Vénus genitrix

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 février 2022 à 18:19 et modifiée en dernier par Posthumankid (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Vénus Genitrix
Exemplaire de Vénus Genitrix du musée du Louvre, Paris.
Exemplaire de Vénus Genitrix du musée du Louvre, Paris.
Type Statue
Matériau Marbre
Méthode de fabrication Sculpture en ronde-bosse
Période
Culture Empire romain
Lieu de découverte Italie

La Vénus Genitrix (également orthographiée Ginitrix) est un type de sculpture antique montrant la déesse romaine Vénus sous son aspect de Genitrix ("fondatrice de la famille"). Ce type de sculpture présente deux formes. Outre celle décrite plus bas, il y en a une autre dans laquelle Vénus porte son enfant Éros sur son épaule[1].

Vers 420-410 av. J.-C., le sculpteur athénien Callimaque crée une sculpture en bronze aujourd'hui disparue. Elle portait une tunique légère révélant son sein gauche et tenait une pomme dans la main gauche[1].

Historique

A la veille de la bataille de Pharsale décisive (48 av. J.-C.), Jules César fit le vœu de dédier un temple de Rome à Vénus, supposée être l'ancêtre de sa gens (famille antique). Pour accomplir son vœu, il érigea donc un Temple de Vénus Genetrix dans le nouveau forum qu'il construisait. En établissant ce nouveau culte de Vénus, César affirmait la prétention de sa famille à descendre de la déesse, par Ascagne, le fils d'Enée. C'est en partie pour appuyer ce rapprochement que Virgile a écrit l'Énéide. Dans l'ancienne religion romaine, c'est le premier cas d'association entre un empereur et une divinité[1].

En 46 avant J.-C., Jules César commanda une version de la statue au sculpteur Arcésilas pour la placer à Rome dans ce temple de la Vénus Génitrix[2].

Les statues actuelles

La statue original de Jules César a été perdue mais des copies se trouvent dans plusieurs musées, notamment le musée du Louvre, le musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg, le Metropolitan Museum of Art à New-York, le J. Paul Getty Museum à Los Angeles, le Detroit Institute of Arts, le Musée royal de l'Ontario [1].

L'Aphrodite de Fréjus au Louvre

Une statue romaine de 1,64 m de haut, datant de la fin du Ier siècle avant J.-C. au début du Ier siècle après J.-C., en marbre de Paros, a été découverte à Fréjus (Forum Julii) en 1650. Elle est considérée comme la meilleure copie romaine de l'œuvre grecque perdue [1].

La déesse vêtue d'un linge léger semble sortir du bain. De sa main droite, elle remonte sa tunique dans son dos et dégage son sein gauche. Sa main gauche tient la pomme du jugement de Pâris[2].

L'attitude de la statue est appelée le Contrapposto, inclination inversée des épaules et des hanches avec une jambe d'appui et une jambe en mouvement [3].

Elle était présente au palais des Tuileries en 1678, et fut transportée au parc de Versailles vers 1685. Elle fut saisie à la Révolution, et se trouve donc au Louvre depuis 1803, comme Inventaire MR 367 (n° usuel Ma 525) [1].

Musée de l'Ermitage

Une autre copie romaine de la statue, qui mesure 2,14 m de haut, se trouvait dans la collection de Giampietro Campana, Villa Campana à Rome. Elle fut acquise pour le musée de l'Ermitage en 1861, suite à la disgrâce de Campana [1].

La tête n'appartient pas à cette statue, qui devait à l'origine avoir une tête de portrait. À Rome, une figure idéale d'une divinité pouvait souvent être légèrement adaptée (ici, par exemple, le chiton recouvre la poitrine) et recevoir une tête de portrait faite séparément. La preuve que c'était le cas ici peut être vue dans les mèches de cheveux tombant sur les épaules [1].

Notes et références

  1. a b c d e f g et h http://www.la-revue-des-arts.com/pages/la-venus-genitrix.html
  2. a et b https://temarte.com/fr/statues-romaines/654-aphrodite-ou-venus-genitrix-de-frejus-statue-grandeur-nature.html
  3. Jean-Jacques Breton, Louvre insolite : L'autre visage des oeuvres (vulgarisation), Hugo et Compagnie, , 287 p. (ISBN 9782 7556 13070), « Un morceau de roi », p. 54

Liens externes