Time-Flight

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 octobre 2021 à 09:39 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Time-Flight
Épisode de Doctor Who
Titre original Time-Flight
Numéro d'épisode Saison 19 (1re série)
Épisode 7 (ou 122)
Code de production 6C
Réalisation Ron Jones
Scénario Peter Grimwade
Production John Nathan-Turner
Durée 4 x 25 minutes
Diffusion au sur BBC One
Personnages Docteur :
5e
Compagnons :
Nyssa
Tegan
Chronologie
Liste des épisodes

Time-Flight (Vol temporel) est le cent-vingt-deuxième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Cet épisode fut originellement diffusé sur la BBC en quatre parties du 22 au .

Synopsis

Menant son enquête sur la disparition d'un Concorde à l'aéroport d'Heathrow, le Docteur et ses compagnons se retrouvent des millions d'années dans le passé. Ils vont faire la rencontre d'un mystérieux extraterrestre, Kalid, qui tente de contrôler les pouvoirs d'anciennes créatures nommées les Xeraphin.

Distribution

Résumé

Encore choqué par la mort d'Adric, le Docteur décide d'amener Nyssa et Tegan à l'Exposition universelle de 1851, mais le TARDIS atterrit à l'Aéroport d'Heathrow. Ayant fait appel à U.N.I.T. pour se tirer de l'embarras, il lui est demandé d'enquêter sur la disparition soudaine d'un Concorde peu de temps avant son arrivée. Le Docteur pense que cela pourrait être dû à une turbulence spatio-temporelle et demande à refaire exactement le même voyage à bord d'un Concorde identique, qui le transporterait, ainsi que ses compagnons et son TARDIS. Après le vol, le pilote, le capitaine Stapley atterrit et leur explique qu'ils sont tous revenus sains et saufs à Heathrow. Toutefois, quelque chose cloche et Nyssa semble être prise d'une attaque de panique. Le Docteur demande à ses compagnons et au personnel de bord de se concentrer, ils sont tous sous l'emprise d'une force hypnotique et sont en réalité revenus 140 millions d'années en arrière.

Là, ils font la rencontre des passagers de l'autre Concorde, tous sous emprise hypnotique à l'exception du professeur Hayter et semblent travailler pour des créatures nommées les Plasmatons. Ceux-ci sont esclaves d'un être nommé Kalid qui est maître d'une citadelle non loin et parviennent à entrer télépathiquement avec Nyssa, leur demandant de résister. Pendant que Tegan s'occupe de Nyssa, le Docteur, Stapley et Hayter entrent dans la citadelle, où les passagers sous hypnose semblent avoir ramené le TARDIS. Le Docteur y rencontre Kalid, qui dit être un mage oriental étant revenu dans le temps grâce à ses pouvoirs et souhaitant conquérir l'univers. Il propose au Docteur de l'aider, ce que celui-ci refuse catégoriquement.

Pendant ce temps là, Nyssa et Tegan entrent dans la citadelle et font face à de nombreuses illusions, dont celle d'Adric, qui tente de les empêcher d'avancer, en vain. Elles découvrent un artefact dans une large chambre, ce qui corrompt la source d'énergie de Kalid, qui se révèle être alors le Maître. Celui-ci révèle que son TARDIS a été endommagé à Castrovalva et qu'il tente d'utiliser la source contenue dans la chambre afin de réparer le sien. Il s'avère que la source n'est autre que l'agrégat de l'esprit des Xeraphins, une espèce extraterrestre qui s'est échappée de leur planète afin de fuir les radiations. Devenus des formes éthérées, ils sont fondus en deux êtres, l'un bienveillant qui cherche à aider le Docteur, l'autre maléfique qui souhaite profiter du pouvoir du Maître.

Celui-ci réussit à transférer cet agrégat à l'intérieur de son propre TARDIS, mais ne peut s'enfuir à cause de son matériel défectueux. Il fait un marché temporaire avec le Docteur : il relâche les passagers du Concorde, devenus ses esclaves, en échange de pièces de rechange. Le Docteur accepte et part guider le commandant Stapley avec son TARDIS de sorte que tous puissent revenir à Heathrow. Là, le TARDIS du Maître commence à se matérialiser, le Docteur parvient à le renvoyer dans l'espace temps et à libérer les Xeraphins de sorte qu'ils reviennent sur leur planète, débarrassée des radiations. Alors que le Docteur semble avoir de nouveau des problèmes avec le personnel de l'aéroport, il s'enfuit dans son TARDIS avec Nyssa, laissant Tegan sur le tarmac.

