Palais de Venise
Palazzo Venezia
Type |
Palais |
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Partie de |
Vittoriano e Palazzo Venezia (d) |
Destination actuelle |
Musée |
Style | |
Créateur |
Mino da Fiesole (blason) |
Construction |
1455-67 |
Commanditaire | |
Propriétaire |
État italien |
Patrimonialité |
Bien culturel italien (d) |
Sites web |
Pays | |
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Ville |
Coordonnées |
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Le palais de Venise (en italien, Palazzo Venezia, également nommé palais Barbo) est un palais romain situé entre la piazza Venezia et la via del Plebiscito à Rome. Il abrite le musée national du Palais de Venise.
Il fut le quartier général et la résidence privée de Benito Mussolini, président du conseil italien sous la Seconde Guerre mondiale.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le palais est construit entre 1455 et 1467 sur l'ordre du cardinal vénitien Pietro Barbo, futur pape Paul II. On suppose qu'il choisit cet emplacement afin de pouvoir regarder les courses de chevaux sur la via del Corso, en contrebas[réf. nécessaire].
L'édifice sert tour à tour de résidence papale et d'ambassade de la république de Venise, d'où son nom. Après avoir accueilli l'ambassade d'Autriche à partir de 1797, il devient propriété de l'État italien en 1916.
Pendant la Première Guerre mondiale, les chevaux de Saint-Marc de Venise y sont cachés pour être protégés du conflit[1].
Pendant la période fasciste, Mussolini utilise le palais comme siège du gouvernement et appartement privé. C'est depuis le balcon du palais qu'il harangue la foule en plusieurs occasions, par exemple en 1936 lors de la conquête de l'Éthiopie ou en 1940 lors de l'entrée en guerre de l'Italie au côté du Troisième Reich. Il mène entre 1924 et 1927 de grands travaux pour aménager le dernier étage du palais en appartements privés ; il fait aménager de grandes chambres et de grands salons pour son épouse Rachele Guidi et ses enfants, et sa maîtresse Clara Petacci.
Sur les conseils d'Achille Starace, Mussolini laisse systématiquement les lumières de son bureau allumées toute la nuit pour faire croire à l'homme de la rue que le Duce est un bourreau de travail consacrant tout son temps aux tâches gouvernementales : « l'homme qui ne dort jamais » répète la propagande[2].
C'est au Palais Venezia, dans la Stanza del Pappagallo (la salle du Perroquet) que se joue la fin du régime fasciste : une révolution de palais au cours de laquelle est présenté l'Ordre du jour Grandi qui réclame l'abandon des charges du gouvernement par Mussolini au profit du roi. Le vote du Grand conseil fasciste met Mussolini en minorité, ce qui sert de justification au roi Victor-Emmanuel III pour démettre et faire arrêter Mussolini, lequel est remplacé par le maréchal Pietro Badoglio, chargé de tenter de mettre fin à la guerre qui s'aggrave pour l'Italie[3].
Museo nazionale di Palazzo Venezia
[modifier | modifier le code]Créé entre 1919 et 1922, comme musée des arts appliqués, il reçut des pièces provenant de l'ancien Musée Kircher (du Collège Romain) et du Musée Artistique et Industriel. Il abrite des collections d'art décoratif : des céramiques, des bronzes, des médailles, des tapisseries, de l'argenterie, des étoffes, des tapisseries, des émaux, des sceaux, des armes, des tableaux et des sculptures.
Le musée propose également des expositions au rez-de-chaussée.
Œuvres importantes
[modifier | modifier le code]- Pisanello : Portrait de femme
- Giorgione (attr.) : Double portrait, vers 1502
- Carlo Maratta : Cléopâtre
- François-Hubert Drouais : Portrait de la femme en bleu
Autres artistes présentés : Gian Lorenzo Bernini, Guido Reni, Benozzo Gozzoli, Fra Angelico, Giotto.
Références
[modifier | modifier le code]- Alexie Valois, « La fabuleuse épopée des chevaux de Saint-Marc », Le Figaro Magazine, semaine du 18 avril 2014, pages 78-81.
- Pierre Milza, Histoire de l'Italie : des origines à nos jours
- Alain Decaux, C'était le XXe siècle (Tome 3 , la Guerre absolue), Paris, presse pocket poche, , 416 p. (ISBN 2-266-09239-1)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :