Wanda Szczawińska

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Wanda Szczawińska
Wanda Szczawińska avec sa sœur Jadwiga, vers 1888.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
CracovieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Szczawińscy herbu Prawdzic (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Jadwiga Szczawińska-Dawidowa (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Wanda Maria Szczawińska (née le à Varsovie, décédée le à Cracovie) est une biologiste polonaise, pédiatre, conférencière, militante sociale, promotrice des principes modernes de la pédiatrie, publiciste et membre de l'Ordre Polonia Restituta.

Biographie[modifier | modifier le code]

Wanda Maria Szczawińska est la fille de Wojciech Szczawiński et Bronisława née Gumbrycht, et la sœur de Gustaw Stefan Szczawiński, Jadwiga Szczawińska-Dawidowa et Helena. Elle épouse Henryk Melcer-Szczawiński.

Comme beaucoup de Polonaises, sous l'occupation russe, elle doit émigrer afin d'effectuer des études supérieures[1]. Dans les années 1888-1891, elle étudie à la Faculté des sciences naturelles de l'Université de Genève[2],[3]. Sous la direction de Carl Vogt, elle rédige sa thèse intitulée Contribution à l'étude des yeux des Arthropodes et recherches expérimentales[4], sur la base de laquelle elle obtient le diplôme de docteur en sciences naturelles en 1891. Elle est chargée de cours à l'Université volante de Varsovie.

Arrivée en France en 1893[5], elle effectue des travaux de recherches à la Station biologique de Roscoff[6], en demandant l'accès à Henri de Lacaze-Duthiers. Elle séjourna également au laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer[7]. En 1894, elle entreprend des études de médecine à Paris[2]. Elle travaille à la Sorbonne dans le laboratoire de biologie d'Yves Delage[3].

Les travailleurs de la Station biologique de Roscoff 1893, au centre droit Wanda Szczawinska.

En 1902, elle obtient le diplôme de docteur en médecine avec une thèse intitulée Serum cytotoxiques effectuée sous la direction d'Ilya Ilitch Metchnikov. Cette thèse porte notamment sur la médecine expérimentale, plus précisément sur l'utilisation de sérum cytotoxique dans le traitement de tumeurs inopérables[8]. Elle travaille ensuite à l'Institut Pasteur à Paris. En 1907, elle devient médecin à l'Hôpital des nourrissons convalescents de la « Fondation Zola à Médan », fondée par la veuve d'Émile Zola.

De retour en Pologne en 1910, elle crée une clinique médicale pour nourrissons à Varsovie, et en 1914, elle y fonde la société Kropla Mleka[3], qui promeut l'hygiène des enfants. Dans les années 1911-1918, elle donne des conférences sur l'hygiène à la Faculté des sciences naturelles de la Société des cours scientifiques de Varsovie[9]. Elle reste en contact avec ses collègues français, comme le montrent ses adhésions à la Société de sociologie de Paris[10] et à la Société zoologique de France[11].

Pendant la Première Guerre mondiale, elle travaille comme médecin à l'hôpital St. Stanisław Kostka et à l'hôpital de St. Ducha à Varsovie, ainsi que dans la section sanitaire du comité des citoyens de la ville de Varsovie. À partir de 1924, elle est membre de l'Association internationale des médecins[2]. En 1925, au 12e Congrès des médecins et naturalistes polonais à l'Université de technologie de Varsovie, elle reçoit une médaille d'or pour sa présentation sur la nutrition infantile moderne. Grâce à ses efforts, en 1926, un pavillon de santé pour les nourrissons est construit puis mis en service au jardin de Saxe à Varsovie[2],[3]. Elle donne des conférences sur l'hygiène générale et l'hygiène des enfants au Séminaire d'État des enseignants agricoles et sur l'hygiène à l'École supérieure d'économie de Chyliczki[3]. Elle collabore avec le Bulletin français de l'Institut Pasteur. Au cours de sa carrière, elle est l'auteur d'environ 80 études[3] ainsi que d'articles scientifiques et de vulgarisation dans le domaine des sciences naturelles, de l'hygiène et de la pédiatrie. En 1954, on lui décerne la Croix de Chevalier de la Renaissance de la Pologne.

Elle meurt en 1955 à Cracovie, et est enterrée au Cimetière Rakowicki.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Caroline Barrera, « Les étudiants polonais réfugiés en France (1830-1945), sources et pistes de recherche », Les Cahiers de Framespa,‎ (lire en ligne).
  2. a b c et d (pl) Muzeum konstancina, « Wanda Szczawinska », sur Wirtualne muzeum konstancina (consulté le ).
  3. a b c d e et f (pl) « Wanda Szczawińska », sur Internetowy Polski Słownik Biograficzny (consulté le ).
  4. Wanda Szczawinska, Contribution à l'étude des yeux de quelques crustacés et recherches expérimentales sur les mouvements du pigment granuleux et des cellules pigmentaires sous l'influence de la lumière et de l'obscurité dans les yeux des crustacés et des arachnides, Liège, H. Vaillant-Carmanne, , 54 p. (lire en ligne).
  5. Archives du laboratoire Arago, 1.1 OOB 27 - Les travailleurs de la Station biologique de Roscoff, juillet à septembre 1893.
  6. Archives de la Station biologique de Roscoff, 0.1 SBR - Registres des travailleurs, résidents, bienfaiteurs, donateurs et conférences de la Station biologique de Roscoff. (notice en ligne).
  7. Archives de l'Académie des sciences (27 J) / Archives du laboratoire Arago (1.1 OOB) - correspondance d'Henri Lacaze-Duthiers.
  8. A. Sicard, « Médecine expérimentale. Mlle. Wanda Szczawinska - sérums cytotoxiques. », La Presse médicale,‎ (lire en ligne Accès libre).
  9. (pl) Dziesięciolecie Wolnej Wszechnicy Polskiej TKN: sprawozdanie z działalności Towarzystwa Kursów Naukowych, 1906-1916, opracowali Ryszard Błędowski, Stanisław Orłowski, Henryk Mościcki, Warszawa 1917, s. 97, Podkarpacka BC – wersja elektroniczna.
  10. Cécile Rol, « La Société de sociologie de Paris : un continent méconnu (1895-1952) », Les Études Sociales,‎ (lire en ligne).
  11. Société zoologique de France, Bulletin de la Société zoologique de France, Paris, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]