Sylvie Denis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Sylvie Denis
Description de cette image, également commentée ci-après
Sylvie Denis aux Utopiales 2011
Naissance (60 ans)
Talence, Drapeau de la France France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Sylvie Denis, née le à Talence, est une femme écrivain française de science-fiction et de fantasy.

Novelliste et romancière, elle a reçu le prix Solaris en 1988 pour L'Anniversaire de Caroline, le prix Rosny aîné en 2000 pour Dedans, dehors et le prix Julia-Verlanger en 2004 pour Haute-École. Elle est également essayiste, critique, anthologiste, traductrice et rédactrice en chef de Cyberdreams. Elle est considérée par les critiques comme une grande dame de la science-fiction française, tant en raison de ses activités multiples dans le domaine que de son attachement à une science-fiction accordant une grande place aux technosciences et à leur impact sur les sociétés humaines.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Sylvie Denis est née dans une famille modeste de Saint-Gaudens, qui s'installa à Ussel alors qu'elle avait huit ans[1]. Elle s'intéresse assez tôt à la science fiction, d'abord par une série télévisée, puis en découvrant les livres de la collection Fleuve Noir Anticipation[2].

Elle se tourne vers l'enseignement et devient professeur d'anglais.

Débuts[modifier | modifier le code]

Ses premiers textes paraissent à la fin des années 1980. Sa nouvelle L'Anniversaire de Caroline reçoit le Prix Solaris en 1988 et est reprise dans son premier recueil, Jardins virtuels, en 1995.

En 1993, elle est mutée au lycée Jean Monnet de Cognac, et se fixe dans cette ville[2].

Cofondatrice au milieu des années 1990 de la revue Cyberdreams, qui reçoit le grand prix de l'Imaginaire en 1996, elle assure seule le poste de rédactrice en chef sur les deux derniers numéros. Elle a largement contribué à faire connaître en France Greg Egan. Parmi les anthologies qu'elle a réunies, citons surtout Escales 2001 qui rassemble la fine fleur de la SF francophone.

Elle publie également à cette époque de nombreuses nouvelles et est considérée comme une novelliste d'exception[3]. Elle reçoit le prix Rosny aîné en 2000 pour Dedans, dehors. Son recueil Jardins virtuels est réédité en 2003 chez Gallimard dans une version largement augmentée (treize nouvelles au lieu de cinq). Il est salué par la critique ; Bifrost et Actusf parlent de Sylvie Denis comme d'une « grande dame » de la SF francophone[4],[5].

Écrivaine professionnelle[modifier | modifier le code]

En 2002, elle renonce à l'enseignement pour vivre de sa plume[2].

Son premier roman, Haute-École (2004), paru aux éditions de l'Atalante, est une œuvre de fantasy noire parfaitement atypique, qui repose notamment sur une réflexion poussée sur la notion d'éducation. L'école de sorciers qui y est décrite, avec ses élèves contraints non sans brutalité de se spécialiser dans une activité magique unique (par exemple servir de « gond » magique à la porte de la ville), représente clairement l'antithèse de celle de Harry Potter : la forme d'éducation que l'on y pratique relève de la castration mentale plutôt que de l'enseignement.

Outre Greg Egan, elle a également traduit des auteurs anglo-saxons de science-fiction comme Alastair Reynolds, Catherine Asaro ou Stephen Baxter — ces deux derniers en collaboration avec Roland C. Wagner. Sa traduction du roman de Megan Lindholm (Robin Hobb), Le Dernier Magicien, a reçu à l'unanimité du jury le prix Imaginales 2004.

Un deuxième roman adulte, La Saison des singes, est sorti en mars 2007. Elle a également publié aux éditions Mango, dans la collection jeunesse Autres Mondes, les romans Les îles dans le ciel en 2008 et Phénix futur en 2009.

En 2009, elle publie le recueil de nouvelles Pèlerinage.

En 2012 paraît L'Empire du sommeil suite de La Saison des singes.

En 2013, quelques mois après un accident sur la nationale 10 qui coûta la vie à son compagnon Roland C. Wagner et où elle fut blessée[6], Sylvie Denis quitte Cognac où elle avait passé 20 ans pour le Gers[7].

En 2020, elle est, avec Sara Doke, l'une des invitées de la convention nationale française de science-fiction[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • L'Invité de verre, 1997
    Fait partie du cycle collectif Agence Arkham
  • Haute-école, L'Atalante, 2004
  • La Saison des singes, L'Atalante, 2007
  • Les Îles dans le ciel, Mango jeunesse, 2008
  • Phénix Futur, Mango jeunesse, 2009
  • L'Empire du sommeil, L'Atalante, 2012
    Suite de La Saison des singes

Recueils de nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Jardins virtuels, Cyberdreams, 1995
    Recueil de cinq nouvelles ; édition révisée et augmentée, Gallimard, coll. « Folio SF » no 126, 2003, 242 p. (treize nouvelles)
  • Pèlerinage, ActuSF, 2009
    Recueil de cinq nouvelles

Nouvelles[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Richard Comballot, « Science fiction , réinvention et composition : un entretien avec Sylvie Denis », Bifrost,‎ , p. 130-179

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Richard Comballot, « Science fiction , réinvention et composition : un entretien avec Sylvie Denis », Bifrost,‎ , p. 130
  2. a b et c Une Cognaçaise figure de la littérature de science-fiction Article de la Charente libre du 24 mars 2012
  3. « Article de Philippe Boulier, dans Bifrost 56, à l'occasion de la sortie de Pèlerinage » sur le site NooSFere.
  4. Critique de Jardins Virtuels parue dans Bifrost n°31 en juillet 2003
  5. Jardins virtuels article d'Eric Holstein dans ActuSF
  6. Tué dans un accident de la route, Roland C. Wagner rallie la psychosphère Sud Ouest, 7 août 2012.
  7. Le temps de la réflexion pour Sylvie Denis, avec son roman "L'Empire du sommeil"Sud Ouest, 3 janvier 2013
  8. « Les invitées », sur Convention de Science-Fiction 2020, Orléans-la-Source, du jeudi 20 au dimanche 23 août 2020, 20-23 août 2020 (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :