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Stanislas Amand

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Stanislas Amand
Stanislas Amand.
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Stanislas Amand, né le à Toulon, est un photographe français. Son œuvre s'articule autour de la photographie documentaire, souvent liée à la représentation urbaine et architecturale.

Biographie

Fils de  Christian Amand, marin français né à Cherbourg, et de Fanette Guyon Chateauminois née à Relecq Kerhuon, d'origine hollandaise et irlandaise, issue d'une famille d’imprimeurs et de quatre générations de marins qui s'ancreront depuis la fin du XVIIIe siècle en Provence à Toulon.

Stan Amand a trois frères : Guillaume, Thibault et Grégoire.

Formé aux mathématiques, puis à l'ENSP (École nationale supérieure de la photographie) dont il est diplômé en 1990 après avoir effectué son service militaire au service audio-visuel de la Marine – SIRPA.

Il est pensionnaire de la villa Médicis (Académie de France à Rome) en 1996 et 1997. Son temps en Italie est consacré à l’écriture essayant d’utiliser la photographie comme outil de précision documentaire.

Il a passé un Master d'urbanisme en 2002 à l’Université de Droit d’Économie et des Sciences d’Aix-Marseille. Son mémoire traite de l’usage de l'image pour comprendre l’évolution de l'architecture et des villes en leurs limites périphériques.

Stanislas Amand développe son travail photographique depuis la fin des années 80 d'abord dans un cadre de formation classique (École nationale supérieure de la photographie, Arles). Quelques années plus tard, son approche originale et son intérêt pour l'architecture l'amènent à séjourner à la Villa Médicis. Cela lui permet naturellement de travailler pour des structures où les notions de patrimoine architectural et de document sont centrales[1]. Parallèlement à sa production photographique, il intervient fréquemment comme enseignant dans différentes structures universitaires[2] et entreprises privées[3] depuis 2004 et publie 3 ouvrages entre 2002 et 2012[4],[5],[6].

Influences et axe de travail

Le parti pris documentaire et le rapport au théâtre d'Eugène Atget, la rigueur de Walker Evans, l'humour et la poésie de William Eggleston constituent des balises importantes dans le processus créatif de Stanislas Amand. L'ouvrage de Francis Ponge, Le Parti pris des choses, accompagne également son travail depuis des années.

Ce parti pris des choses, cet effort pour être au plus près de la chose regardée est chez lui un principe de travail : «  De façon générale, l'image peut donner autre chose que ce qu'elle est et fait réfléchir parce qu'elle nous projette ailleurs. Le principe documentaire ne relève, à proprement parler, ni du réel en soi, ni de l’image en soi, mais seulement d’un un aller-retour entre les deux. »[7]

La base d'une iconographie documentaire est bien constituée d'une image et d'une légende qui précise de manière dite objective l'objet représenté. Chez Stanislas Amand établir un rapport différent (ou encore plus précis) entre le mot et la photo devient, avec le temps, l'ossature même de sa démarche. À partir de 2012, ce « frottement de l'écrit et de l'image »[8] trouve une forme véritablement autonome, "un média factice"[9] qui brouille les frontières entre les choses : « Son activité crée naturellement des ponts entre les logiques trop souvent cloisonnées du monde de l’art."[10]

« Respecter une maison, c’est par exemple l’encadrer dans un format qui respecte ses proportions. Nous n’avons besoin ni de surenchère esthétisante, ni d’effets dramatiques pour rendre visible la spécificité d’un environnement urbain ordinaire. »[11]

Enseignement Recherche

Professeur vacataire à Sciences Po Paris entre 2011 et 2013, enseignant le document pour mieux regarder la ville ensemble, chargé de cours à l’Institut d'urbanisme de Paris (usage des images au service des projets urbains, sujet de son mémoire de DESS en urbanisme), chargé de mission pour le patrimoine sur les archives automobiles, il scrute depuis cette longue recherche la mémoire photographique et les archives de nombreuses  industries et institutions (École normale supérieure, hôpitaux…).

Poussé par la passion d’enseigner les images, ou plutôt « Comment enseigner les images ? », il est conseil aux entreprises pour « trouver des cohérences entre archives et communication ». Il propose dans ce cadre depuis 2004 un séminaire Comment apprendre à regarder ?, qu’il donne également lors de ses interventions (Éducation nationale, Sciences Po Paris, IUP, École des Beaux Arts de Bruxelles…).

Expositions

Stanislas Amand participe à une dizaine d'expositions « classiques » entre 1990 et 2005[12]

À partir de 2006, l'exposition Maquettes d'un livre en construction initiée à Lectoure marque une charnière dans l'œuvre de Stan Amand notamment dans sa manière de montrer le rapport entre textes et images. Présentée une dizaine de fois en France entre 2006 et 2011, cette exposition trouvera une terre d'accueil particulièrement fertile à Lyon où l'ENS décidera d'éditer Lettres à une galeriste[5] en 2012 puis Lettres à un médecin[6] l'année suivante avec le soutien des Hôpitaux universitaires de Genève.

