Valérie Rouzeau

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Valérie Rouzeau
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Valérie Rouzeau à Saint-Malo en 2015 à l'occasion de la remise du Prix Robert Ganzo (photo : Denis Heudré)

Valérie Rouzeau, née le à Cosne-sur-Loire, est une poétesse et traductrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née en 1967[1],[2]. À 17 ans, en 1984, après avoir découvert Guy Chambelland dans la revue Poésie 1, elle choisit de lui envoyer son premier manuscrit[1]. Il l'encourage à continuer[1]. Il publie quelques années plus tard son premier recueil, Je trouverai le titre après, en 1989[1]. Elle est titulaire d'une maîtrise de traduction littéraire.

C'est un autre recueil, Pas revoir, édité dix ans plus tard en 1999 par Louis Dubost (Le Dé bleu) qui l'a fait remarquer et qui se vend à des milliers d'exemplaires[1]. Elle y évoque notamment la mort de son père[1]. André Velter écrit dans une préface :« C'est un poème par séquence, un thrène déchiré, mais où il n'est nullement question de pactiser avec l'habituelle et indigne discours du deuil »[1]. Les publications de poésie s'enchaînent ensuite, comme Va où en 2021[3].

Elle traduit aussi des auteurs anglophones[2] : Sylvia Plath[2], Ted Hughes, William Carlos Williams[2],, Stephen Romer…

Valérie Rouzeau est pendant sept ans rédactrice en chef de la revue Dans la lune, éditée de 2004 à 2011 avec Michel Fréard, directeur du Centre de créations pour l'enfance et Maison de la poésie de Tinqueux.

Valérie Rouzeau écrit pour le groupe Indochine plusieurs titres[4] dont le titre Comateen II[5],[6]. Leur collaboration commence lorsque le chanteur lui commande une chanson, après avoir lu Neige rien (paru en 2000 aux Éditions Unes). Elle lit un extrait du journal de la diariste Mireille Havet sur « Black Ouverture », morceau d'introduction figurant sur l'album Black City Parade.

Elle reçoit le prix Guillaume-Apollinaire en 2012 pour son recueil Vrouz[4] et en 2015 le prix Robert Ganzo pour l'ensemble de son œuvre et son ouvrage Va où.

En 2017, elle cosigne une tribune dans médiapart intitulée « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon »[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Je trouverai le titre après, Chambelland, Le Pont sous l'Eau (1989)
  • À tire d'elle, La Bartavelle Éditeur (1989)
  • À cause de l'automne, supplément Polder no 62, revue Décharge (1991)
  • Petits poèmes sans gravité, Prix de la Crypte 1991, La Crypte (1991)
  • Les Ailes et les Fruits, Multiples (1992)
  • Chantier d'enfance, La Bartavelle Éditeur et Le Noroît (Québec, 1992)
  • Patiences, Albatroz et Le Manège du Cochon Seul (1994)
  • Ce n'est pas le printemps, Traumfabrik (1995)
  • Pas revoir, Le Dé bleu (1999) rééd. 2000, 2002, 2003 et 2006 - Prix des Découvreurs 2000, traduit en allemand par Rüdiger Fischer, Nicht Wiedersehen, Pop Lyrik, 2006, en anglais par Susan Wicks, avec une introduction de Stephen Romer, Cold Spring in Winter, Arc Publishers, 2009 – nommé au Griffin Poetry Prize (en), Toronto 2010, Prix Scott Moncrieff 2010; traduit en slovène par Mateja Bizjak Petit, Ne naslednjic, Poetikonove Lire, 2014
  • Neige rien, Unes (2000)
  • Une foule en terre foulée, traduction des poèmes en anglais par Richard Cooper, dessins de Michel Nedjar, Travioles (2001)
  • Va où, Le Temps qu'il fait (2002)
  • L'Arsimplaucoulis, douceur des Carpathes (en coll. avec Éric Dussert), Fornax éditeur (2002)
  • Valérie Rouzeau lit ses poètes, Le Temps qu'il fait (2003)
  • Sylvia Plath : un galop infatigable, J.M. Place (2003)
  • Kékszakállú, Les Faunes (2004)
  • Le Monde immodérément, en collaboration avec Lambert Schlechter, Éditions nuit myrtide, Lille (2004)
  • Récipients d'air, Le Temps qu'il fait (2005)
  • Eden, deux, trois émoi, ill. de Daphné Corregan, Livre d'artiste, (2006)
  • Ce n'est pas le printemps, TraumFabriK (2007)
  • Apothicaria, Wigwam éditions (2007) - Prix des Explorateurs 2009 décerné par des collégiens des Yvelines, ex-aequo avec Joséphine et Robert de Christiane Veschambre
  • Gue digue don, ill. de Claude Stassart-Springer, éd. de la Goulotte (2007)
  • Mange matin, L'Idée Bleue (2008)
  • Quand je me deux, Le Temps qu'il fait (2009)
  • Je comme, ill. de Claude Stassart-Springer, éd. de la Goulotte (2010)
  • Pas revoir suivi de Neige rien, coll. « la petite vermillon », éditions de la Table Ronde, 2010
  • Vrouz, éditions de la Table Ronde, 2012
    • (de) choix de poèmes, in Den gegenwärtigen Zustand der Dinge festhalten. Zeitgenössische Literatur aus Frankreich. Magazine "die horen", 62, 267, automne 2017, Wallstein, Göttingen
  • Ma ténèbre, éditions Contre-Allées, 2012
  • (en) Talking Vrouz, choix de poèmes de Quand je me deux et de Vrouz établi et traduit par Susan Wicks, Arc Publishers, 2013 - Prix Oxford-Weidenfeld 2014 pour la traduction
  • Qu'on vive, Compagnie de théâtre Chiloé de Lyon, 2014
  • Télescopages, Éditions Invenit / Musée des Confluences, 2014
  • Va où, réédition, La Table Ronde, 2015
  • Sens averse, La Table Ronde, 2018
  • Ephéméride, La Table Ronde, 2020
  • Vincent, Faï fioc, coll. les cahiers, 2018

