Utilisateur:Léon Francq

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Léon Francq, un homme d'initiatives

Léon Francq est, ainsi qu'Alfred Laumonier, l'un des parisiens fortunés qui, après avoir choisi Villennes pour y construire leur résidence secondaire au début du 20ème siècle, se sont fortement impliqués dans la vie du village. Son domicile principal se situait 48, avenue Victor Hugo à Paris 16ème.

Il a été Président de la Société d'Electricité de Villennes, dès sa création en 1922, puis Président du Syndicat d'Initiative en 1925.

A toute vapeur

C'est toutefois dans l'introduction et le développement des tramways puis des chemins de fer métropolitains en France et à l'étranger qu'il s'est illustré professionnellement. Nous reproduisons, ci-après, la première partie de sa biographie, qui a été publiée dans le "Dictionnaire biographique des inventeurs, ingénieurs et constructeurs, etc." en 1895.

Léon Francq

né à Maubeuge (Nord), le 18 mars 1848, Ingénieur civil

adresse : 92, avenue d'Iena, Paris

Il fit ses études spéciales à l'Institut industriel du Nord à Lille. Il obtint bientôt le diplôme d'ingénieur civil des Mines. Entré en 1866, comme ingénieur auxiliaire, aux Forges et Laminoirs du Tilleul, à Maubeuge, il s'adonna en 1867, en collaboration avec l'ingénieur Bérard, aux études du système de ce dernier pour la transformation de la fonte en acier fin. Les résultats obtenus furent intéressants.

Au cours des deux années suivantes, M. Francq collabora à l'installation à [[Marquise (Pas-de-Calais) ]] des usines de fabrication de ce nouvel acier et prit part à la mise en marche. Au moment de la guerre de 1870, après une maladie produite par l'intoxication d'oxyde de carbone répandu dans l'atmosphère de l'aciérie de Marquise, l'ingénieur n'hésita pas cependant à s'engager pour faire la campagne contre l'Allemagne.

En 1871, la guerre terminée, M. Francq entreprit l'étude des divers systèmes de tramways en usage à l'étranger, avec l'idée d'introduire en France ce système de locomotion. Ce fût M. Léon Francq qui procéda à l'étude du plan des tramways parisiens. Membre participant d'un groupe pour la demande en concession, il obtint celle des Tramways-Nord de Paris.

Pendant les années 1872 et 1873, il fit venir de l'étranger un matériel modèle, en créa un nouveau et établit enfin le modèle-type qui a, depuis, servi de base à toutes les installations de genre à Paris et dans la Province.

La traction mécanique attira son attention ; il entrevit bientôt tous les avantages que l'on pouvait tirer de cette nouvelle amélioration. Dès 1874, il commençait les études préliminaires et il faisait, peu après, construire les premières machines sans foyer qui portent son nom et qui, aujourd'hui, circulent librement dans l'intérieur des villes ou sur les routes, à Paris, Lille, Lyon, Marseille, Roubaix, Tourcoing et dans un grand nombre d'exploitations à l'étranger.

Depuis cette époque, il n'a cessé de s'occuper de l'emploi de son invention aux tramways, à la navigation souterraine pour le compte de l'état, aux divers projets de Métropolitain à Paris, Vienne, New-York, Londres, Madrid, etc.

M. Francq a apporté de nombreux perfectionnements à sa première invention ; en collaboration avec la Compagnie des Chemins de Fer du Nord de Paris, et M. Mesnard, de la maison Cail, il a constitué le système de locomotion à vapeur à grand volume d'eau, avec détendeur et réchauffeur de vapeur ; cette invention a été recommandée aux compagnies de chemins de fer par le Ministre des Travaux Publics. Enfin, il s'est beaucoup occupé de concessions de chemins de fer et tramways, de leur construction et leur exploitation.

M. Léon Francq, auteur de plusieurs ouvrages estimés sur la "Traction des tramways" et les "Chemins de fer Métropolitains", a obtenu le Prix de mécanique Montyon à l'Académie des Sciences.

Nous citerons parmi les nombreuses récompenses qui lui ont été décernées : une médaille d'or (classe des Chemins de fer), à l'exposition d'Amsterdam, en 1883 ; une médaille d'or (même classe), à l'exposition de Paris, en 1889 ; une autre médaille d'or, de la "Société industrielle du Nord de la France" ; un diplôme d'honneur de l'Académie nationale agricole et manufacturière ; une médaille de platine de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.

Président et directeur de la Compagnie continentale des locomotives sans foyer, conseil de diverses entreprises de Chemins de fer et tramways, M. Léon Francq a été membre du jury de la dernière exposition de Lyon ; il est membre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, de l'Association française pour l'avancement des sciences, du Club Alpin Français, de l'Académie nationale agricole et manufacturière, etc.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1885, il fût nommé officier d'Académie en 1881 et officier de l'Instruction publique tout dernièrement. Rappelons qu'il est lauréat de l'Institut de France.