Continuité

  • La première scène dans le TARDIS revient sur la mort d'Adric et le retour des occupants du cargo, vus dans l'épisode précédent. Celui-ci revient en tant qu'apparition dans l'épisode.
  • Il est ironique que le Docteur arrive à l'Aéroport d'Heathrow sans le vouloir après deux tentatives manquées au début de « Four to Doomsday » et « The Visitation ».
  • Afin de se sortir de l'embarras avec le personnel de l'aéroport, le Docteur explique qu'il fait partie d'U.N.I.T. et demande qu'on envoie son bonjour au Brigadier Lethbridge-Stewart en se demandant s'il n'est pas devenu général depuis.
  • Le Docteur regrette de ne pas avoir pris son écharpe, en clin d'œil au costume qu'il portait en tant que 4e Docteur.
  • Le Maître dit avoir réussi à s'enfuir à la suite des événements de « Castrovalva » mais que cela a endommagé son TARDIS.
  • Le plan du Docteur de matérialiser son TARDIS par-dessus celui du Maître renvoie à ce qui arrive au début de « Logopolis ».
  • Parmi les illusions vues par Nyssa et Tegan, on peut voir celle de Melkur de « The Keeper of Traken » et un Terileptil de « The Visitation ».
  • On trouve des références à Air Australia, la compagnie sur laquelle Tegan est censée être hôtesse. Au début de l'épisode, on entend une annonce selon laquelle un avion d'Air Australia a du retard, tandis qu'à la fin, la voix annonce que celui-ci est arrivé après son retard.

Références culturelles

Production

Écriture

Avant d'avoir été promu réalisateur, Peter Grimwade était aussi scénariste pour la série Z-Cars et, en 1979, il avait approché le script-editor (responsable des scénarios) de la série, Douglas Adams avec un projet de scénario pour Doctor Who dans lequel une force démoniaque prend possession du mécanisme d'un vaisseau spatial. Lors d'une discussion de travail avec le successeur d'Adams, Christopher H. Bidmead, tous deux se retrouvent à arpenter l'aéroport d'Heathrow, ce qui leur donne l'idée d'incorporer une histoire invoquant la disparition du Concorde. L'avion était en service depuis 4 ans et Bidmead vit alors l'occasion d'ancrer la série dans la réalité alors que Grimwade voyait une opportunité de faire un voyage dans le Concorde. Le , l'épisode fut commissionné sous le nom de « Zanadin », un titre volontairement mystérieux.

Grimwade avait travaillé assez vite son scénario de sorte qu'il puisse devenir l'épisode final de la saison 18, mais le tournage de « Full Circle », pour lequel le producteur John Nathan-Turner l'avait engagé comme réalisateur, ralentit son travail sur le script, renommé à l'époque « Xeraphin ». L'épisode fut repoussé à la saison 19 ce qui permit à Nathan-Turner de négocier avec l'aéroport d'Heathrow et la compagnie British Airways les autorisations nécessaires pour filmer. Afin d'obtenir les droits, celui-ci mentit en affirmant qu'il était aussi en négociation avec Air France. British Airways accepta à condition d'avoir un droit de regard sur le script et supprima une ligne où l'un des membres du personnel de bord disait du mal des passagers.

L'épisode fut officiellement commandé le et Grimwade dut faire de nombreux changements sur son épisode, notamment en changeant le caractère du Docteur, qui passe du 4e au 5e et en écrivant pour ses nouveaux compagnons. De plus, Nathan-Turner et Bidmead souhaitaient que le Maître puisse réapparaître deux fois par an et le personnage devait avoir de l'importance dans l'épisode. En 1981, il fut décidé qu'Adric ne ferait plus partie des compagnons du Docteur et devait être ôté du scénario. De plus, il fut décidé que la fin de saison pouvait se terminer sur un cliffhanger, ce qui obligea Grimwade à écrire la fin dans laquelle Tegan était abandonnée contre son gré à l'aéroport, ainsi que celle où le Maître était renvoyé dans l'espace-temps.

