Venturia canescens

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Venturia canescens est une espèce de guêpes parasitoïdes, de la famille des Ichneumons (sous-famille des Campopleginae).

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Venturia canescens a été décrite pour la première fois en 1829 par Johann Gravenhorst sous le protonyme Campoplex canescens[1],[2].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique vient du latin canescens et signifie « blanchissant ; qui devient blanc ».

Reproduction[modifier | modifier le code]

La femelle Venturia canescens pond ses œufs dans la chenille du papillon Ephestia kuehniella. Elle les protège du système immunitaire de la chenille de deux façons[3] :

  • d'une part les œufs du parasitoïde sont recouverts d'une protéine homologue de la protéine P42 synthétisée par la chenille et présente dans ses hémocytes (ses cellules immunitaires), ce qui les rend quasi invisibles au système immunitaire ;
  • d'autre part la guêpe injecte dans le corps de la chenille, en même temps que ses œufs, des particules pseudovirales (VLP, pour l'anglais virus-like particle) qui infectent les hémocytes de la chenille et les inactivent. Les VLP sont constituées d'une enveloppe virale, codée dans les ovaires par l'ADN vestigial d'un nudivirus (en) (intégré dans le génome de la guêpe), renfermant des protéines immunosuppressives (codée par une autre zone du génome)[4],[5].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • (la) I. L. C. Gravenhorst, Ichneumonologia Europaea : Pars III, continens Pimplas, Metopios, Bassos, Banchos, Ophiones, Hellwigias, Acaenitas, Xoridas, et supplementa, vol. 3, Bratislava, , 1098 p. (lire en ligne), p. 555-556.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 4 décembre 2022
  2. Gravenhorst 1829, p. 555-556
  3. Sophie Beltran-Bech, « Pour vivre heureux vivons cachés », Pour la science, hors série no 112,‎ , p. 52-59.
  4. « Guêpe parasite Venturia : le complice viral démasqué » Accès libre [PDF], sur CNRS, (consulté le ).
  5. (en) Apolline Pichon, Annie Bézier, Serge Urbach, Jean-Marc Aury, Véronique Jouan et al., « Recurrent DNA virus domestication leading to different parasite virulence strategies », Science Advances, vol. 1, no 10,‎ , article no e1501150 (DOI 10.1126/sciadv.1501150, lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le ).