Sidi Okba

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Sidi Oqba
Sidioqbapresentation.jpg
Noms
Nom arabe algérien سيدي عقبة
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Biskra
Code postal 07005
Code ONS 0711
Démographie
Gentilé Oqbi
Population 39 892 hab. (2015[1])
Densité 157 hab./km2
Géographie
Coordonnées 34° 45′ nord, 5° 54′ est
Superficie 254,55 km2
Localisation
Localisation de Sidi Oqba
Localisation de la commune dans la wilaya de Biskra.
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Sidi Oqba
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Sidi Oqba
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Sidi Oqba

Sidi Oqba (en arabe: سيدي عقبة ) est une commune algérienne de la wilaya de Biskra.

Géographie[modifier | modifier le code]

oasis, Sidi Okba.

Situation[modifier | modifier le code]

La ville est l'un des points de rencontre entre les massifs des Aurès et des Zibans. Elle est située à une vingtaine de kilomètres de Biskra, à 115 km de Batna, 220 km de Touggourt et 400 km d'Alger.

Au centre d'oasis, la ville, qui compte 33 509 habitants, est entourée par des dizaines de milliers de palmiers.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une rue de Sidi Okba en 1899
Une rue de Sidi Okba en 1899.

La ville a été nommée ainsi du nom de Oqba Ibn Nafi al-Fihri, chef des armées Omeyyades qui a participé à la conquête du Maghreb au VIIe siècle. Il a également fait bâtir la ville de Kairouan, en Tunisie. Pris dans une embuscade, à la bataille de Tahouda (683), il tombe face à l’armée byzantine et berbère menée par Koceïla.

Avant de porter le nom du général arabe, elle portait le nom de « Madinat as-Sihr » (la ville de la magie)[2].

Ibn Khaldoun rapporte l'importance du lieu : « J'ose même dire que, de tous les cimetières du monde vers lesquels les hommes dévots dirigent leurs pas, celui-ci est le plus illustre par le nombre et la qualité des martyrs qu'il renferme. Personne depuis lors ne s'est jamais acquis même la moitié des mérites qui distinguèrent chaque individu de ces Compagnons et Tabès. Le petit nombre de prisonniers faits dans cette journée et parmi lesquels se trouvèrent deux compagnons de Muhammad, les nommés Yazîd lbn Khalaf al-Qayssi et Muhammad Ibn Uways al-Ansari, furent rachetés par Ibn Mesad, seigneur de Gafsa. Quand la nouvelle de ce désastre parvint à Kairouan[3],[4]. »

Population[modifier | modifier le code]

Le géographe et historien andalou Al-Bakri (1014-1094) indique que la ville était peuplée en son temps d'Arabes, dont certains de la tribu des Quraysh (Banu Fihr, Banu Makhzoum), qui avaient pour ennemis les berbères Houara, et Miknasa de rite Ibadite[2].

La ville deviendra plus tard un bastion des Hilaliens qui se mêleront aux peuplades arabes pré-hilaliennes.On recense les tribus notables suivantes: Cheurfa, Khidrane, Bouazidi, Ouled Bouhadijat, Ouled Ammar, Ghomra, Ouled Naïli.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Wilaya de Biskra : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. a et b ʿAbd Allâh ibn ʿAbd al-ʿAzīz Abū ʿUbayd al- Bakrī, Description de l'Afrique septentrionale / par El-Bekri ; traduite par Mac Guckin de Slane, Impr. impériale (Paris), (lire en ligne).
  3. Ibn Khaldūn, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, Imprimerie du gouvernement, (lire en ligne).
  4. ʻAbd-ar-Raḥmān Ibn-Muḥammad Ibn-Ḫaldūn, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale: collationné sur plusieurs manuscrits, Impr. du Gouvernement, (lire en ligne).
  5. Fanny Colonna, « Saints furieux et saints studieux ou, dans l'Aurès, comment la religion vient aux tribus », Annales. Histoire, Sciences Sociales, no Volume 35 Numéro 3-4,‎ année 1980, p. 653 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]