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Émetteur de Sainte-Assise

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Émetteur de Sainte-Assise, vu depuis l'autoroute A6.

L'émetteur de Sainte Assise[1] est un émetteur pour les ondes très longues VLF (very low frequency), installé dans le domaine du château de Sainte-Assise à Seine-Port en Seine-et-Marne, qui appartenait à la Compagnie Radio France[2] filiale de la Compagnie générale de télégraphie sans fil (CSF). La station s'étend également sur les territoires des communes de Cesson et de Boissise-la-Bertrand.

Globecast, filiale d'Orange est quant à lui désormais le propriétaire du téléport (transmission vers les satellites de télécommunication) de Sainte-Assise[3], constitué d'un parc d'antennes paraboliques de grandes dimensions (de 4 à 16 mètres de diamètre).

Carte
Localisation des mâts émetteurs[4]

Histoire

Plaque commémorative de l'inauguration du centre radio-électrique de Sainte-Assise par Louis Deschamps, en 1921.
Inductances en spirales utilisés pour l'émetteur en 1922.

Son antenne était portée par onze pylônes de 250 mètres et cinq mats de 180 mètres. À son inauguration en 1921[5], l'émetteur était le plus puissant au monde et couvrait le monde entier.

En novembre 1921, y fut réalisé à titre expérimental la première émission radiophonique française au moyen d'un émetteur grandes ondes de 1 kW. Mademoiselle Yvonne Brothier interpréta La Marseillaise, La Valse de Mireille et un air du Barbier de Séville[6],[7]. Par la suite, le site a été un centre d'expérimentation pour la télévision.

Réquisitionné par la Kriegsmarine en 1941[8] pour permettre les communications entre Berlin et les U-Boots. Paradoxalement, Sainte-Assise n'a pas souffert des bombardements alliés et toutes les antennes ont survécu.

Comme prévu par la convention d'octobre 1920, le , les PTT reprirent ces installations[9].

En 1991, une partie de la station est vendue par France Télécom à la Marine nationale, pour devenir le Centre de transmissions marine (CTM) de Sainte-Assise chargé des communications unilatérales avec les sous-marins en plongée[10]. Le site, inauguré en 1998, est devenu un terrain militaire surveillé par une compagnie de fusiliers-marins[11],[12].

Un pylône de 250 mètres reste la propriété de Globecast. Cette filiale d'Orange est désormais le propriétaire du téléport de Sainte-Assise, situé sur un second site à proximité, qui sert de support à de multiples antennes paraboliques. Cette station assure l'émission des signaux montant vers les satellites de télécommunication, en particulier les signaux vidéo/audio[3] pour la diffusion directe par satellite de services de télévision et de radio.

En , trois pylônes inutilisés de 180 mètres ont été démontés[13].

Références

  1. La station Radio de Sainte-Assise, sur le site Raconte-moi la radio.
  2. [PDF] La Société Radio-France dans l'entre-deux-guerres, sur le site persee.fr, p. 11.
  3. a et b Teleport - Sainte Assise Teleport (Globecast) - UplinkStation
  4. Émetteur de Sainte-Assise sur Structurae.
  5. 9 janvier 1921 : création d'un centre radioélectrique à Sainte-Assise, sur le site des Archives départementales de Seine-et-Marne.
  6. Naissance de la Radiophonie française - 26 novembre 1921.
  7. T.S.F et Radiodiffusion.
  8. Céline Chambon, « Le Centre radio-électrique de Sainte-Assise, 1939-1945 – Mémoire de maîtrise », Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, 1971-1972 (consulté le ) [PDF].
  9. (en) Annals of Telecommunications, vol. 9, no 6, juin 1954.
  10. La voix de la Marine nationale, sur le site de La République de Seine-et-Marne.
  11. Dossier d'Information Marine 2007, p. 45.
  12. La Marine nationale recrute, sur le site de La République de Seine-et-Marne.
  13. Trois pylônes au tapis, sur le site de La République de Seine-et-Marne.

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe