Communauté rurale de Fandène

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La commune de Fandène est une des collectivités locales du Sénégal située à l'ouest du pays.

Elle fait partie en tant que ancienne communauté rurale de l'arrondissement de Keur Moussa, du département de Thiès et de la région de Thiès[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fandène est l'un des anciens villages du royaume sérère précolonial du Sine. Le , à la bataille de Fandane-Thiouthioune (communément appelée la « bataille de Somb »), une guerre a eu lieu dans le flux de Fandène. C'était une guerre de religion, mais en partie motivée par la vendetta et construction d'un empire. Elle oppose les Sérères, adeptes de la religion sérère et dirigés par leur roi Maad a Sinig Coumba Ndoffène Famak Diouf et son armée, et les marabouts musulmans de la Sénégambie, dirigés par Maba Diakhou Bâ et son armée. Les forces sérères défont les marabouts lorsque ceux-ci tentent de lancer un djihad et de conquérir le Sine. Maba Diakhou Bâ est tué lors de cette bataille[2],[3].

En 1900 Fandène compte environ 1 500 habitants. La localité est dotée d'une école, rattachée à une petite mission de la préfecture apostolique du Sénégal, qui n'accueille alors qu'une quinzaine d'élèves, soit 1 % de la population[4].

Administration[modifier | modifier le code]

Fandène est le chef-lieu de la commune ancienne communauté rurale de Fandène, rattachée à l'arrondissement de Keur Moussa, au département de Thiès et à la région de Thiès[5].

Le village comporte plusieurs quartiers (Diamdioroh, Keur Ndiour, Koussoune, Fouth, Diayane) et un grand nombre de hameaux[5].

Géographie[modifier | modifier le code]

Les localités les plus proches sont Thiès, Lalane, Mont-Rolland, Peykouk, Keur Demba.

Physique géologique[modifier | modifier le code]

Le relief est plat, constitué majoritairement de plateaux argilo-sableux. Très profonds, les sols bénéficient d'une matière organique abondante en surface[6].

La nappe phréatique se trouve à une profondeur de 11–15 m[6].

Fandène se situe en zone tropicale semi-aride, avec une pluviométrie moyenne de 432 mm par an. Il n'y a qu'une saison de culture par an, qui s'étend de juillet à septembre[6].

Population[modifier | modifier le code]

Fandène compte environ 5 000 habitants[réf. nécessaire]. Sa population, principalement sérère, parle le sérère none et pratique surtout le christianisme ou la religion sérère. Elle coexiste avec les Wolofs et les Peuls – musulmans – des villages voisins[5].

Activités économiques[modifier | modifier le code]

L'agriculture, la sylviculture – notamment l'exploitation du rônier (Borassus aethiopium ou kissok koul en langue sérère) – et l'élevage constituent les principales ressources locales[6].

Un marché traditionnel se tient chaque semaine à Touba Toul, à une quinzaine de kilomètres[5].

Jumelages et partenariats[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Augustin Tine Actuel Ministre des Forces Armées Du Sénégal et actuel Maire De Fandene

Saliou Mbaye ancien PCR de Fandène

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décret no 2009-621 du 30 juin 2009 fixant le ressort territorial et le Chef-lieu des régions, départements et arrondissements, publié au Journal officiel de la République du Sénégal, no 6489 du samedi 19 septembre 2009 [1]
  2. (fr) Alioune Sarr, « Histoire du Sine-Saloum. Introduction, bibliographie et notes par Charles Becker », BIFAN, tome 46, série B, nos 3-4, 1986–1987, p. 37-39
  3. (en) Martin A. Klein, Islam and Imperialism in Senegal : Sine-Saloum, 1847–1914, Edinburgh University Press, 1968, p. 90-92
  4. (fr) Exposition universelle de 1900. Les Colonies françaises. Le Sénégal, organisation politique, administration, finances, travaux publics, notice rédigée par les soins du service local de la colonie, A. Challamel, Paris, 1900, p. 205 [1]
  5. a b c et d (fr) « Des paysans racontent leur terroir [Fandène] », in Enda Graf Sahel, La Ressource humaine, avenir des terroirs : recherches paysannes au Sénégal, Karthala, 1993, p. 18-50 (ISBN 9782865374151)
  6. a b c et d « Régénération naturelle assistée et reboisement du rônier (kissok koul) », in Déthié Soumaré Ndiaye et Assize Touré (dir.), Best practices : Recueil d'expériences de gestion durable des terres au Sénégal, LADA, Centre de suivi écologique, Dakar, 2010, p. 23-26 [2]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) M. B. Gueye, Conflits et alliances entre agriculteurs et éleveurs : le cas du Goll de Fandène, IIED Dryland Network Programme Issue Paper n° 49, 1994
  • (fr) Emmanuel Seyni Ndione, La Maison familiale rurale de Fandène (Sénégal). D'une alternative aux impasses éducatives, Université Lyon 2, 1982 (thèse de 3e cycle de Sciences de l'éducation)
  • (fr) Abbé Ruffray, « Fandène en liesse, fête le jubilé de ses premiers chrétiens », Horizons africains, n° 136, , p. 10-12
  • (fr) Alioune Sarr, « Histoire du Sine-Saloum. Introduction, bibliographie et notes par Charles Becker », BIFAN, tome 46, série B, nos 3-4, 1986–1987
  • (en) Martin A. Klein, Islam and Imperialism in Senegal Sine-Saloum, 1847–1914, Edinburgh University Press, 1968

Liens externes[modifier | modifier le code]