Suzette Defoye

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Suzette Defoye
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Suzette Defoye, née Marie-Suzanne-Josèphe Artus dite Suzette Artus le à Lille et morte après 1787, est une danseuse et comédienne française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie-Suzanne-Josèphe Artus naît le à Lille, du musicien Pierre-Jérôme Artus Truyart et de la comédienne Marie Bienfait[1].

Dès 1759, elle est engagée comme première danseuse à Metz. Elle épouse le musicien François-René-Marie Defoye et devient comédienne à Strasbourg avec son mari[1].

En 1766, elle devient première chanteuse à Bruxelles, jouant le rôle de Zerbine dans l'opéra La serva padrona de Giovanni Battista Pergolesi[1]. Le , elle reçoit de Marie-Thérèse d'Autriche le droit de jouer au sein de la troupe des Comédiens ordinaires de S.A.R. le prince Charles de Lorraine, composée de seulement quinze comédiens[1],[2]. L'année suivante, elle se fait remplacer par sa sœur, danseuse figurante, quand elle est indisposée[3]. Après plusieurs conflits ouverts entre les comédiens, Defoye signe le un acte de renonciation à la co-direction du théâtre. Les autres associés s'y opposent[1].

Le , elle fait interner son mari François-René-Marie Defoye au couvent des Alexiens de Bruxelles pour « démence caractérisée ». Elle s'installe immédiatement avec son compagnon Nicolas Guilleminot-Dugué[1].

En 1772, elle passe un accord avec la nouvelle direction de son théâtre pour recevoir une rente viagère annuelle de 300 livres. Le , elle joue Zémire et Azor puis quitte Bruxelles. Sa lettre de démission indique : « Je n'ai que trop de sujets de me plaindre de mes directeurs, pour ne pas leur cacher que je les quitte avec bien du plaisir. Je n'ai que trop éprouvé leur injustice à tout égard, autant pour mes camarades que pour moi. Je n'ai qu'un regret qui restera toujours dans le fond de mon cœur : c'est de quitter un public que je chérirai toujours »[1].

Defoye part vivre à Lyon pour travailler au Théâtre de Lyon ; elle y rencontre la directrice, madame Destouches-Lobreau, qui résilie le contrat en voyant sa laideur. La comédienne demande alors à se représenter une seule fois dans Le Peintre amoureux de son modèle : maquillée et costumée, elle plaît au public et la directrice lui fait signer un contrat pour un an[1].

En 1774, Defoye est engagée dans la troupe impériale de Saint-Pétersbourg pour jouer devant la cour de Moscou en 1775[1].

En , elle accouche d'un enfant mort-né et connaît de graves problèmes de santé. Elle reste à Saint-Pétersbourg pendant que son compagnon est engagé à Bordeaux, et se produit dans des concerts spirituels en 1779. Elle rentre à Lille en et se produit dans la troupe du théâtre de Gand de 1782 à 1785. En 1785, elle rejoint son compagnon à Liège et tient des premiers rôles dans sa troupe[1].

La trace de Suzette Defoye se perd après 1787, alors qu'elle dirige le Théâtre de Béthune[1]. Quant à François Defoye, il meurt le à la « Maison des imbéciles » de Bruxelles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k « Marie-Suzanne-Josèphe Artus — SiefarWikiFr », sur siefar.org (consulté le )
  2. Histoire Du Theatre Francais, Slatkine (lire en ligne)
  3. Jean-Philippe Van Aelbrouck, Dictionnaire des danseurs : chorégraphes et maîtres de danse à Bruxelles de 1600 à 1830, Editions Mardaga, , 285 p. (ISBN 978-2-87009-576-8, lire en ligne)

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