Traductions[modifier | modifier le code]

  • La Traversée in Arbres d'hiver, Sylvia Plath, Poésie/Gallimard (1999)
  • Je voulais écrire un poème, William Carlos Williams, Unes (2000)
  • Le Printemps et le Reste, William Carlos Williams, Unes (2000)
  • Sélection de poèmes de Sylvia Plath in Sylvia Plath : un galop infatigable, J.M. Place (2003)
  • Son mari : Ted Hughes & Sylvia Plath, l'histoire d'un mariage, Diane Middlebrook, Phébus, 2006
  • What I Wrote / Ce que j'ai écrit, Duane Michals, Robert Delpire, 2008
  • Ariel de Sylvia Plath, Gallimard, 2009
  • Poèmes (1957-1994) de Ted Hughes (traduits avec Jacques Darras), Gallimard, 2009
  • Animaux à mimer de Sergueï Trétiakov, illustré par Rodtchenko, avec Odile Belkeddar, MeMo, 2010
  • Georgie de R. O. Blechman, Robert Delpire, 2011
  • Les Plus Belles Berceuses jazz, 15 berceuses sélectionnées par Misia Fitzgerald Michel, illustrations d’Ilya Green, Didier jeunesse, 2012

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

  • Prix des Découvreurs de Boulogne/Mer pour Pas revoir, 2000
  • Prix Tristan-Tzara décerné par Juliette et André Darle pour Va où, 2002
  • Prix Guillaume-Apollinaire 2012 pour le recueil Vrouz[4]
  • Prix Robert Ganzo 2015 pour l'ensemble de son œuvre et son ouvrage Va Où [8]
  • Prix Loin du marketing, pour l’ensemble de son œuvre, décerné par Gérard Lambert-Ullmann le [9]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Entretien de Thierry Guichard avec Valérie Rouzeau, Le Matricule des Anges, no 131, , p. 21
  • Valentina Gosetti, Andrea Bedeschi, Adriano Marchetti dir. (2017). Donne. Poeti di Francia e Oltre. Dal Romanticismo a Oggi. Giuliano Ladolfi Editore. (ISBN 978-88-6644-349-0).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Christine Ferniot, « Valérie Rouzeau. Faire ailleurs », Télérama, no Hors-série Le parti pris des mots (poètes du XXe siècle),‎ , p. 74-75
  2. a b c et d Camille Laurens, « Ephéméride, de Valérie Rouzeau », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. André Velter, « Va où, de Valérie Rouzeau : une mélodie entêtante », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c « Poésie : le prix Apollinaire à l'originale Valérie Rouzeau », France Info,‎ (lire en ligne)
  5. Marie-Anne Georges, « L’éternel recommencement d'Indochine », La Libre,‎ (lire en ligne)
  6. Frédérique Franchette, « Valérie Rouzeau, poèmes en bohème », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. «Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon», tribune, mediapart.fr, 21 avril 2017
  8. Remise du prix Robert Ganzo 2015
  9. Prix Loin du marketing 2015