Afin de ne pas avoir de problème avec de vrais individus, le nom des commandants de bord initialement prévus changèrent : Irving devint Markham, Rathbone Stapley et Tulley se changea en Scobie. Vers la mi-, l'épisode fut renommé Time-Flight par l'équipe de production.

Casting

  • Afin de préserver l'identité du Maître, Anthony Ainley fut crédité sous le nom de « Leon Ny Taiy » (une anagramme de « Tony Ainley ») à la fin de la première partie.
  • Le contrat de Matthew Waterhouse n'étant pas arrivé à expiration, il fut décidé de le faire apparaître en tant qu'illusion dans la seconde partie. De plus, cela permettait de garder la surprise de la mort d'Adric, puisque le nom de son acteur était crédité dans l'épisode suivant.

Tournage

Le réalisateur engagé pour cet épisode fut un temps Andrew Morgan, un réalisateur ayant travaillé sur la série de science fiction Blake's 7. Mais, après avoir lu le script fourni par Grimwade, il le jugea mauvais et refusa durant l'été 1981. Ayant peu de temps pour trouver un remplaçant, Nathan-Turner engagea Ron Jones qui venait à peine de finir de tourner l'épisode « Black Orchid ».

Le tournage débuta le à l'Aéroport d'Heathrow dans le Middlesex. C'est la première fois que l'aéroport autorisa le tournage d'une série télé en son sein et les scènes se déroulant à l'extérieur de l'aéroport, dans les couloirs et sur le tarmac, furent filmées sur place. Censé se finir le , l'épisode fut repoussé jusqu'au 11 car le Concorde de la British Airways ne pouvait pas se poser à proximité à cause du temps trop brumeux[1]. Celui-ci était le G-BOAC, le vaisseau de pointe de la flotte de British Airways,

Jones pensait pouvoir filmer les passages préhistoriques dans les studios de la BBC d'Ealing et fut déçu d'apprendre que le budget de l'épisode ne le permettait pas. En conséquence, ces scènes furent filmées lors de la première session de tournage qui se déroula les 19 et au studio 8 du centre télévisuel de la BBC. Le tournage prit du retard et une partie des autres scènes prévues durant la session, essentiellement des passages se passant dans les bureaux de l'aéroport et des scènes d'effets spéciaux, furent bâclées. Une partie de ces scènes furent retournées le .

Entre deux sessions, le script-editor Eric Saward juge la troisième partie particulièrement courte et demande à Grimwade d'écrire 7 minutes supplémentaires. Il écrit donc des scènes se passant du point de vue des pilotes, Bilton et Stapley, espionnant le Maître ou tentant de piloter le TARDIS, ainsi qu'une scène plus longue pour les Xeraphins. La seconde session eut lieu du 1er au par les scènes dans le TARDIS, dans le sanctuaire, dans la citadelle et dans la salle où se trouve Kalid. Pour l'occasion, Matthew Waterhouse revint en tant qu'illusion. La fin du tournage clôtura la dix-neuvième saison de Doctor Who.

Diffusion et Réception

Épisode Date de diffusion Durée Téléspectateurs
en millions
Archives
Épisode 1 24:56 9,1 Bandes couleurs PAL
Épisode 2 23:58 8,5 Bandes couleurs PAL
Épisode 3 24:29 8,9 Bandes couleurs PAL
Épisode 4 24:30 8,1 Bandes couleurs PAL
Diffusé en quatre parties du 22 au , l'épisode fit dans sa première semaine le plus haut score d'audience de toute l'époque de production de John Nathan-Turner[2].

Peter Davison a souvent déclaré que cet épisode était sa plus grosse déception : « L'histoire était vraiment bonne mais nous manquions vraiment d'argent. Le paysage préhistorique fut filmé au Studio 8 avec une maquette de Concorde tout au fond. Et les monstres étaient quasiment en mousse. On ne rendit vraiment pas justice à cet épisode »[3]. En 2012, Patrick Mulkern reproduira une note d'Antony Ainley ayant écrit raturé sur le script qu'il était désolé, mais qu'il ne l'aimait pas[4].

