Capucines ()
- 1924 : Le Chemin des écoliers, comédie en trois actes d'André Birabeau, au théâtre des Mathurins () : Henri Salbrejan
- 1927 : Masque et visage, grotesque en trois actes de Luigi Chiarelli[16], traduction française de Victor André, au théâtre de l'Avenue () : Marc Miliotti
- 1929 : Le Roi boit, comédie-vaudeville en trois actes de Raoul Praxy, au théâtre Fémina ()
- 1932 : La Maison Philibert, pièce en trois actes et six tableaux de Georges Normandy, José de Bérys et Noré Brunel d'après le roman de Jean Lorrain, mise en scène de René Bussy, au Moulin de la Chanson (février)
- 1937 : La Femme d'une heure, pièce en quatre actes d'Alfred Gragnon au théâtre Mogador (février) : le Baron
- 1943 : L'Amant de Bornéo, comédie en trois actes et quatre tableaux de Roger Ferdinand et José Germain, au théâtre des Nouveautés (mai)
- 1946 : Ce soir, je suis garçon !, pièce en trois actes et six tableaux d'Yves Mirande et André Mouëzy-Eon, mise scène de Jacques Baumer, au théâtre Antoine (novembre) : le Général
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 1933 : Les Deux Orphelines de Maurice Tourneur : le marquis de Presles[17]
- 1933 : Bouton d'or, court-métrage d'Andrew Brunelle
- 1935 : Le Crime de Monsieur Pégotte, court-métrage de Pierre-Jean Ducis
- 1935 : Ernest a le filon, court-métrage d'Andrew Brunelle
- 1935 : Quelle drôle de gosse / Une sacrée gosse de Léo Joannon : le tapeur
- 1935 : Baccara d'Yves Mirande et Léonide Moguy : le greffier du tribunal[18]
- 1935 : La Clef des champs, court-métrage de Pierre-Jean Ducis[19]
- 1936 : Train de plaisir de Léo Joannon : un voyageur
- 1936 : Sept hommes, une femme / Sept hommes d'Yves Mirande : Pierre
- 1936 : Le Grand Refrain d'Yves Mirande et Robert Siodmak : le domestique de Barfleur[20]
- 1936 : Messieurs les ronds-de-cuir d'Yves Mirande : le concierge
- 1937 : Le Chemin de Rio / Cargaison blanche de Robert Siodmak : le chef des archives
- 1937 : À nous deux, madame la vie / Le Gagnant de René Guissart et Yves Mirande : le directeur de la prison
- 1940 : L'Émigrante de Léo Joannon : le commandant du 'Winnipeg'
- 1945 : Son dernier rôle de Jean Gourguet[21]
Sources
[modifier | modifier le code]- Ciné-Ressources[22]
- Site Les Gens du Cinéma[23]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance n° 1858 (vue 18/31) avec mentions marginales du mariage et du décès. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 19ème arrondissement, registre des naissances de 1872.
- Acte de décès n° 532 (vue 21/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 9e arrondissement registre des décès de 1947.
- Sur le pré : le duel Bannel-Saulieu. Comoedia, 28 septembre 1912, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Le motif du litige n'a pas été révélé par la presse. On sait seulement qu'il était d'ordre privé et qu'Émile Saulieu a été reconnu comme étant l'offensé.
- Fiche Schuller Émile, Joseph. Matricule 3944. Archives en ligne de la Ville de Paris, registres matricules de recrutement, 2e bureau de recrutement de Paris, classe 1892.
- Théâtres. Spectacles et concerts. Le Radical, 19 mars 1906, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- La Vierge du Forum. Comment ils ont joué. Comoedia, 9 juin 1909, pp. 1 et 2, lire en ligne sur Gallica.
- Fernand Amson dit Fred Isly (1863-1920), journaliste et auteur dramatique, reste surtout connu comme auteur d'histoires illustrées pour la jeunesse notamment par Benjamin Rabier.
- Article Fontanes (Henri-Alexandre Frigot dit). Dictionnaire national des contemporains, tome 5, pp. 50-51, Office général d'édition, Paris, 1906, lire en ligne sur Gallica.
- Georges Lanos dit Marc-Sonal. Nos auteurs et compositeurs dramatiques. Portraits et biographies par Jules Martin, Paris, Ernest Flammarion, 1908, p. 366, lire en ligne sur Gallica.
- Premières représentations. Théâtre Cluny. Le Petit Parisien, 6 avril 1911, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- Edouard Daurelly (Sisteron 1867-vers 1948) est un auteur dramatique, parolier et directeur de théâtre. Il fut le secrétaire général de l'Association des directeurs de théâtre de province.
- Cluny 1868-1914. Almanach des spectacles, année 1913, p. 85, lire en ligne sur Gallica.
- Biographies artistiques : Emile Herbel. Le Rideau artistique et littéraire, 9ème année, 1906, lire en ligne sur Gallica.
- Les théâtres. Théâtre Cluny. La cocotte bleue. Comoedia, 31 mars 1913, p. 8, lire en ligne sur Gallica.
- Luigi Chiarelli (1880-1947), journaliste, critique littéraire, dramaturge et cinéaste italien.
- Mardi 21 février 1933. Pathé-Natan. Les Deux Orphelines. Hebdo-Film, 25 février 1933, p. 9, lire en ligne sur Gallica.
- Les présentations : Baccara. Comoedia, 19 décembre 1935, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- Le cinéma. Courrier de l'écran. Le Temps, 13 avril 1935, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- A l'écran : les films nouveaux. Le Grand Refrain, un film plaisant d'Yves Mirande. Comoedia, 5 octobre 1936, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Par une ironie du sort, ce film offrit à Emile Saulieu son dernier rôle au cinéma.
- Fiche Emile Saulieu.
- Page Emile Saulieu.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Émile Saulieu » (présentation), sur l'Internet Movie Database