Publications

Prose optique[4]

Dans ce premier opus, la maquette présente les photographies de manière encore classique sur les 3/4 de l'ouvrage. Le dernier quart donne des indices plus précis sur l'évolution à venir de la production de l'artiste. La préface de Michel Poivert analyse de manière très claire les images et la singularité de Stanislas Amand.

Lettres à une galeriste[5]

"Ce livre devient alors un recueil de mails adressés à tous, car en fait, la « galeriste, c’est nous ». Ce livre nous regarde et nous écrit."[13]

Dans ce qui pourrait s'apparenter à un collection d'images nous découvrons la photo comme une « compagne d’un mode de vie et de pensée »[14] Les textes critiques et autres correspondances viennent enrichir sur un autre mode et par d'autres points de vue[15] la fin de l'ouvrage et donne une chronologie des expositions Maquettes d'un livre en construction[16]

Lettres à un médecin[6]

« Avec Stanislas Amand, le document tend à devenir une sorte de monument témoignant d’une histoire secrète des formes, qui en constitue une sorte de révélateur.. »[17]

Comme pour l'ouvrage précédent, le travail de la maquette veut créer un ton spécifique qui échappe aux tons convenus du livre de photo ou de l'histoire illustrée. La variété des images présentées simule le catalogue[18] en évitant toute classification. On y retrouve plus précisément deux thématiques chères à l'auteur : l'archive et l'architecture. La préface en forme d'entretien est particulièrement éclairante[7]

Articles

  • « Stanislas Amand, Un nouveau regard sur l'archive » de Yvon Lemay et Anne Klein publié le 23 octobre 2013, chercheurs et professeurs universitaire québécois.
  • « Correspondance oblique de Stanislas Amand » par Paul-Louis Roubert, historien français. Article du 17 septembre 2008.
  • « Entretien avec Stanislas Amand » pour Cosmopolitiques, par Dominique Boullier sociologue français, 2004.
  • Marseille en marchant, Revue Urbanisme, article avec Michèle Jolé, no 333, novembre décembre 2003.
  • La Photographie contemporaine, Éditions Flammarion, texte Michel Poivert, Paris, 2003.
  • Stan Amand Prose Optique, article de Thierry Paquot, Urbanisme no 332, sept. octobre 2003.
  • Ballades dans le Toulon moderne. "Entre deux modernités" - Stanislas Amand, Var Matin, 17 novembre 2002.
  • Narcisse blessé – Autoportraits contemporains 1970-2000, Édition Passage de Retz, Paris, France, 2000.
  • De très courts espaces de temps, Centre national de la photographie, Actes Sud, Arles, France, 1998.
  • « Trois questions à Stanislas Amand » avec Michel Guerrin, Le Monde, Paris, 14 juillet 1998.
  • Entretien avec Michel Poivert, Bulletin de la Société française de photographie, no 3, mai 1998.
  • Stanislas Amand, Académie de France à Rome, Edition Palombi, Italie, 1997.

Liens externes

Notes et références

  1. Monuments Historiques (depuis 2000), Emmaüs Habitat (depuis 2015).
  2. Institut d’urbanisme de Paris, Université de Créteil, Sciences Po Paris.
  3. Renault 2008
  4. a et b Stanislas Amand, Prose optique, Paris, 779.ÉDITIONS | Société Française de Photographie, , 64 p. (ISBN 978-2914573047)
  5. a b et c Stanislas Amand, Lettres à une galeriste, Lyon, E.N.S.Éditions, , 223 p. (ISBN 978-2-84788-230-8).
  6. a b et c Stanislas Amand, Lettres à un médecin, Marseille, André Frère Editions, , 208 p. (ISBN 979-10-92265-06-4).
  7. a et b extrait de l'entretien avec Anne Laure Oberson, Lettres à un médecin, p. 5 à 19.
  8. Nicolas Féodoroff, Lettres à une galeriste, p. 183.
  9. Michel Poivert, Prose optique, p. 6.
  10. ENS Lyon, « séminaire », sur CERCC, .
  11. Stanislas Amand, « Entretien avec Stanislas Amand », Cosmopolitique,‎ (lire en ligne).
  12. Rencontres internationales de la photographie, Arles, France, 2005 Projection Fragments 2005 (séquences filmées) Fragments Séquences filmées, rêveries numérotées montées par ordre d’apparition École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, France, 1998 Journal d’un monde en chantier
  13. SFP, « Lettres à une galeriste », vite vu,‎ (lire en ligne).
  14. Patrick Talbot, « Lettres à une galeriste »,
  15. Textes de Nicolas Féodoroff, Franck de Montleau, Anne-Laure Oberson, Michel Poivert, Patrick Talbot et Jean-Marie Gleize.
  16. 10 expositions en France entre 2006 et 2012.
  17. AndréFrèresEditions, « Lettres à un médecin », .
  18. Extraits du livre https://missionculture-ch-metropole-savoie.fr/event.php?a%5B%5D=65