À la même époque dans le magazine Doctor Who Monthly, le comic book continue de retracer des histoires du 5e Docteur, dans des aventures scénarisées par Steve Parkhouse et dessinée par Dave Gibbons puis par Paul Neary et ce, durant le hiatus entre la dix-neuvième et la vingtième saison[5].

Critiques

S'il fut considéré comme l'un des meilleurs épisodes de la saison selon un sondage du Doctor Who Magazine, l'épisode est au fil du temps dans le plus bas des sondages et assez désapprouvé par la critique contemporaine.

En 1995 dans le livre « Doctor Who : The Discontinuity Guide », Paul Cornell, Martin Day et Keith Topping trouvent que l'idée originale de l'épisode (« un concorde atterrit à l'époque des dinosaures ») fait partie des idées qui auraient dû être jetées à la poubelle. Ils estiment l'épisode sans budget et ridicule malgré les efforts des acteurs[6]. Les auteurs de « Doctor Who : The Television Companion » (1998) trouvent eux aussi l'épisode très mauvais, avec un Maître dont le plan est inutilement tordu, les plasmatons très mal réalisés et se montrent déçus qu'après des scènes très bien réalisées à l'aéroport, l'épisode se retrouve dans de faux décors préhistoriques. Ils pensent que l'épisode est l'un des plus mauvais réalisés[7].

En , Nash du site "That Guy with the Glasses" publie une critique vidéo de l'épisode, dans laquelle il pointe du doigt l'inconsistance du scénario, l'oubli total des évènements tragiques de l'épisode précédent, et le fait que "le Maître se déguise avec un masque qui semble être fait avec des patates écrasées" sans aucune raison[8].

En 2012, Patrick Mulkern de Radio Times estime que cet épisode est le ratage qui suit le « triomphe » d'Earthshock. Il critique les mauvais effets spéciaux, l'incohérence du script de Grimwade ainsi que le jeu d'Anthony Ainley « plus proche du maître d'école incompétent ». Il souligne toutefois que certains acteurs jouent du mieux qu'ils le peuvent[4].

Novélisation

L'épisode fut romancé par Peter Grimwade lui-même, et publié en . Le roman porte le numéro 74 de la collection Doctor Who des éditions Target Books[9]. Ce roman n'a jamais connu de traduction à ce jour.

Éditions commerciales

L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et dans les pays anglophones.

  • L'épisode est sorti en VHS en
  • L'épisode fut édité en DVD dans un coffret avec « Arc of Infinity » le . L'édition contient les commentaires audios de Peter Davison, Sarah Sutton, Janet Fielding et du script-éditor Eric Saward, un retour de Janet Fielding sur son jeu dans la série, des scènes coupées et un documentaire sur la fabrication de l'épisode avec des interviews des différents acteurs. L'épisode fut réédité de façon solitaire dans le cadre des Doctor Who DVD Files, le .

Liens externes

Références

  1. (en) « Time-Flight - Story Locations », Doctor Who The Location Guide (consulté le )
  2. « Time-Flight »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Doctor Who Reference Guide (consulté le )
  3. (en) « Peter Davison: 'I was quicker than most Doctors' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Patrick Mulkern, « Doctor Who: Time-Flight », Radio Times, (consulté le )
  5. (en) « In The Comics - The Fifth Doctor - Stars Fell on Stockbridge », Altered Vistas (consulté le )
  6. (en) Paul Cornell, Martin Day et Keith Topping, The Discontinuity Guide, Londres, Virgin Books, , 357 p. (ISBN 0-426-20442-5, lire en ligne), « Time-Flight »
  7. (en) Howe, David J & Walker, Stephen James, Doctor Who : The Television Companion, Londres, BBC Books, , 1re éd., 557 p. (ISBN 978-0-563-40588-7, lire en ligne)
  8. (en) « Docto Who Classic - Time-Flight », Nash (consulté le )
  9. (en) « Time-Flight », On Target (consulté le )