Violaine De Filippis Abate

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Violaine De Filippis Abate
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (35 ans)
Nationalité
Formation
Activité

Violaine De Filippis Abate, née le , est une intellectuelle française : avocate, autrice, chroniqueuse, et militante féministe. Qualifiée en 2022 par l'université Panthéon-Sorbonne de « figure actuelle » du féminisme français[1]. Elle est également porte-parole de l'association Osez le féminisme ! et étudiante à la faculté de philosophie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Violaine De Filippis Abate prête serment en 2013, à l'âge de 24 ans[2]. Issue d'un milieu modeste et boursière sur critères sociaux, elle indique avoir grandi avec sa mère pour modèle, qu'elle décrit comme forte et indépendante[3],[4]. Elle définit son combat pour l'égalité femmes-hommes comme inhérent à sa personne, et affirme aussi avoir été victime d'un viol pendant ses études de droit, par un ex petit-ami[5],[6]. Elle présente Gisèle Halimi comme sa source principale d'inspiration[7],[4].

Parcours militant[modifier | modifier le code]

Elle s'engage d'abord à Bordeaux dès 2015, où elle milite auprès d'associations de terrain notamment en créant des permanences juridiques gratuites pour favoriser l'accès au droit des femmes victimes de violences[3]. En 2021, elle rejoint le Barreau de Paris et collabore avec la députée féministe Albane Gaillot[8][source insuffisante]. Elle rédige entre autres, une proposition de loi en faveur d'une réforme de l'index éga pro[9].

Son premier procès médiatique est celui contre les producteurs du spectacle Miss France, visant à obtenir un salaire pour les candidates du spectacle[10],[11], et la suppression des critères discriminants[12].

À la suite de cette action, la production annonce un contrat de travail[13], ainsi que la suppression de la plupart des critères[14]. Puis, en 2022, elle défend l'association MaMaMa contre la mairie de Saint-Denis et l'ancien député Mathieu Hanotin[15], qui les menace d'expulsion. Les médias relaient l'action[16],[17] en pointant la dangerosité que représenterait cette expulsion pour des dizaines de milliers de femmes en situation de précarité et leurs enfants[18]. Par décision rendue en 2023, Libération relaie la décision obtenue par l'avocate, qui obtient le droit de rester sur les lieux pendant un délai d'un an et sans payer de loyer[19].

Désormais présente dans les débats politiques télévisés, et journaliste pour L'Humanité, Violaine De Filippis Abate défend des positions très tranchées[20].

Violaine De Filippis Abate milite pour l'introduction d'un droit à arrêt maladie sans délais de carence, pour tous les salariés, femmes et hommes, permettant ainsi aux femmes de s'arrêter en cas de règles trop douloureuses, sans être discriminées par la création spécifique d'un congé menstruel[21].

Elle dénonce régulièrement les carences du système judiciaire dans l'accueil et la prise en charge des femmes victimes de violences physiques ou sexuelles[6]. Elle milite ainsi également pour la création de juridictions spécialisées permettant de lutter contre les violences faites aux femmes[22][source insuffisante].

En , plusieurs journaux réagissent après sa prise de parole sur le caractère systémique des féminicides : l'avocate pointe le rôle de la culture judéo-chrétienne dans le sexisme ordinaire, qui conduit parfois jusqu'au féminicide ; expliquant que les violences faites aux femmes existaient bien avant les phénomènes d'immigration[23],[24]. Valérie Pécresse menace de couper une subvention à l'association Osez le Féminisme à la suite de cette prise de parole[20].

En , son premier essai Classées sans suites paraît aux éditions Payot et bénéficie d'un bon accueil de la critique journalistique, notamment de la part de Causette[25], du Parisien[26], Les Inrocks[27]et de 20 Minutes[28]. Les Inrocks classent le livre dans le top 10 des meilleurs essais féministes de l'année 2023[29].

