Église Saint-Blaise de Calenzana

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Église Saint-Blaise de Calenzana
Vue générale.
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Calenzana (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Saint Blaise
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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L'église Saint-Blaise est une église catholique située à Calenzana, dans le département de la Haute-Corse en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Blaise (San Biasgiu) est située sur la commune de Calenzana, au cœur même du village.

Lieu de culte catholique, c'est une église paroissiale relevant du diocèse d'Ajaccio.

Histoire[modifier | modifier le code]

Campanile de Saint-Blaise.

L'église Saint-Blaise est un édifice de style « baroque italien » importé en Corse, construit[Note 1] entre les XVIIe siècle et XVIIIe siècle sur un sanctuaire roman du XIIe siècle.

Elle est une ancienne collégiale de chanoines autorisée en 1752 par le pape Benoît XV. Supprimée en 1790, la collégiale avait été rétablie en 1794. Elle disparaît au XIXe siècle.

En , le colonel De Vins débarque à Calvi avec 600 soldats d'élite. Le de la même année, il tente d'occuper Calenzana. Il sera défait par la population locale renforcée par le général Giafferi et des troupes de patriotes corses. Une plaque commémorative est apposée au pied du campanile de l'église Saint-Blaise.

Architecture[modifier | modifier le code]

Plan[modifier | modifier le code]

Elle est un des deux édifices à trois nefs de Corse, avec celui de La Porta en Castagniccia.

L'édifice possède un plan à trois vaisseaux : une nef centrale et deux bas-côtés. Le maître-autel dans le chœur est séparé de la nef par une balustrade. Deux autels secondaires sont installés à l'extrémité orientale des bas-côtés, sous les coupoles. Trois portails sont percés dans la façade occidentale.

Façades[modifier | modifier le code]

L:église est bâtie entre 1691 et 1707 sur les plans de l'architecte milanais Domenico Baïana.

Sa façade principale (ou occidentale) présente les décors les plus somptueux, les autres étant uniformes, sans ornements, simplement crépies. Elle est symétrique, conçue sur deux étages séparés par une imposante corniche, surmontés par un fronton triangulaire. Chaque étage est percé de deux niches, orné de pilastres à chapiteaux corinthiens. La façade est percée de trois portes à deux vantaux, et d'une baie rectangulaire à l'étage supérieur. Des peintures en trompe-l'œil décorent les portes.

Clocher[modifier | modifier le code]

Campanile.

Elle est dotée d'une tour clocher à quatre étages, édifiée entre 1870 et 1875, nettement isolée de l'église, de l'architecte bastiais Guasco. Tout comme l'église de La Porta, son campanile est une tour isolée. Les deux tours clochers sont de même hauteur et les seules construites dans ce style.

Au pied du campanile est apposée une plaque de marbre sur laquelle est gravé : « Campo santo dei Tedeschi - Ici tombèrent et furent enterrés 500 Allemands tués au service de Gênes - Bataille de Calenzana,  ».

Intérieur[modifier | modifier le code]

L'intérieur de la collégiale est richement décoré. La nef centrale est surmontée d'une voûte ornée de fresques peintes en 1722 par Bernardino Pardini. Les nefs latérales sur lesquelles s'ouvrent des autels surmontés de grands retables, se terminent par deux absidioles couvertes de hautes coupoles ornées de stucs. La coupole de la nef latérale de gauche a été décorée par le peintre Cantinelli en 1880[1].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Le maître-autel.

L'ensemble « église Saint-Blaise et campanile » a été classé au titre des monuments historiques en 1981[1].

La collégiale renferme de nombreuses œuvres, propriétés de la commune, classées aux Monuments historiques[2] :

  • un orgue de tribune du XVIIIe siècle, provenant de l'ancien couvent d'Alziprato Zilia. Il est l'œuvre de Saladini Anton Pietro et de Ferrari Antonio, facteurs d'orgues. Seule la partie instrumentale de l'orgue est classée par arrêté du [3] ;
  • un orgue de tribune (partie instrumentale de l'orgue) du XVIIIe siècle, classé par arrêté du [4] ;
  • une plaque funéraire en marbre blanc de Martin Guidoni Bianconi, médecin de Pie VI et de Jacques III d'Angleterre, mort en 1810, classée par arrêté du [5] ;
  • une plaque funéraire de Joseph M. Massoni, évêque de Sagone en marbre, du XVIIIe siècle, classée par arrêté du [6] ;
  • un maître-autel et un tabernacle en marbre du XVIIe siècle, classé par arrêté du [7] ;
  • une clôture de chœur (balustrade) en marbre du XIXe siècle classée par arrêté du [8] ;
  • un bénitier en marbre blanc du XVIIe siècle, classé par arrêté du [9] ;
  • un tableau La Dernière Cène du XVIIIe siècle, classée par arrêté du [10] ;
  • deux tableaux Le Jugement dernier ou la résurrection des morts et Vierge à l'Enfant avec saint Laurent Justinien et saint Jérôme, peintures à l'huile sur toile du XVIIIe siècle, classés par arrêté du [11],[12] ;
  • une statuette Vierge à l'Enfant en bois du XVIIe siècle classée par arrêté du [13] ;
  • une statue de saint Antoine en bois polychrome du XVIIIe siècle, classée par arrêté du [14] ;
  • une statue du Christ en Croix en bois polychrome du XVIIIe siècle, classée par arrêté du [15]. Ce Christ ornait le maître-autel de la chapelle de la Confrérie Sainte-Croix.
  • une statue du Christ en Croix en bois polychrome du XVIIe siècle, classée par arrêté du [16] ;
  • un autel latéral marbre polychrome du XVIIe siècle, classé par arrêté du [17] ;
  • trois retables, tableau La mort de saint Joseph du début XIXe siècle, tableau Le Couronnement de la Vierge et tableau Les Âmes du Purgatoire, tous deux du XVIIIe siècle, en stuc sur toile, classés par arrêté du [18],[19],[20] ;
  • calice et patène en argent doré du XVIIe siècle classés par arrêté du [21] ;
  • trois reliquaires en argent repoussé du XVIIIe siècle, classés par arrêté du [22] ;
  • un tabernacle en bois doré du XVIIIe siècle, classé par arrêté du [23].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Regards sur l'architecture religieuse corse, une production du CAUE de la Haute-Corse (Jean-Baptiste Motroni président, Jean-Luc Simonetti-Malaspina directeur), imprimerie Bastiaise 2008.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Traditionnellement l'église baroque corse, au moment de sa construction, était financée pour un tiers par le prête ou le clergé, et pour les deux tiers restants par les paroissiens. La magnificence des édifices (taille, façades et décors intérieurs) coïncide avec la carte économique de leur implantation.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Église Saint-Blaise et Campanile », notice no PA00099170, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Base Palissy
  3. Notice no PM2B000798, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  4. Notice no PM2B000574, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. Notice no PM2B000197, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Notice no PM2B000196, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. Notice no PM2B000193, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. Notice no PM2B000532, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. Notice no PM2B000194, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. Notice no PM2B000729, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. Notice no PM2B000512, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. Notice no PM2B000511, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  13. Notice no PM2B000195, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  14. Notice no PM2B000208, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  15. Notice no PM2B000207, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. Notice no PM2B000206, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  17. Notice no PM2B000563, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  18. Notice no PM2B000490, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  19. Notice no PM2B000489, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  20. Notice no PM2B000488, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  21. Notice no PM2B000530, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  22. Notice no PM2B000531, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  23. Notice no PM2B000455, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture