Victor Moët de Romont

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Victor Moët de Romont
Fonction
Maire d'Épernay
juin -
Biographie
Naissance
Décès
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ÉpernayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Père
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Distinction

Victor Moët de Romont, né à Épernay le et mort dans la même ville le . C'est un négociant en vins de Champagne issu de la famille du fondateur de la maison Moët, une maison qu'il a dirigé, ancien membre du conseil municipal, ancien maire d'Épernay.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1797, il est le fils de Jean-Rémy Moët, et l'arrière-petit-fils du fondateur de la maison de champagne Moët, Claude Moët[1]. En 1816, sa sœur aînée, Adelaïde épouse Pierre Gabriel Chandon, issu d'une vieille famille bourgeoise du Mâconnais[2] et propriétaire, à la suite de la Révolution française, de l'abbaye Saint-Pierre d'Hautvillers. En 1828, c'est lui, Victor Moët qui se marie avec une jeune femme, Marguerite Sidonie Cagniard, née en 1805 à Draguignan. En 1832, son père, Jean-Remi Moët, se retire des affaires[1],[3].

À la suite du retrait de son père, la maison de champagne Moët passe aux mains d'un duo, Victor Moët et son beau-frère Pierre Gabriel Chandon. En 1833, la raison sociale de cette maison devient officiellement Moët et Chandon. Ils s'attellent dès lors à poursuivre le développement commercial de l'activité[1],[4],[3]. En 1848, la maison vend 164 657 bouteilles de champagne, 420 203 en 1852, 1 015 891 en 1856 et 2 508 105 en 1869[1],[5]. De 1850 à 1887, la superficie du vignoble de cette maison passe de 87 hectares à 440,32 hectares[1].

Il est durant de longues années membre du conseil municipal d'Épernay. Il est nommé maire de cette ville le , pendant la période critique marquée par une insurrection ouvrière, mais ne le reste que trois mois et résilie son mandat fin septembre 1848[6].

Il reçoit le prince-président Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur, quand celui-ci vient inaugurer le tronçon de chemin de fer Paris - Epernay, le , et lui fait visiter les caves de la maison Moët et Chandon, des caves qui ne cessent de s'étendre[7]. Il fait construire un hôtel particulier pour sa fille Rachel et son gendre Victor Auban (architecte : Victor Lenoir) qui deviendra l'hôtel Auban-Moët, actuel hôtel de ville[4],[8],[9],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Francine Landureau, « Ceux du champagne à Epernay et à Reims », dans Champagne-Ardenne, coll. « Les patrons du Second Empire » (lire en ligne), p. 158-172
  2. Le premier auteur connu de cette famille est Jean Chandon, bourgeois de Cluny dans la seconde moitié du XVIIe siècle (consulter Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 9, pages 333 à 335 Chandon).
  3. a et b Claire Desbois-Thibault, L'extraordinaire aventure du champagne : Moët & Chandon, une affaire de famille, 1792-1914, Presses universitaires de France, (lire en ligne)
  4. a et b Michel Refait, Moët & Chandon : De Claude Moët à Bernard Arnault, Dominique Guéniot, (lire en ligne), p. 40-44, 208
  5. Eric Glatre, Chronique des vins de champagne, Éditions Castor & Pollux, , p. 179
  6. Eric Glatre, Chronique des vins de champagne, Éditions Castor & Pollux, , p. 180
  7. Aline Brochot, « Capitales du vin : identités, hiérarchies et concurrences », Ethnologie française, vol. 4, no 164,‎ , p. 623-634 (DOI 10.3917/ethn.164.0623., lire en ligne)
  8. « Le mécenat de la famille Chandron »
  9. « Hôtel de négociant en vins dit hôtel Auban-Moët, actuellement mairie »
  10. Dominique Charton, « Moët & Chandon fait pétiller Epernay », Les Échos,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]