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Où en sommes-nous dans l'application réelle des droits des femmes en 2022 ? », sur pantheonsorbonne.fr (consulté le ).
  2. « Maître Violaine de Filippis-Abate - Barreau de Paris », sur france-avocat.net (consulté le ).
  3. a et b « Interview : Violaine de Filippis-Abate, avocate pour Osez le Féminisme ! », sur Feministoclic, (consulté le ).
  4. a et b « #41 Violaine De Filippis-Abate Avocate, autrice, chroniqueuse "J'exerce un métier où je suis libre de penser et d'agi », sur Ausha (consulté le ).
  5. « #10 Saison 3-Violaine de Filippis: Avocate en droit des affaires et entrepreneure féministe », sur Podcasts Français (consulté le ).
  6. a et b « Violences conjugales : Violaine de Filippis-Abate, « Porter plainte implique un parcours long » - Elle », sur elle.fr, (consulté le ).
  7. Violaine De Filippis Abate, Classées sans suite, France, , 208 p., p. 200
  8. Albane Gaillot et Violaine de Filippis, « Il faut repenser l’index de l’égalité salariale », sur Libération (consulté le ).
  9. « Proposition de loi n°5237 - 15e législature », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  10. Chris Jewers, « Three failed Miss France hopefuls SUE the pageant for discrimination », sur Mail Online, (consulté le ).
  11. (en-US) Maria Noyen, « The Miss France pageant is accused of breaking French labor laws by choosing contestants based on their looks », sur Insider (consulté le ).
  12. (en) Leah Dolan, « Miss France pageant faces lawsuit for requiring all contestants to be at least 5-foot-5, unmarried and child-free », sur CNN, (consulté le ).
  13. Cassandre Leray, « Pour l’édition 2022 de Miss France, les candidates auront un contrat de travail », sur Libération (consulté le ).
  14. « Miss France 2023 : quels sont les nouveaux critères de sélection ? », sur aufeminin, (consulté le ).
  15. Hajera Mohammad, « Une association dépose plainte contre le maire de Saint-Denis pour trafic d’influence et corruption passive », sur France Inter, (consulté le ).
  16. « Saint-Denis : la mairie et une association se poursuivent mutuellement en justice sur fond de conflit larvé », sur Franceinfo, (consulté le ).
  17. « Saint-Denis : le bras de fer entre l'association MaMaMa et la Ville se poursuit en justice », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  18. Alexandre Arlot, « Corruption ou calomnie ? À Saint-Denis, duel de plaintes entre l’association MaMaMa et la mairie », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. Lucie Beaugé, « Après des mois de lutte, l’association MaMaMa autorisée à rester un an dans ses locaux », sur Libération (consulté le ).
  20. a et b Michel Revol, « Passe d’armes entre Pécresse et Osez le féminisme », sur Le Point, (consulté le ).
  21. « Congé menstruel : craignant un "accroissement des discriminations", Osez le féminisme propose la suppression du délai de carence "pour tous" », sur Franceinfo, (consulté le ).
  22. Pauline Leduc, « Violaine de Filippis-Abate : « Notre système juridique est toujours sexiste » », sur Madmoizelle, (consulté le ).
  23. «Notre culture judéo-chrétienne» engendre les «féminicides», selon la porte-parole d'«Osez le féminisme», sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  24. « Pour la porte-parole d’Osez le féminisme, "c’est la culture judéo-chrétienne" qui engendre les féminicides », sur Valeurs actuelles, (consulté le ).
  25. « Violaine De Filippis-Abate, autrice de "Classées sans suite" : "Il faut avant tout créer des juridictions spécialisées" », (consulté le ).
  26. Christine Mateus, « Violences impunies faites aux femmes : « La justice est aussi embourbée dans le sexisme ordinaire » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  27. « Violences sexistes et sexuelles: “80% de mes dossiers aboutissent à des classements sans suite” | Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  28. « 80 % des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  29. « Notre top 10 des essais féministes sortis en 2023 | Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]