M. Léon Francq est un homme supérieurement doué, un travailleur infatigable qui nous ménage certainement plus d'une découverte nouvelle et utile.

Son nom restera attaché à l'introduction des tramways en France. Par son énergie, il a doté notre pays d'un système de locomotion commode, rapide t peu coûteux. Il a rendu de grands services aux petites bourses. M. Francq n'a pas fait œuvre d'ingénieur : il a travaillé en philanthrope.


La Locomotive Lamm et Francq a été inventée aux USA par le Dr. Lamm et expérimentée en 1872 à la Nouvelle Orléans. Perfectionnée par Léon Francq, elle a été mise en service en 1878 de Rueil à Port-Marly, avec des extensions vers St Germain et Paris (Place de l'Etoile) en 1890.

Machine de type "sans foyer", à 2 essieux et 2 cylindres., elle fût utilisée sur de nombreux réseaux, en particulier en France (Paris, Lille, Lyon, Marseille, ...). Les locomotives de ce type furent désaffectées à Paris en 1892.


Leur principe, consistant à les remplir de vapeur d'eau au dépôt avant leur départ, limitait leur autonomie à 18 km. De ce fait, elles ne furent pas mise en service sur la ligne Lyon-Venissieux, après l'expérience de leur introduction.

Toutefois, ces caractéristiques convenaient bien à la liaison entre Poissy et Saint-Germain-en-Laye, pour laquelle le service des Eaux et Forêts avait refusé l'utilisation d'un foyer classique, dont des étincelles auraient pu provoquer des incendies dans la forêt : des locomotives à vapeur sans foyer, construites par la société de Léon Francq, ont assuré, de 1896 à octobre 1911, la traction des tramways qui ont circulé entre ces deux villes.

Léon Francq a continué à améliorer ses machines : en 1911, il était dirigeant de la Société "Tramways mécaniques et Chemins de fer économiques".


Sortir de Paris grâce à la locomotion

Léon Francq proposa de créer une route reliant Paris à Saint-Germain-en-Laye par La Défense, qui devait s'accompagner d'un chemin de fer, de pistes cyclables et de trottoirs pour piétons, afin de mettre la forêt de Saint-Germain à la portée des Parisiens. Il suscita, dans ce but, quatre sociétés civiles : ce furent d'abord la Société d'Études du boulevard et du chemin de fer électrique central de Paris à Saint-Germain (1902), puis le Syndicat d'Études du boulevard et du chemin de fer de Paris à Saint-Germain (1906) qui obtint, en 1912, la déclaration d'utilité publique, mais se heurta, comme dix ans auparavant, à des difficultés techniques et financières auxquelles, dit-on, ne fut pas étranger le groupe Empain, concessionnaire du tramway de Paris à Saint-Germain par Rueil.

En 1912, Léon Francq, qui avait conçu le projet d'un Chemin de fer électrique de Paris à Nanterre, reçut la concession pour construire une ligne de chemin de fer allant de la Porte Maillot à Nanterre et d'une route qui longerait la voie. N'ayant pu trouver les capitaux nécessaires, il renonça à la concession.


La Société des Batignolles s'associa en 1928 avec MM. Bernheim et Billiard pour financer les travaux grâce à un vaste plan de lotissement des terrains voisins de la voie. Aussi constituèrent-ils une Société civile Paris Saint-Germain, en novembre 1928, pour acheter les immeubles et terrains sur le bord de la ligne.

Une énergie renouvelée

En résumé, Léon Francq a évolué des hauts fourneaux du Nord de la France au cadre verdoyant de l'Ouest Parisien : travaillant d'abord sur la fabrication de l'acier, il a utilisé celui-ci pour la construction de tramways ; ensuite, il a cherché à développer ses tramways pour permettre aux parisiens de s'évader de la capitale.

Voulant les conduire jusqu'à la forêt de Saint-Germain, lui-même est allé au delà en installant sa résidence secondaire à Villennes (son domicile parisien était situé 48 avenue Victor Hugo). En 1916, il possédait 10 parcelles sur les "Groux".

Il est naturellement passé de la vapeur à l'électricité, mais ne semble pas avoir pu développer ses tramways électriques ; ses connaissances du domaine lui ont toutefois permis de diriger la Société d'Electricité de Villennes, dès sa création.

Il a ensuite consacré sa propre énergie à défendre les intérêts des villennois et à promouvoir la commune, en tant que Président du Syndicat d'Initiative.

Voir aussi[modifier | modifier le code]