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Linda Laura Hazzard, née Burfield le à Carver (Minnesota) et morte le , est une charlatan et tueuse en série connue pour sa promotion du jeûne et du lavage de l'intestin en tant que traitement médical. En 1911, elle est reconnue coupable de meurtre et condamnée à 20 ans de travaux forcés pour la mort d'au moins 15 personnes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Linda Hazzard est née à Carver (Minnesota) en de Susan Neal et Montgomery Burfield, un ancien membre de la 9e infanterie du Minnesota durant la guerre de Sécession[1],[2]. Elle part pour Minneapolis au début des années 1900 et ouvre sa première clinique en 1902[2].

Elle publie un ouvrage, Fasting for the Cure of Disease en 1908 dans lequel elle note que pour être en bonne santé, il faut laisser le système digestif « se reposer » en jeûnant complètement pendant plusieurs jours[3]. Pendant cette période, les patients ne doivent consommer que des bouillons de légumes tout en faisant des lavages de l'intestin et des massages vigoureux chaque jour[3]. Son ouvrage est réédité en 1927 sous le titre Scientific Fasting: The Ancient and Modern Key to Health[4]. Dans l'État de Washington, elle est considérée comme une « spécialiste du jeûne », considérant que la cause de chaque maladie se trouvait dans la nourriture consommée[3]. À Olalla dans le comté de Kitsap, elle fonde un sanatorium dans lequel elle met en place son idée du jeûne[2]. Parmi ses patients se trouve Daisey Maud Haglund, une immigrante norvégienne qui meurt en 1908 après avoir jeûné pendant 50 jours sous les ordres de Hazzard[3]. Les locaux appellent le sanatorium « Starvation Heights »[2].

Ses victimes les plus célèbres sont Claire et Dora Williamson, les filles d'un officier de l'armée britannique, qui découvrent Hazzard dans un journal alors qu'elles séjournent à l'Empress Hotel de Victoria en Colombie-Britannique. Les deux sœurs souffrent de maux mineurs : Dora de glandes enflées et douleurs rhumatiques tandis que Claire se plaint d'une chute d'utérus. Logées dans un appartement à Seattle, elle sont nourries d'un bouillon de tomates en boîte par Hazzard deux fois par jour et reçoivent chaque jour un lavage de l'intestin, des traitements si longs que les deux sœurs s'évanouissent plusieurs fois. Lorsqu'elles rejoignent l'institut de Linda Hazzard deux mois plus tard, chacune ne pèse plus que 30 kilos environ. Elles envoient un télégramme énigmatique à leur ancienne nounou, Margaret Conway, qui décide alors de venir les voir. À son arrivée, Claire est déjà morte — d'une cirrhose selon Hazzard — tandis que Dora ne près qu'une vingtaine de kilos. Conway découvre aussi que Linda Hazzard est l'exécutrice testamentaire de Claire ainsi que la gardienne de Dora. La nounou contacte alors un des oncles des deux sœurs pour faire sortir Dora de l'établissement avec l'aide du vice-consul britannique Lucian Agassiz. C'est cet évènement qui va pousser ces derniers à s'intéresser aux anciens patient de Linda Hazzard[3].

Agassiz découvre qu'une douzaine de personnes sont mortes lors d'un jeûne sous la garde d'Hazzard entre 1907 et 1913[1]. Parmi eux se trouve Lewis E. Radar (en), ancien membre de la Chambre des représentants de l'État de Washington, mort en mai 1911 ou encore, le Néo-Zélandais Eugene Wakelin, qui se suicide par arme à feu pendant son jeûne après que Linda Hazzard ai été désignée administratrice de ses biens[3].

Elle est arrêtée le par les autorités du comté de Kitsap (Washington) pour le meurtre au premier degré par famine de Claire Williamson. Pendant le procès, des infirmières et des servantes témoignent du traitement subis par les deux soeurs, leurs cris de douleurs durant les lavages d'intestin ou des bains brûlant[3]. Hazzard refuse de reconnaître sa responsabilité dans la mort de ses patients, considérant que mourir pendant un jeûne est la conséquence d'une maladie préexistante et non du jeûne[3]. Malgré ses dénégations, elle est condamnée pour meurtre et condamnée à des travaux forcés au pénitencier de Walla Walla et sa licence médicale révoquée[5]. Elle est libérée sur parole le [6] et est pardonnée par le gouverneur Ernest Lister l'année suivante[7]. Elle part pour la Nouvelle-Zélande avec son époux et y travaille comme diététicienne et osthéopathe jusqu'en 1920[5]. Cette année-là, elle revient dans le comté de Kitsap pour ouvrir un nouveau sanitarium et continue d'y travailler jusqu'à ce que le bâtiment brûle en 1935[5].

Linda Hazzard meurt de faim lors d'un jeûne le [3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Minnesota woman was infamous ‘starvation doctor’ whose brutal fasting methods may have killed 14 », sur InForum, (consulté le )
  2. a b c et d (en-US) « Dr. Linda Hazzard & Starvation Heights - Seattle Terrors », (consulté le )
  3. a b c d e f g h et i (en-US) Bess Lovejoy, « The Doctor Who Starved Her Patients to Death », Smithsonian Magazine,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Linda B. Hazzard, Scientific Fasting, Health Research Books, (ISBN 978-0-7873-0390-7, lire en ligne)
  5. a b et c « Hazzard, Linda Burfield (1867-1938) », sur www.historylink.org (consulté le )
  6. (en-US) « Woman Fast Doctor Released on Parole (Linda Hazzard) », Oakland Tribune,‎ , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) « Clipped From The Oregon Daily Journal », The Oregon Daily Journal,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le )